Se déguisant en investisseur dans le cadre d’un plan d’agriculture, l’Arabie saoudite cherche à débarquer en Irak afin d’y protéger les intérêts d’Israël. Et ce, alors que les groupes de Résistance irakienne, munis de nouvelles armes, mettent en garde contre le retrait tardif des troupes américaines.
Mansour al-Baiji, vice-président de la commission parlementaire de l’agriculture et de l’eau, a annoncé jeudi qu’un « plan dangereux » était en cours d’élaboration pour soustraire les terres de Samawah Badia à l’Arabie saoudite sous le nom d’investissement pour une période de plus de 25 ans.
Dans un communiqué de presse publié ce jeudi 5 novembre, al-Baiji a déclaré : « L’investissement dans le désert de Samawah est une moquerie contre le peuple, aucun investissement dans nos terres n’est effectué pour notre bénéfice, mais pour celui de l’Arabie saoudite, et s’il y a un excédent, il sera délivré à l’Irak, sans oublier que la partie qui contrôle l’investissement est la partie saoudienne, la partie irakienne n’a rien à voir avec quelconque investissement. »
Il a ajouté : « Sous prétexte d’investissements, l’Arabie saoudite cherche à travers cet investissement, à ramper dans nos terres et à s’emparer ensuite du désert de Samawa. »
Al-Baiji, qui est député de la coalition l’État de droit, dirigée par Nouri al-Maliki, a souligné : « En tant que représentants du peuple ayant fait le serment de protéger ses terres, son ciel et ses eaux, nous n’accepterons ni n’autoriserons ce faux investissement par lequel l’Arabie saoudite cherche à s’emparer de nos terres. »
Mettant en garde contre le plan de Riyad, Mokhtar al-Moussawi, membre de la commission des Affaires étrangères du Parlement irakien, a affirmé que les complots saoudiens contre l’Irak montraient que Riyad agissait depuis 15 ans dans l’intérêt du régime sioniste.
Al-Moussawi a averti que le plan d’investissement dans le désert de Samawah était un investissement israélien avec une couverture saoudienne.
Par ailleurs, les groupes de Résistance irakienne dont, Kataëb Hezbollah, ont sévèrement mis en garde contre le retard continu de la mise en œuvre du retrait des troupes américaines d’Irak, menaçant ces dernières d’une guerre difficile et d’une grande variété d’armes.
Les groupes de Résistance irakienne ont mis en garde, mercredi, contre une violente confrontation si les Américains ne respectaient pas le délai de sortie de leurs forces d’Irak.
« La trêve conditionnelle qui a été présentée au gouvernement irakien et aux forces étrangères doit être prise au sérieux, car la résistance a fixé des conditions et des limites, après quoi il y aura une confrontation », a déclaré le porte-parole du Kataëb Hezbollah, Mohammed Mohi, dans un communiqué.
Il a expliqué que « cette étape peut être plus féroce et puissante, et de nouveaux types d’armes y seront utilisés », notant que « les Américains n’apprécient peut-être pas ces capacités, mais ils devraient comprendre que la résistance irakienne a est capable de les affronter et de renverser leurs plans ».
Il a souligné que « le gouvernement doit prêter attention à la souveraineté de l’Irak et contrôler sa terre et son ciel, sinon il tombera dans la catégorie de ceux accusés de collusion avec les Américains ».
