Ce raid du 17 novembre qu'Israël dit avoir lancé depuis le ciel du Golan occupé à l'intention de "l'unité 840 semi-clandestine" de la Force Qods qui, toujours selon Israël, aurait poussé les "habitants du Golan" à "poser les mines anti-personnelles et les engins explosifs improvisés" au passage des soldats du régime sioniste n'aurait jamais dû avoir lieu. L'entité sioniste aurait dû à vrai dire continuer à prendre son mal en patience et ne pas risquer de jouer au Rambo. Pourquoi? Selon les sources proches de l'armée syrienne, la frappe au missile de croisière contre le sud ouest de Damas a toutes les chances de provoquer un nouveau tournant dans le pacte militaire signé au mois de juin avec l'Iran, lequel pacte a ouvert le ciel syrien à la DCA iranienne. En effet, le 17 novembre Bavar- 373 a convaincu l'armée syrienne qu'elle mérite son qualificatif du "bouclier du ciel".
Le site militaire russe, Avia.pro, commentant cette frappe aérienne israélienne écrit :" Bien que les systèmes de missiles de défense aérienne russes Pantsir-S aient fait déjà leur preuve en Syrie, et ce, pendant toutes ces années de guerre, ils semblent avoir été devancés par les progrès techniques. Au cours du récent raid israélien qui a visé le 51ème régiment de l'armée syrienne au sud-ouest de l'aéroport de Damas, les Pantsir se sont démarqués par l'incapacité de leurs radars à détecter l'ennemi et à donner à temps l'alerte à la bombe et à repousser les missiles de croisière israélien. Le seul système à avoir ouvert le feu pour cause d'une interception exacte des avions ennemis a été bien le complexe iranien Bavar-373, déployé depuis peu en Syrie orientale. En effet, le radar Meraj du système iranien a brillé par son interception rapide et s'est très rapidement verrouillé sur les F-16 israéliens. Mais puisque les opérateurs syriens avaient compté sur le Pantsir-S pour détruire les missiles, ces derniers n'ont pu être ni interceptés ni détruits... ce qui encouragerait la Syrie à s'alimenter auprès de l'Iran et à équiper le ciel syrien de nouvelles pièces de la DCA de fabrication iranienne".
Le website évoque ensuite un Israël qui, impuissant face à l'Iran et ses alliés, solidement planté en Syrie "tend à tourner de plus en plus son attention vers l'armée russe en Syrie". "Ainsi, le commandement de l’armée israélienne a exprimé son extrême mécontentement quant au soutien de la Russie à la Syrie et à l'Iran. Il a menacé de prendre des mesures sérieuses contre l'armée russe en cas de tentative de sabotage des opérations israéliennes. Or ce sont là des menaces particulièrement gênantes car la Russie est bien disposée à démontrer son potentiel à Israël en cas de danger pour ses militaires. Ce qu'elle a d'ailleurs fait dans le Caucase-sud, en barrant la route aux tentatives Israël-Turquie.
La DCA russe n'a pas répondu aux frappes aériennes israéliennes du 17 novembre, mais il ne fait aucun doute que les choses pourront changer très rapidement. La présence des forces navales et des avions russes en Méditerranée a eu un impact énorme sur le paysage géostratégique du Moyen-Orient et le Levant de 2020 n'est pas le Levant de 2015. Ce genre de menaces hâtives contre la Russie ne conduisent évidemment pas à une normalisation de la situation dans la région, mais si c'est ce que veut Israël la Russie est prête lui infliger une belle leçon".