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L’actualité en Afrique :
Les analyses de la rédaction :
1. Éthiopie : Addis Abeba tient tête, malgré le soutien des USA à la minorité séparatiste tigréen
En Éthiopie, le Premier ministre, Abiy Ahmed, ne badine plus avec la minorité terroriste dans la région du Tigré. Une guerre a commencé pour éradiquer une bonne fois pour toutes cette minorité qui terrorise les habitants tigréens.
Depuis le 4 novembre, l'état d'urgence a été décrété dans la région du Tigré, suite à l'attaque des bases militaires par cette même minorité qui désire seulement l'instabilité du pays, et l’offensive est lancée.
Le gouvernement éthiopien a fait preuve de patience et a laissé couler les choses suite aux exactions de cette minorité de tigréens pilotée et financée depuis l’extérieur. Mais maintenant, l'heure est à l'offensive. Le gouvernement éthiopien sait très bien que cette minorité est pilotée depuis l'extérieur. Ce qui fait qu’il a décidé de prendre les devants, et cela est légitime.
Mais ce qui est surprenant dans cette affaire, c’est la réaction des médias mainstream. En effet, les titres sont assez révélateurs du plan des Occidentaux. À les entendre, le Premier ministre éthiopien devrait laisser faire cette minorité de terroristes.
Maintenant, suite à ces tensions, l'économie éthiopienne pourrait prendre un grand coup.
Dans une note publiée le vendredi 6 novembre, l’agence de notation, Standard & Poor's, a prévenu que les combats qui ont éclaté dans l'État régional du Tigré entre le gouvernement local et le gouvernement fédéral pourraient poser des risques pour la stabilité politique et économique intérieure en Éthiopie.
« Une nouvelle escalade du conflit pourrait déclencher des tensions ethniques plus larges. Cela pourrait affaiblir le cadre politique et institutionnel de l'Éthiopie et menacer le programme de réformes transformatrices du gouvernement, à travers lequel il vise à renforcer la viabilité de la dette publique, à réduire les vulnérabilités extérieures et à stimuler la croissance et les investissements », déclare Standard & Poor's.
Ce qui montre aussi une volonté de mettre à mal l'économie de l'Éthiopie qui prenait beaucoup d'ampleur, surtout suite au rapprochement d’Addis Abeba avec Pékin.
De plus, la paix entre l'Éthiopie et l'Érythrée qui a permis l'arrivée des Russes en Érythrée n’a pas vraiment arrangé les affaires de l'Occident et particulièrement des États-Unis.
En plus de cela, la mise en place du barrage de la Renaissance pousserait au développement accru de l’Éthiopie mais aussi du Soudan et de l’Égypte.
L'administration Trump ne veut absolument pas que ces pays se développent dans le cas où il perdrait le contrôle de cette région.
Par mesure de précaution, le Soudan a d'ailleurs décidé de fermer ses frontières avec l’Éthiopie afin de prévenir une propagation des tensions internes qui ont lieu côté éthiopien mais surtout pour empêcher que cette déstabilisation n’implique directement aussi le Soudan.
Le plan de Washington était bien entendu de mettre à mal l’Éthiopie mais aussi de provoquer une guerre au sein du continent africain entre l’Égypte, le Soudan et l'Éthiopie.
Addis Abeba est, cela dit, bien décidé à ne pas se laisser faire et continue de tenir tête à Washington.
2. Mali : Barkhane abandonne face à la volonté des Maliens ?
Au Mali, un sujet apparaît de plus en plus sur la toile, c’est le départ de Barkhane !
Depuis le coup d’État du 18 août, l’étau se resserre sur la présence tant contestée de Barkhane sur le territoire malien. En effet, ces derniers jours, Barkhane a lancé de vastes offensives à coup de drones MQ9-Reaper, de Mirage 2000 et de commando, contre la population malienne.
Barkhane montre non seulement son intérêt envers le nord du Mali mais surtout dans la zone dite des 3 frontières, le Liptako-Gourma.
En janvier dernier, suite au sommet de Pau avec les États membres du G5 Sahel, le président français Emmanuel Macron avait décidé de renforcer l’opération Barkhane en envoyant 600 soldats supplémentaires pour concentrer les efforts dans le Liptako-Gourma.
À la veille du 14 juillet, le président Macron s’était félicité des résultats obtenus sur le terrain. Il voulait parler de l’élimination d’Abdelmalek Droukdel, le chef d’al-Qaïda dans le nord du Mali. En 2018, Florence Parly avait fait de même en vantant la « neutralisation » d’un des chefs terroriste Amadou Kouffa, ce qui s’était avéré faux un mois plus tard avec l’apparition de Kouffa sur une vidéo qui, malheureusement pour Paris, avait beaucoup circulé sur les réseaux sociaux.
Paris cherche absolument à montrer que grâce à Barkhane, le résultat sécuritaire était plus que bon, et que maintenant les groupes terroristes qui sont présents principalement dans le nord du Mali sont affaiblis ! Pour rappel, voici les propos du président Macron :
« Le renforcement de Barkhane décidé en début d’année, la coordination accrue avec les forces sahéliennes, la concentration des efforts communs vers la zone des “trois frontières”, aux confins du Mali, du Niger et du Burkina Faso, ont permis de bousculer, de disperser l’ennemi, et notamment Daech, aujourd’hui très affaibli. Le travail de nos armées, de nos services, que je remercie ce soir de concert, a permis des avancées notables, des victoires reconnues ».
Voici ce que désire faire la France. Certes, il est dit que Barkhane pourrait se retirer pour laisser la place à un contingent européen et certainement américain.
Selon certaines sources, la tendance actuelle va à un allégement du dispositif militaire français au Sahel, l’idée étant de revenir à la situation qui prévalait avant l’envoi des 600 soldats en renfort, en janvier dernier.
Et ce serait même un « dossier prioritaire pour l’état-major, qui pourrait également tailler dans les fonctions “transverses” [soutien, génie, renseignement…] dès la relève majeure de février », a confié l’une des sources militaires, sous le couvert de l’anonymat.
Prochainement, cette unité européenne pourra compter sur plus de 200 commandos supplémentaires, dont 60 Tchèques et 150 Suédois. L’Italie a par ailleurs indiqué sa volonté d’en faire partie. « Pendant longtemps, la France a été seule, elle ne l’est plus. Ce partenariat européen est en train de prendre de l’ampleur. Suite au passage de la ministre française des Armées, Florence Parly, il a visiblement été décidé de faire partir barkhane mais à la place de faire venir les autres pays européens.
Suite à l’offensive de Barkhane ces derniers jours, le nord du Mali est maintenant nettoyé de tout Malien opposé à Barkhane. Les fameux groupes qui collaboraient avec Barkhane sont maintenant bien implantés et vu le renforcement de ces groupes via la faramineuse somme d’argent versée par Paris pour la libération des 4 otages, ces groupes sont maintenant renforcés et n’ont plus vraiment besoin de Barkhane pour continuer à gérer le nord du pays. Donc, Barkhane se retire et laisse la place non seulement aux autres pays européens mais laisse surtout les commandes aux États-Unis.
La France qui vise depuis un certain temps l’est du continent, surtout toute la côte allant de Djibouti jusque dans le sud du continent au Mozambique pourrait avoir bien besoin de son contingent de militaires dans le côté est et laisser ainsi la place aux Américains dans l’ouest du continent. Les portes se referment donc pour laisser peu de place à une expansion de l’influence russe et chinoise sur le continent.
La population malienne serait effectivement contente de voir partir Barkhane, mais par contre, les Maliens ne verraient pas du tout d’un bon œil une arrivée massive des autres pays européens et de Washington pour qu’ils viennent occuper le pays à leur tour.
3. Tchad : une avancée dans la démocratie
Au Tchad, le deuxième Forum national inclusif, organisé par le pouvoir a pris fin dimanche 1er novembre. Ce forum est très largement critiqué par les médias mainstream, est une avancée de la démocratie dans le pays. Suite à l’issue de ce forum, un poste de vice-président sera créé et la mise en place d’un Sénat pourra être effectuée. Une analyse du géopoliticien Luc Michel.
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