La Turquie s'est-elle rendue à l'évidence, ayant accepté sa défaite militaire dans le nord syrien? Le sixième retrait militaire des forces turques et les terroristes qu'elles soutiennent à Idlib en dit long sur l'échec d'une stratégique parfaitement alignée sur celle de l'axe US/Israël/OTAN et qui commence à peser lourd sur Ankara. L'armée syrienne y voit le fruit de ses dix ans de Résistance et en tire joie et fierté. De nouveaux retraits des Turcs de Saraqib et Rashideen ainsi que la tentative de Hayat Tahrir al-Cham d'ouvrir un point de passage près des zones contrôlées par l'armée syrienne en vue d'éventuelles négociations avec Damas en disent long sur ce sujet.
Depuis le début du mois de novembre, les forces armées turques se sont retirées de plusieurs régions du Nord-ouest de la Syrie, tout en faisant semblant de consolider leurs dispositifs militaires dans les régions toujours occupées par les terroristes en y dépêchant des véhicules militaires. Au fait ces convois ne viennent plus dans le Nord syrien pour se battre mais plutôt pour "ramasser les affaires" et "évacuer ce qui reste de troupes et de munition".
Selon une source sur le terrain dans la province d'Alep, les forces armées turques ont commencé à se retirer de deux zones du Nord-ouest de la Syrie: Saraqib et Rashideen, où l'armée syrienne et la Résistance ont fait par le passé de très belle démonstration de force, propre à briser les mythes "militaires" que s'est forgé le Sultan pour masquer ses échecs dans la quasi totalité de ses équipées militaires. La source a rapporté que les forces armées turques avaient déjà commencé leur retrait des régions susmentionnées, ce qui signifierait le début de la fin de la présence militaire de la Turquie dans le Nord de la Syrie, considérée par le pouvoir syrien comme une occupation pure et simple.
Les militaires turcs sont assiégés, depuis des mois, dans leurs postes d’observation, grâce à la progression constante et accrue de l’armée syrienne dans le Nord-ouest du pays. La Turquie est parvenue à un accord avec la Russie pour se retirer de ces régions, une décision perçue à Damas comme une victoire , car Ankara avait dit, précédemment, qu'il n'était pas question d'abandonner, en aucune circonstance, ces postes d’observation installés en territoire syrien.
Une source proche de l'armée à Damas a déclaré à Al-Masdar que le retrait intervient à un moment décisif où le gouvernement s'évertue à rétablir le chemin de fer d'Alep à Damas, ainsi que l'autoroute M-5 (route Alep-Damas), qui n’était utilisée depuis des années. Cela étant dit, la présence militaire turque en territoire syrien reste toujours un obstacle majeur dans la mesure où cela empêche l'armée syrienne d'avancer vers Idlib. Les terroristes, tout comme les militaires turcs, se trouvent dans un état de paralysie total dans les régions qu’ils ont occupés. Le groupuscule terroriste de Hayat Tahrir al-Cham (HTC), qui contrôle la région du nord-ouest de la grande province d’Idlib, a l’intention d’ouvrir un passage avec les zones contrôlées par le gouvernement, ont rapporté plusieurs sources de l'opposition le 28 novembre.
Le point de passage est situé dans le sud d'Idlib entre la ville de Saraqib détenue par le gouvernement et la ville de Sarmin, contrôlée par HTC. D’autres groupes terroristes ont dénoncé cette décision de Hayat Tahrir al-Cham. Une source a déclaré à Jesr Press que le passage sera ouvert uniquement aux négociations. Les gens ne seront pas autorisés à se déplacer entre les deux régions.Auparavant, ce groupe avait déjà tenté d'établir des contacts avec le gouvernement. Cependant, d’autres groupes terroristes hostiles à Assad avaient forcé les dirigeants de HTC à y renoncer.
