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Syrie: comment le Bavar-373 a-t-il piégé les F-16 israéliens le 17 novembre au sud de Damas?

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Le Bavar-373 a pris de court Israël.( Photo satellite)

Ce raid du 17 novembre qu'Israël dit avoir lancé depuis le ciel du Golan occupé à l'intention de "l'unité 840 semi-clandestine" de la Force Qods qui, toujours selon Israël, aurait poussé les "habitants du Golan" à "poser les mines anti-personnelles et les engins explosifs improvisés" au passage des soldats du régime sioniste n'aurait jamais dû avoir lieu. L'entité sioniste aurait dû à vrai dire continuer à prendre son mal en patience et ne pas risquer de jouer au Rambo. Pourquoi? Selon les sources proches de l'armée syrienne, la frappe au missile de croisière contre le sud ouest de Damas a toutes les chances de provoquer un nouveau tournant dans le pacte militaire signé au mois de juin avec l'Iran, lequel pacte a ouvert le ciel syrien à la DCA iranienne. En effet, le 17 novembre Bavar- 373 a convaincu l'armée syrienne qu'elle mérite son qualificatif du "bouclier du ciel". 

Le site militaire russe, Avia.pro, commentant cette frappe aérienne israélienne écrit :"  Bien que les systèmes de missiles de défense aérienne russes Pantsir-S aient fait déjà leur preuve en Syrie, et ce, pendant toutes ces années de guerre, ils semblent avoir été devancés par les progrès techniques. Au cours du récent raid israélien qui a visé le 51ème régiment de l'armée syrienne au sud-ouest de l'aéroport de Damas, les Pantsir se sont démarqués par l'incapacité de leurs radars à détecter l'ennemi et à donner à temps l'alerte à la bombe et à repousser les missiles de croisière israélien. Le seul système à avoir ouvert le feu pour cause d'une interception exacte des avions ennemis a été bien le complexe iranien Bavar-373, déployé depuis peu en Syrie orientale. En effet, le radar Meraj du système iranien a brillé par son interception rapide et s'est très rapidement verrouillé sur les F-16 israéliens. Mais puisque les opérateurs syriens avaient compté sur le Pantsir-S pour détruire les missiles, ces derniers n'ont pu être ni interceptés ni détruits... ce qui encouragerait la Syrie à s'alimenter auprès de l'Iran et à équiper le ciel syrien de nouvelles pièces de la DCA de fabrication iranienne". 

Et le site d'ajouter : " En effet, ce qui vient de se produire c'est un réel revers à la fois pour le Pantsir-S mais aussi pour Israël car en frappant le siège du 51ème régiment, Israël a cru avoir visé le Bavar 373. Or rien de tel: le renseignement israélien s'est trompé d'objectif et a perdu face au Bavar-373. Le Pantsir-S a servi d'appât aux Syriens et aux Iraniens lesquels ont testé cette puissante DCA sur les F-16 israéliens. Reste à savoir si oui ou non Israël osera reconduire le coup. La crainte le dispute à la déception au sein des milieux israéliens qui menacent désormais de s'en prendre à la Russie, croyant sans doute à un coup monté Russie-Iran". 

Le website évoque ensuite un Israël qui, impuissant face à l'Iran et ses alliés, solidement planté en Syrie "tend à tourner de plus en plus son attention vers l'armée russe en Syrie". "Ainsi, le commandement de l’armée israélienne a exprimé son extrême mécontentement quant au soutien de la Russie à la Syrie et à l'Iran. Il a menacé de prendre des mesures sérieuses contre l'armée russe en cas de tentative de sabotage des opérations israéliennes. Or ce sont là des menaces particulièrement gênantes car la Russie est bien disposée à démontrer son potentiel à Israël en cas de danger pour ses militaires. Ce qu'elle a d'ailleurs fait dans le Caucase-sud, en barrant la route aux tentatives Israël-Turquie. 

Le site se réfère en effet aux propos du commandant de l’armée de l'air israélienne qui a menacé dans une interview du 19 novembre qu'Israël ne tolérerait plus le gouvernement d'Assad : " Cette fanfaronnade n'est pas seulement dirigée contre Damas et Téhéran, mais devrait certainement inclure le ressentiment de Tel-Aviv face au soutien de la Russie au gouvernement Assad. Actuellement, une entreprise russe a pris en charge pendant 49 ans la gestion et l'expansion du port commercial de Tartous en Syrie, près de la seule base navale russe dans le pays.

La DCA russe n'a pas répondu aux frappes aériennes israéliennes du 17 novembre, mais il ne fait aucun doute que les choses pourront changer très rapidement. La présence des forces navales et des avions russes en Méditerranée a eu un impact énorme sur le paysage géostratégique du Moyen-Orient et le Levant de 2020 n'est pas le Levant de 2015. Ce genre de menaces hâtives contre la Russie ne conduisent évidemment pas à une normalisation de la situation dans la région, mais si c'est ce que veut Israël la Russie est prête lui infliger une belle leçon". 

Et de conclure : « Netanyahu a visiblement oublié comment il tremblait en ce septembre 2018 après qu'un IL-20 russe eut été abattu en raison des actions israéliennes ? Qu'il n'oublie surtout pas que la Russie pourrait frapper les avions israéliens dans le ciel du Golan, du Liban voire d'Israël. Si nécessaire, la Russie proposera au Liban d’installer ses systèmes de défense aérienne au sud du Liban afin de protéger l'espace aérien libanais des drones et des chasseurs israéliens ". 

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV