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L’actualité en Afrique :
Les analyses de la rédaction :
Soudan : le plan américain échoué ?
Il est vrai que depuis la normalisation des relations du Soudan avec Israël, les autorités israéliennes croyaient avoir ce pays dans la poche et pensaient surtout avoir coupé la voie à toute présence de l’axe de l’Est dont la Russie et la Chine.
Le Soudan est un pays très important pour Israël de par son positionnement stratégiques : Le pays est bordé par la Libye au nord-ouest, l’Égypte au nord, la mer Rouge au nord-est, l'Érythrée à l'est, l'Éthiopie au sud-est, le Soudan du Sud au sud, la République centrafricaine au sud-ouest et le Tchad à l'ouest, mais aussi de par ses ressources dont le pétrole, qui représente 90 % des ressources économiques du pays.
Bien que cette normalisation ait été retardée suite à la crainte des autorités du pays de la haine de la population envers le régime sioniste, en octobre dernier, les deux parties ont annoncé la normalisation de leurs relations.
Mais le plan israélien visant à écarter l’axe de l’Est de ce pays stratégique semble avoir échoué : le Premier ministre russe Mikhail Mishustin a annoncé ce mercredi 11 novembre le lancement d’un projet d’accord entre la Russie et le Soudan au sujet de la création d’un centre logistique de la marine russe au Soudan.
Selon les informations, le projet a été présenté par le ministère russe de la Défense et signé par les autorités soudanaises.
Mais ce n’est pas tout, car en octobre dernier et seulement quelque jours avant que la normalisation des relations Khartoum/Tel-Aviv ne soit annoncée, dans le cadre de la coopération militaire entre Khartoum et Moscou, la Russie a octroyé un navire-école militaire au commandement des forces navales soudanaises.
Cet échec à vouloir maintenir le stratégique pays qu’est le soudan sous la fourrure US/OTAN/Israël est d’autant plus retentissant que la stratégie somalienne des USA est elle aussi, une défaite.
En somalie et cela depuis longtemps, les USA ont tenté de prendre le contrôle des carrefours des voies maritimes
Les Etats-Unis sont intervenus plusieurs fois depuis 1992, directement ou indirectement en Somalie, sous le slogan de l'intervention humanitaire. Mais les Etats-Unis ont essuyé des défaites plus que de victoires.
Dans son livre « The Rogue State », l'écrivain américain William Blum a dit: « Il est impossible pour les Américains de quitter un pays qui les défie. Par conséquent, la Somalie et son peuple sont parmi les morts pour les Etats-Unis d'Amérique. »
« Dès que les Américains auront terminé leur action en Irak, ils se rendront en Somalie sous prétexte que Ben Laden a été vu errant autour de Mogadiscio. »
Il devient donc clair que le rôle américain en Somalie n'est point un rôle humanitaire mais politique par excellence à travers lequel les intérêts pétroliers, économiques et coloniaux de Washington sont l'objectif.
Les Etats-Unis, intéressés par la Corne de l'Afrique et confronté au pouvoir soviétique à l'époque, ont cherché après la guerre du Golfe de 1991 à prouver qu'ils étaient capables de mener des missions humanitaires.
Plus de deux ans après le coup d’État anti El-Béchir, alors que les USA cherchaient à en écarter la Chine et la Russie, une base navale qui émerge dans ce pays et ce, à quelque kilomètres de la base navale chinoise à Djibouti ne peux signifier qu’une chose : le contrôle des voies maritimes dans la Corne de l’Afrique ne tombera pas entre les mains des agents de l’empire.
Ce que mijote le Mossad en Éthiopie ?
Il y a une dizaine de jours, les agences de presse ont fait état d’un accord sécuritaire entre Israël et l’Éthiopie avec en toile de fond, l’implantation du Mossad dans ce stratégique pays de la Corne de l’Afrique qui dans le cadre de l’affaire du barrage de la renaissance qui constitue une proie favorite pour l’entité sioniste désireuse de régler ses comptes avec l’Égypte de Sissi via arme hydraulique interposée.
Le PM éthiopien n’aurait jamais cru que sa signature de l’accord avec le Mossad, ne mettrait que quelque jours pour se traduire en une guerre civile dont la région stratégique éthiopienne à majorité de confession juive du Tigré.
Certes, il a promis de régler l’affaire mais au rythme où roule les événements la crise pourrait perdurer.
Le Mossad cherche-t-il à provoquer un putsch militaire par les éléments qu’il a recrutés au sein de l’armée éthiopienne ? Qui cherche à déstabiliser le Tigré ?
Il est peut-être nécessaire avant tout de savoir où est la région de Tigré et quels sont les points importants que l’on devrait savoir sur cette région.
Le Tigré est, depuis 1995, une des neuf régions de l'Éthiopie. Son chef-lieu est Mekele. Il jouxte la frontière de l'Érythrée (indépendante depuis 1993), le Soudan à l'ouest, la région Afar à l'est et la région Amhara au sud.
Pendant plusieurs siècles, les Juifs éthiopiens ont principalement été installé dans la province du Gondar et, à moindre mesure, dans celle du Tigré où ils bénéficient de petits États indépendants.
Le Front de libération du peuple du Tigré (FLPT), dirige la région. Il accuse le premier ministre éthiopien Abiy Ahmed – un oromo, ethnie la plus importante en Éthiopie – d’avoir progressivement marginalisé la minorité tigréenne (6 % de la population) au sein de la coalition au pouvoir, que le parti a depuis quittée, se positionnant de facto dans l’opposition depuis 2018.
On comprend donc mieux ce qui se passe en Éthiopie : tout comme dans les autres pays africains, Israël arme les tigréens et tente de mettre l’armée face à la population. Mais pourquoi ? Depuis que l’Éthiopie a démarré les travaux de construction d’un méga-barrage sur le Nil bleu, le plus grand fleuve d’Afrique en 2011, Israël profite du désaccord entre l’Éthiopie et l’Égypte afin de tirer profit de cette situation.
La crise de l'eau, Israël la connaît depuis des années. D'où ses efforts destinés à détourner par Éthiopie interposée les eaux du Nil, une obligation pour en alimenter les colonies de peuplement à venir. Les médias israéliens ont rapporté ces dernières années que bon nombre de lacs, de fleuves et de sources d’eau souterraines sur les territoires occupés ont atteint leur niveau le plus bas en 20 ans; le lac de Tibériade qui fournit une grande quantité de la consommation des colons a dangereusement atteint un niveau virant au rouge. Quelques 600 millions de mètres cubes d'eau par an sont nécessaires pour altérer les colonies actuelles et à venir sans quoi l'entité sioniste connaîtra une crise économique et sociale majeure à franchir.
Quoi de mieux donc que de créer un différend inter-africain, de mettre l’armée éthiopienne contre le peuple et de créer une guerre civile sous prétexte de l’indépendantisme d’une région comme le Tigré ?
On comprend donc mieux l’objectif des dernières informations publiées par les médias mainstream.
« La police éthiopienne a annoncé, mercredi 11 novembre, avoir arrêté 17 officiers de l’armée éthiopienne pour «trahison» au profit des forces de la région dissidente du Tigré. Une région contre laquelle le gouvernement fédéral est «officiellement» entré en guerre. Parmi les officiers arrêtés figure un général, chef du département communications des forces armées éthiopiennes », lit-on dans ces médias.
En Éthiopie, Israël tente via la région de Tigré, où les juifs sont omniprésents de faire le remake du scénario camerounais avec la crise anglophone ou encore celui au Mali avec les touareg, l’objectif étant dans tout ces cas de démembrer le pays.
L’axe israélo-américain constate que son emprise diminue de plus en plus en Afrique de l'Est et que, des pays comme l'Éthiopie, et d’ailleurs beaucoup d'autres aussi bien en Afrique que dans le monde entier exhortent les États-Unis d'arrêter son unilatéralisme et de stopper ses menaces à tout va ! Le respect de la souveraineté de beaucoup de pays d’Afrique et du monde est bafoué, et l’Éthiopie en est un exemple parmi tant d'autres.
En fait ce que chercherait le Mossad et les autres puissances occidentale et alliés, c'est que le Tigré entre en guerre avec Érythrée et le soudan et que cette région devient un état un peu comme le soudan du sud et constitue un tremplin pour d’autres projets divisionnistes à venir.
Côte d'ivoire: L'unité avant tout !
Alors que les tentatives de déstabilisation de la force d’occupation se multiplient en Côte d’ivoire, et ce, depuis la réélection d’Alassane Ouattara, ce dernier a bien compris le jeu habituel de l’Occident, à savoir créer des crises post-électorales, et c’est dans ce cadre que le président ivoirien a rencontré ce mercredi 11 novembre le président de la coalition de l'opposition, Henri Konan Bédié.
Cette rencontre s'est tenue deux jours après le discours télévisé d’Alassane Ouattara dans lequel il avait indiqué son intention de rencontrer le président du PDCI.
Alassane Ouattara et Henri Konan Bédié se sont rencontrés pendant environ 45 min. « Nous avons convenu que la paix est la chose la plus chère pour tous les deux, et pour tous les Ivoiriens », a déclaré le président ivoirien à l’issue de cette rencontre, sans donner, pour le moment, davantage de détails sur le contenu des discussions.
Le chef de l'Etat a indiqué qu’il s’agissait d’abord de « rétablir la confiance » et que le « dialogue a bien démarré ». Le président du Parti démocratique de Côte d'Ivoire (PDCI) et représentant de l’opposition n’a pas été plus loquace. La rencontre d’aujourd’hui « a permis de briser le mur de glace », s'est-il contenté d'indiquer, et que de nouveaux entretiens étaient prévus dans les prochains jours. D’ici là, Henri Konan Bedié annonce qu’il va « faire le point » sur la suite avec le reste de l’opposition, ce vendredi à midi.
Un remake du scénario 2011 serait donc très difficile dans cette situation.
Les élections sont toujours un très bon terrain pour la force néo-colonialiste de s’ingérer dans les affaires d’un pays africain et de s’assurer ainsi que la guerre au Sahel s’éternise. En effet, les déstabilisations qui ont suivi les dernières élections de la Côte d’ivoire en sont une preuve.
Ce rapprochement entre le chef d’état ivoirien et Henri Konan Bedié a tué dans l’œuf toute tentatives de nouvelles déstabilisations venant de la force d’occupation.
C’est pour cela d’ailleurs que des médias comme RFI évoque cette rencontre sur un ton amer : « Mais le chemin vers cette paix désirée sera long et semé d’embûches. Car les questions qui se posent désormais sont innombrables : qui va mener les discussions ? Quels compromis les deux camps sont-ils prêts à faire ? Comment l’opposition, si hétéroclite, du FPI Affi, au FPI Gbagbo en passant par GPS de Guillaume Soro, ou encore l’UDPCI de Mabri Toikeusse, comment cette opposition pourra-t-elle s’exprimer d’une seule et même voix ? »
Mais le vrai visage et les réelles intentions de la force néo-colonialiste sont déjà dévoilés pour le peuple ivoirien.
L’emplacement géostratégique de la Côte d’Ivoire, non seulement de par ses frontières terrestres, mais aussi de par son accès au golfe de Guinée, attise l’attention de cette force colonialiste et ce pays reste un endroit terriblement stratégique pour l’Occident, mais il ignore que l’Afrique de l’Ouest est le continent de l’éveil des peuples…