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L’actualité en Afrique :
Les analyses de la rédaction :
1. Gabon : le vrai visage de l’AFD se révèle petit à petit !
L’Agence française de développement n’a pas l’air de montrer patte blanche au Gabon. Alors que l’AFD fait l’objet d’une plainte de la société civile gabonaise au sujet de prêts accordés à l’État gabonais, la France refuse de dévoiler devant le tribunal administratif de Paris les conditions d’octroi de ces derniers.
Devant le tribunal administratif de Paris, le bras de fer continue entre la société civile gabonaise et les pouvoirs publics français. Le 19 août 2018, une plainte avait en effet été déposée contre l’Agence française de développement (AFD), visant les prêts qu’elle avait accordés en novembre 2017 et en juin 2018 au Gabon.
Considérant qu’ils n’avaient « pas pour objet réel de […] concourir au développement du pays », mais ce serait à travers cette agence, qui à l’air de servir de couverture à des affaires plus controversées. Cette agence française serait en effet présente dans le pays pour à des fins d’ingérence dans les affaires politiques du pays.
En 10 ans, l’AFD prétend avoir débloqué des fonds pour la construction d’école, de route, alors que rien n’a été fait. Selon certaines sources, l’argent que l’AFD prétend allouer aux pays africains serait plutôt un détournement de fonds et non comme prétendu des fonds pour le développement. Ce qui fait que l’État français utiliserait ces organes comme des sociétés-écrans. De plus, les ingérences dans la politique en Afrique se font aussi à travers ces organes. Les ONG ont aussi la même fonction. Dans le cas du Burundi, pendant le mandat de Nkurunziza, le président avait mis à la porte ces fameuses ONG qui ne s’occupent pas du tout de la population comme elles le prétendent, mais elles sont plutôt là comme une épée de Damoclès au-dessus du gouvernement en place. C’est un levier de pression qu’utilise la France pour effectuer un chantage dans le cas ou le dirigeant cible ferait un faux pas dans le sens contraire des intérêts occidentaux. Depuis quelques années, le Gabon montre qu’il se détache de plus en plus de la France, en développant ses liens avec la Chine, mais aussi en rejoignant le corridor anti-sanction US.
On pourrait donc dire que l’AFD a menacé indirectement le président gabonais Ali Bongo. Et pour cause, une association lancée par la diaspora gabonaise a prétendu que les fonds débloqués par l’AFD étaient surtout destinés au président et non au développement du pays. Une manière pour remettre en question le président Ali Bongo. Mais, la question principale serait : pourquoi alors, l’AFD donnerait ces fonds au président Bongo ?
Donc se procès serait un faux procès, et servirait plutôt de menace envers le président Ali Bongo. Une manière de dire que la France voudrait lancer une affaire de Bien mal acquis comme pour la Guinée équatoriale. Ce qui blanchirait l’AFD et ne serait pas mouillé dans une affaire de blanchiment d’argent ou d’ingérence dans les affaires politiques du Gabon.
La situation de la France au Gabon n’est plus vraiment très bonne, car les Gabonais rejettent de plus en plus cette présence qui dérange économiquement et aussi militairement. Le Gabon pousse de plus en plus la France vers la sortie.
2. Sénégal : le boycott des produits français déjà en application depuis longtemps !
Au Sénégal, la population rejoint dur comme fer les manifestations anti-islam de la France.
Des milliers de manifestants ont répondu à l’appel d’organisations musulmanes pour condamner les caricatures contre le prophète Mahomet. L’occasion a surtout servi à dénoncer une « théorisation » du blasphème dont Emmanuel Macron est accusé d’être le porte-étendard.
Dans la gigantesque marée humaine qui a peuplé ce samedi 7 novembre la place de la Nation à Dakar et déversé son trop-plein de monde sur le longiligne boulevard Charles de Gaulle, les organisateurs de la protestation contre « l’islamophobie en Europe » et « les caricatures blasphématoires » contre le Prophète en France ont manifesté dans le calme. Aucun débordement n’a été signalé.
L’objectif affiché par ces manifestations est surtout de répondre aux « propos irresponsables » du président français sur « le blasphème ». Emmanuel Macron, lors de la cérémonie d’hommage à l’enseignant Samuel Paty tué par un ressortissant tchétchène à Conflans-Sainte-Honorine pour avoir montré les caricatures de Charlie Hebdo à ses élèves collégiens, avait soutenu avec force que « nous ne renoncerons pas aux caricatures, nous ne céderons pas ». En rejetant le terrorisme, les manifestants disent ne pas se reconnaître dans l’intégrisme commis au nom de leur religion.
Mame Mactar Guèye juge qu’Emmanuel Macron « s’affiche de fait en porte-parole d’un intégrisme laïc qui théorise le blasphème gratuit contre ce qu’il y a de plus cher à des centaines de millions de personnes à travers le monde ».
« Il a jeté de l’huile sur le feu en toute connaissance de cause. Il a déclaré la guerre aux musulmans, nous lui déclarons la guerre jusqu’à ce qu’il présente ses excuses à tous ceux qu’il insulte », insiste le militant, par ailleurs vice-président et porte-parole de l’ONG Jamra, qui intervient dans la promotion et la défense des valeurs de l’islam.
Entre pancartes fièrement brandies, drapeaux sénégalais, slogans anti-français déclamés à tue-tête, des manifestants ont malmené des effigies du président français. Le drapeau tricolore a même été brûlé. Aucune réaction officielle n’a été enregistrée suite à cette manifestation.
Sans des « excuses publiques » du président français, le RSI envisage « très sérieusement » de parrainer un mouvement de boycott massif des produits français vendus au Sénégal, à l’instar des opérations identiques survenues dans certains pays arabes.
« Le 26 octobre dernier, nous avons déposé une lettre de protestation à l’ambassade de France à Dakar. Le rassemblement de ce week-end était un autre jalon de notre programme de riposte contre l’islamophobie et surtout contre les caricatures blasphématoires contre le Prophète. Effectivement, la prochaine étape serait d’appeler les Sénégalais à ne plus acheter français, ici ou ailleurs », menace Mame Mactar Guèye.
Ce n’est pas la première fois que les Sénégalais manifestent contre la France et surtout pour la présence française dans le pays. En rappel, c’était en octobre 2018, ou de nombreuses manifestations avaient eu lieu contre l’insigne « Auchan » qui venait de s’implanter sur le territoire sénégalais. Le slogan était assez révélateur : « Auchan dégage », car la multinationale française avait mis à mal les petits commerces.
La crainte c’était l’arrivée de nouvelles enseignes : « Auchan va prendre les bénéfices et va les rapatrier à l’extérieur. Les autres grands enseignes - on annonce Leclerc, Carrefour, etc. -, qui vont venir au Sénégal, ce n’est pas eux qui vont développer le Sénégal. »
Ce qui fait qu’un boycott des produits français pourra sans aucun doute être bénéfique pour le Sénégal et les Sénégalais.
3. Le Niger ne réclame pas la charité !
Sans le Niger, la France meurt de faim et non l’inverse ! Il serait grand temps que l’Élysée s’en rappelle.
Le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, s’est rendu à Niamey, au Niger, et n’a pas manqué de se montrer irrespectueux et surtout, il n’a pas manqué d’essayer de montrer une certaine supériorité envers ce pays du Sahel.
Il a en effet estimé dans un premier temps que la sécurité du Niger était aussi celle de la France, en mettant en avant les pseudo efforts de Paris dans la zone.
Voici ces propos : « la France considère que la sécurité du Niger, c’est aussi celle de la France et que lorsqu’on a des attentats au Niger, on se sent agressé comme les Nigériens sont agressés lorsqu’il y a des attentats en France » a-t-il affirmé après une entrevue avec le président nigérien Mahamadou Issoufou. « Les opérations sécuritaires se poursuivent, l’opération Barkhane, la coordination entre Barkhane, la force conjointe du G5 Sahel et les armées nationales ont atteint un niveau sans précédent », a-t-il prétendu. Une manière de rappeler que le Niger est encore une colonie française ? Mais en fait, c’est surtout une manière de dire que le Niger n’a rien à dire par rapport à ce que va imposer la France. En effet, voici la suite des propos de Le Drian : « La Task force Takuba [groupement encore embryonnaire de forces spéciales européennes] a également commencé sa mission et tout cela a permis d’avoir des résultats positifs », a-t-il souligné.
Et on arrive au fameux false flag : « Après le drame de Kouré qui a touché le Niger et la France, il me semblait indispensable de rencontrer les acteurs de développement pour leur faire part de mon soutien et aussi pour constater la permanence et la volonté de poursuivre leur action. »
En effet, c’était au mois d’août, lorsque six présumés humanitaires français et deux Nigériens avaient été tués à 60 km à l’ouest de Niamey dans la réserve naturelle de Kouré. Cette attaque avait été revendiquée par le groupe terroriste de Daech.
Le ministre a annoncé aussi que les aides humanitaires au Niger de 3 millions d’euros et une aide alimentaire de 4 millions d’euros seront versées comme chaque année.
Ces propos sont totalement irrespectueux. Le Drian veut imposer un contingent de commando européen pour remplacer les forces d’occupation Barkhane.
Après avoir resserré la vis au Mali, Paris poursuit sa tournée sahélienne pour imposer ses nouvelles directives et donner en échange une somme d’argent en considérant le Niger comme étant un pays pauvre. Il faut rappeler que c’est l’Europe qui est pauvre, et qui pourrait mourir de faim si elle n’avait plus accès aux ressources naturelles de l’Afrique.
Dans le cas du Niger, le pays a suffisamment de ressources pour pouvoir développer son pays et l’amener au plus haut sommet. Si la société Areva, qui est bien présente dans la région d’Agadez et qui exploite sans vergogne deux mines d’uranium, ce qui le propulse en tant que 4e producteur mondial. 98 % des travailleurs sont des Nigériens qui sont exploités, comme le font les multinationales occidentales en Afrique. Celle-ci reste toutefois assez puissante. En décembre 2012, l’Observatoire du nucléaire avait accusé Areva de corruption. Quelques jours plus tard, s’estimant diffamée, Areva a assigné en justice l’Observatoire du nucléaire. L’audience du 1er février 2013 au Tribunal de Grande Instance (TGI) de Paris a fixé au 20 décembre 2013 la tenue du procès. Le 7 février 2014, Tribunal correctionnel de Paris a finalement condamné Stéphane Lhomme, président de l’Observatoire du nucléaire, pour diffamation et a ordonné le retrait des propos litigieux du site internet de L’Observatoire. En bref, ces multinationales sont au-dessus des lois, et exploitent les ressources naturelles avec un minimum de frais, et en tirent des bénéfices faramineux qui se comptent en plusieurs milliards. Et en contrepartie, Le Drian annonce que la France va continuer à aider le Niger, en allouant au pays une somme de 3 millions d’euros d’aide humanitaire et 4 millions d’aide alimentaire. Ceci est vraiment insultant et dégradant pour le Niger et même pour toute l’Afrique. Pas étonnant que les populations sahéliennes ne peuvent plus du tout supporter la présence française sur leur territoire respectif, car tout comme le Mali et les autres pays de l’Afrique de l’Ouest, le Niger est assez connu pour ses protestations contre la présence d’Areva et contre la présence française et même américaine. Les pays occidentaux, qui sont présents militairement dans le Sahel, se croient chez eux et ne considèrent aucunement la souveraineté et l’intégrité des États africains. Les populations africaines savent qu’elles ne doivent rien attendre de l’Occident, ce qui fait qu’ils vont continuer à pousser l’Occident hors du continent !