La riposte a été immédiate : dans un bref communiqué émis samedi soir, le CGRI annonce avoir pulvérisé sous le feu de ses unités d'artillerie les positions des terroristes dans le Haut-Karabakh! En effet, le vendredi 13 novembre et au terme de près de 44 jours de guerre dans le Caucase-sud entre un axe US/OTAN/Israël d'une part et d'une Arménie soumise au diktat de Soros de l'autre, guerre rappelons-le émaillée par des tirs des dizaines de roquettes et de drones contre les zones frontalières iraniennes lesquels ont valu le vaste déploiement des unités blindées iraniennes, le "corridor terroriste" made in Turquie s'est activé et des "agents du Sultan" ramenés d'Idlib se sont payé le luxe de s'en prendre aux gardes-frontières iraniens. Preuve si besoin est, que cette méga saignée sud-caucasienne, stoppée "net" par une intervention à la cosaque des Russes n'a eu d'autres objectifs que d'installer les terroristes aux portes de l'Iran et de la Russie, dans l'espoir de faire un remake d'Idlib sous le nez russo-iranien.
Dans un communiqué émis vendredi par la police iranienne, le lieu de l'attaque est localisé : la région de Tukur, dans la province iranienne de l'Azerbaïdjan de l’ouest, plus précisément proche de la ville d'Oroumiyeh, province qui partage des frontières plutôt avec l'Irak et la Turquie qu'avec la République d’Azerbaïdjan. Lourdement armés, les terroristes, exfiltrés du Haut-Karabakh auraient donc tenté une "infiltration" avant de se heurter à une violente riposte des unités de gardes-frontières iranienns, et, ce, sur fond d'intenses combats.
Le samedi, le CGRI a publié un communiqué où il fait part de sa "cuisante riposte" : " les unités d'artillerie du CGRI confirment avoir copieusement pris pour cible de leur feu "les positions terroristes au-delà des frontières du Nord ouest " et leur avoir infligé '"de lourds pertes et dégâts" : " l'Iran ne connait aucune considération ni limite dès qu'il s'agit de la sécurité. Les terroristes seront anéantis où qu'ils se retranchent"
Pour les observateurs politiques, ce serait là la manifestation de la première étape du plan russo-iranien du "nettoyage", mais du Caucase-sud que l'axe US/OTAN/Israël tente depuis plusieurs décennies déjà d'infiltrer. La riposte a ciblé donc les territoires du Haut-Karabakh fraîchement reconquis par la force azerbaïdjanaise et où, zone d'ombre du plan de trêve russe, les terroristes takfiristes pro-Ankara continuent à résider. En fait, il n'y pas de zone d'ombre. L'Iran et la Russie agissent de concert pour affaiblir le vecteur "turc" de l'Empire à la fois dans le nord de la Syrie mais aussi dans le Caucase-sud. D'où le total silence de la Russie qui en vertu du plan du cessez-le-feu aurait dû réagir à la "riposte cuisante de l'artillerie du CGRI" contre les zones où se replient les terroristes pro-Sultan dans le Haut-Karabakh. "Pour le moment la direction de la mission russe de maintien de la paix n'a fait aucune déclaration à ce sujet, il s'agit en fait des premières frappes sur le territoire du Karabakh après la conclusion d'un mémorandum trilatéral sur cette région, note par ailleurs Avia.pro, site proche du ministère russe de la Défense.
Ce samedi, Zahed Orouj, président du centre d'études sociales de la République d'Azerbaijan a annoncé que Bakou avait l'intention de créer dans les territoires libérés du Haut-Karabakh " un centre de fabrication de drone" conjointement avec la Turquie et Israël. Ce n'est peut-être pas une bonne idée puis cette présence reviendrait à implanter les conseillers militaires turcs et israéliens aux portes de l'Iran et de la Russie. Des drones, l'Iran saurait parfaitement en fournir aux "partenaires azerbaïdjanais" et même largement meilleurs que des Harop israéliens et des Bayraktar turcs qui selon des fuites, auraient bénéficié des données collectées un mois avant le début du conflit par les avions espions P8 et E 11A otaniens. L'Iran pourrait proposer par exemple à Bakou ses drones Karrar capables dans leurs derniers prototypes de transporter non seulement des bombes de 250 à 500 livres mais encore des missiles de croisière antinavire.
Ce sont des drones à même de mener des "combats aériens", une fois équipés de missiles "Shahab Sagheb", soit " des missiles munis de détecteur IIR qui se verrouillent sur la cible. C'est un missile d'une portée de 8 à 10 kilomètres et d'une vitesse de Mach 2 à 2.7. Bakou ne saurait refuser un missile comme "Shahab Sagheb" qui a une capacité de perforation de 1 à 1.5 mètres pour toute sorte de blindés. Et puis avec ses censeurs optiques et thermiques, placés sur son nez, le Karrar agit comme s'il avait des "verrous, optique et thermique". Et puis the last but not the least, le Karrar dispose de brouilleurs de radar, qui lui donne une nette avancée sur Bayraktar ou autres drones israéliens. Un seul drone pour de multiples missions. Bakou aurait tort de suivre l'axe US/Israël et de jouer leur jeu surtout que depuis le mois d'octobre l'Iran vend librement ses armes aux pays amis et aux alliés.