Ce bombardier stratégique "B-52H" dont deux escadrons viennent d'être déployés à al- Dhafra aux Emirats arabes unis, allié d'Israël, et à Diego Garcia, super complexe militaires US-GB dans l'océan Indien et sur quoi aurait misé Trump, le finissant, pour bousiller toute chance de compromis de son successeur Biden avec l'Iran, a mis paradoxalement sens dessus dessous Israël! Pourquoi?
Barak Ravid qui écrit dans les colonnes d'Axios, dit en effet que ces bombardiers, seuls moyens connus au monde, capables de le faire, s'apprêteraient à frapper à coup de GBU-57, bombes anti-bunker de 15 tonnes ayant une ogive pesant 2 400 kg, les fortifications souterraines iraniennes et ce, à une profondeur de 61 mètres : à ce rythme donc, Trump le revanchard finissant qui aurait planifié le conseil de guerre de Neom (en Arabie) en compagnie de MBS, aurait bien non seulement la peau des réacteurs à eau lourde souterraines de l'Iran comme Fordo par exemple et ce, en ces temps où l'Iran continue à annoncer une hausse régulière de son taux d’enrichissement mais encore pulvériserait des silos ou des cités à missiles souterrains auxquels le génie iranien a ajouté aussi des clips à missiles et que le récit médiatique mainstream place quelque part au cœur d'interminables chaînes de monts et montagne iraniens et sur quoi l'Iran a rejeté tout compromis.
Or une perspective aussi apocalyptique qui réduirait à néant et en quelques heures la méga force militaire iranienne, a tout pour plaire à l'entité sioniste surtout que l'heure est à la désillusion la plus totale sur le front sud et sur le front nord : le 17 novembre l'armée de l'air sioniste a rompu une trêve aérienne que lui avait imposé le déploiement de la batterie de Bavar 373 à Damas, en lançant une frappe au missile depuis le ciel du Golan occupé contre le sud ouest de Damas : le raid que Tel-Aviv a prétendu avoir été sanglant pour la Force Qods, s'est soldé par la destruction des batteries de Pantsir-S-1 appartenant au régiment 51 de l'armée syrienne, Pantsir-S-1 visiblement planté là, en guise d'appât, le stratagème ayant visé à tester les capacités de Bavar-373 à intercepter les F-16 israéliens.
Des sources militaires affirment que l'interception a été un franc succès, le radar Meraj made in Iran s'étant littéralement verrouillé sur les appareils sionistes, quitte à provoquer la panique des pilotes. Israël en a eu donc le cœur net : Bavar 373 abattra ses avions si ces derniers s'aventureraient dans le ciel syrien. Cinq jours plus tard, soit le 22 novembre, la même armée de l'air sioniste a retenté le coup, cette fois à Quneitra, au sud de la capitale Damas, histoire de se mesurer à cette autre pièce de la DCA made in Iran dont s'est procurée l'armée syrienne depuis la signature en juin 2020 d'un pacte militaire avec Téhéran, la pièce se nommant Khordad-3, que le monde connait bien pour avoir détruit en juin 2019 un Global Hawk US de 200 millions de dollars. Là encore, le fiasco israélien a été total : Même la presse sioniste n'a osé cette fois prétendre à une "réussite" vu qu'aucun des missiles israéliens tirés contre Quneitra et le sud de Damas n'a atteint ses objectifs. Khordad-3 a décidément barricadé le ciel du sud syro-libanais.
Axios dit en effet qu'en vue d'éventuelles frappes US contre l'Iran juste avant le départ de Trump, "l'armée israélienne a reçu pour instruction de se préparer et surtout de "renforcer la sécurité" car "l'Iran riposterait contre Israël dans les minutes suivant toute éventuelle campagne aérienne contre son territoire et ce, par l'intermédiaire de ses forces alliées en Syrie, à Gaza et au Liban : « De hauts responsables israéliens me disent (Ravid) qu'ils s'attendent à ce qu'Israël reçoive un préavis avant toute frappe américaine contre l'Iran. Mais ils craignent que ce ne soit pas suffisant pour se préparer pleinement. Ainsi l'ordre à Tsahal de commencer à prendre des mesures préparatoires sous l'hypothèse qu'un tel scénario est possible ».
Décidément "cela ne serait pas suffisant"! En effet, ce que craint Israël est non seulement une riposte conjuguée du Hezbollah, de la Syrie, de Gaza à toute campagne de bombardement à B-52 contre l'Iran, mais encore la fin tout court du mythe de B-52. « Une campagne aérienne de B-52 contre l'Iran ne sera ni facile ni garantie, si les bombardiers sont contraints de pénétrer dans l'espace aérien iranien. D'abord pour cause de la DCA iranienne composée entre autres du S-400 iranien Bavar-373, déjà testé avec succès en Syrie et dont la portée utile atteint 300 kilomètres. C'est un système appuyé aussi par les S 300 PMU-2 S russe, eux aussi d'une portée de 250 km. A ceci s'ajoutent des capacités de guerre électronique (interception des communications et brouillage), de plus en plus larges de l'Iran.
Mais le B-52H a d'autres mauvaise surprises à vivre si les fameux Tom Cat iraniens décidaient d'entrer, eux aussi, en combat aérien avec. En septembre, l'Iran a dévoilé un missile air-air Fakour. C'est un missile air-air iranien basé très exactement sur le missile américain AIM-54 Phoenix que les F-14 Tomcats iraniens utiliseront pour intercepter et détruire des cibles aériennes à longue distance. Il a une portée de 150 km, une vitesse de Mach5 et un système de guidage qui lui permet de toucher une cible indépendamment du radar de l'avion lanceur. Depuis octobre 2011, l'Iran a annoncé sa production en masse. L'Amérique a effectivement peur que ses B-52H ne soient la proie facile des Fakour iranien ", écrivait Miliary Watch, le 19 mai 2019.
Mais plus que l'Amérique c'est Israël qui en a peur. Cela fait quarante ans que les Etats-Unis ont fait de leur B-52 un moyen de chantage et de pub militaire, un peu comme F-35. Le seul pays au monde capable de briser ce mythe est l'Iran, le même qui a réduit en mille morceaux un 8 janvier 2020 à al-Anbar en Irak, une autre légende américaine, celle "Base US= Puissance"...