Un nouveau convoi militaire US a fui il y a quelques heures Deir ez-Zor, composé d'une trentaine de blindés et de camions citernes bourrés de pétrole volé syrien, à destination du Nord de l'Irak. Il s'agit du troisième convoi militaire à avoir quitté ces trois derniers jours la rive-est de l'Euphrate, depuis cette spectaculaire attaque au drone armé qui a coûté la vie à au moins 4 soldats US, non loin de la base US à Chaddadeh à Hassaké. Vu le contexte particulièrement explosif de la rive-est où l'armée tribale et la Résistance est-syrienne cherchent la moindre occasion pour en découdre avec les Américains, même la fuite demande à être "sécurisée".
Il y a trois jours, un nouveau groupe composé des centaines de terroristes de Daech a été relâché par les Kurdes des FDS et ce, à l'instigation des États-Unis. Dans le même temps, les forces spéciales américaines à al-Tanf auraient envoyé de nouveaux apprentis daechistes dans le désert de Homs à attaquer les forces syriennes. C'est ainsi que les convois américains se font protéger. L'OSDH, vitrine médiatique du MI6 a annoncé ce jeudi une embuscade tendue par les terroristes de Daech basés dans les déserts de Homs au centre de la Syrie, et visant l'armée syrienne à Deir ez-Zor.
« Les Daechistes ont tendu une embuscade aux forces de l'armée syrienne dans la banlieue est de Deir ez-Zor, où de violents affrontements ont éclaté entre les deux parties. Les affrontements ont éclaté dans la ville d'al-Mayadin, au sud-est de Deir ez-Zor, et se sont soldés par la mort de 11 militaires de l'armée syrienne dont le général de division Bachir Salim Ismael. 17 autres en ont été blessés. Mais l'Observatoire syrien des droits de l'homme n'a pas signalé des pertes parmi les terroristes de Daech », ajoute l'OSDH.
« L’unité se déplaçait dans la région de Faydat Ibn Muyni’a quand elle est tombée dans l’embuscade des terroristes. Le général de division Bachir Salim Ismael a été le commandant du 137e régiment de l'armée. L'armée syrienne déploie actuellement des renforts près de Faydat Ibn Muyni’a ainsi que dans d’autres parties de l’ouest de Deir ez-Zor », indiqué l'agence qui ajoute : « L’agence de presse de l’État islamique, Amaq, n’a pas encore publié de détails sur l’embuscade bien planifiée. Il s’agit de l’une des attaques les plus sanglantes du groupe terroriste contre les troupes syriennes cette année ».
« Il va sans dire que ce genre d'agissements risquent de se multiplier dans les semaines à venir dans la mesure où les forces américaines sont sur la défensive aussi bien à Deir ez-Zor que dans l'ouest de l'Irak, à al-Anbar. En effet parallèlement à la fuite des convois US de Syrie vers l'Irak où ils se dirigent via le point de passage d'al-Waleed vers le Kurdistan irakien puis vers al-Anbar, les forces de la Résistance irakienne élargissent leurs opérations dans le désert d'al-Anbar. Les opérations anti-terroristes se sont amplifiées le long de la frontière irakienne avec la Syrie pour contrer toute infiltration. Ce mercredi, l'Arabie saoudite a annoncé l'ouverture de son point de passage avec l'Irak après 30 ans de fermeture. Au premier regard c'est une bonne nouvelle puisque cela aide et facilite le commerce entre l'Irak, la Syrie et l'Arabie saoudite. Mais en effet l'ouverture de ce point de passage vise plus particulièrement à assurer par infiltration terroriste interposées, les "déplacements des forces américaines en grand émoi ces derniers jours entre Deir ez-Zor et al-Anbar », note un analyste.
« Pour la première fois depuis le mois de janvier, date a laquelle le Parlement irakien a voté l'expulsion des forces US d'Irak, l'Armée de l'air irakienne a eu recours à ses F-16 pour bombarder les terroristes et ce, en dépit du boycott US; En Syrie et surtout sur la rive est, il est nécessaire que ce genre de raids aériens aient lieu sans quoi les embuscades terroristes risquent de s'éterniser, note cet export qui évoque les coopérations militaires Iran-Syrie qui pourraient se traduire par des opérations héliportées Syrie-Résistance.
Il y a peu l'Armée de l'air iranienne a tenu des exercices d'envergure au centre de l'Iran et les hélicoptères de combat iraniens s'y sont essayé aux combats aux missiles "Tir et Oubli" de type Qaem. Les missiles air-sol « Tire et Oublie », à vol autonome ou semi-autonome, figurent parmi les missiles les plus performants qui peuvent être placés sur un hélicoptère d’assaut. Le missile autonome après lancement se passe des moyens de désignation classiques de la cible tels que l’illumination par laser ou le guidage radar semi-actif. Notamment, pour un missile surface-surface ou surface-air, le tireur n’a plus besoin de voir ou d’observer la cible après le lancement : sa vulnérabilité au contre-feu diminue. C'est exactement ce dont a besoin l'armée syrienne pour nettoyer les déserts de Homs et de Deir ez-Zor. Et puis pour chasser les Américains, on le sait bien, il faut un recours à la force. La mort de quatre soldats US début novembre à Deir ez-Zor l'a prouvé. Les convois US sont particulièrement vulnérables aux raids au drone et hélicoptère », poursuit ce spécialiste.
