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Après la levée de l'embargo anti-Iran, quel pourrait être un 1er projet militaire conjoint Iran-Corée du Nord?

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)

Ce tir de missile de croisière antinavire Jask-2 à partir du sous-marin iranien Ghadir continue à ébahir les puissances « orientales ». Qu'un tout petit sous-marin invisible aux radars et capable de reposer des heures au tréfonds des mers parvienne à tirer en immersion un puissant missile de croisière cela ne pourrait qu'intéresser la Chine en plein face-à-face avec la marine US en mer de Chine ou encore la Corée du Nord, à qui les agissements militaires US et alliés paraissent de plus en plus alarmants. « L'Iran a réussi à améliorer la portée du missile de croisière Jask-2, tiré désormais, depuis le sous-marin Ghadir, un bâtiment construit sous sanction et par les moyens nationaux », avait constaté en août Rodong Sinmun, l'organe du parti communiste que cite Russia Today.

« Entre l'Iran et la Corée du Nord, puisque bientôt l'embargo anti-Iran sera levé, il y a beaucoup de choses à être échangées. Pyongyang dévoilera en effet et à l'occasion du 75e anniversaire du Parti au pouvoir sa nouvelle arme stratégique, soit le missile balistique intercontinental Hwasung-15. En effet, l'Iran dispose d'un satellite militaire de lancement efficace, doté d’un lanceur à réaction rapide et partant pourrait à tout instant être intéressé par une arme ICBM, propre à détruire les satellites US dans la région. C'est à peu près ce qui explique l'intérêt que l'Iran pourrait apporter aux ICBM nord-coréens. La Corée du Nord a testé en novembre 2017 le Hwasung-15, qui aurait une portée de 13000 kilomètres. Les évaluations des forces américaines en Corée du Sud ont reconnu l'année dernière que ce missile peut frapper n'importe quel point aux États-Unis. Le missile Nour-1 que l'Iran a mis en orbite basse en avril, avec un lanceur Qassed, pourrait servir de base à un ICBM. Hwasung-15 est à même d'attiser l'intérêt de l'Iran tout comme Jusk-2 qui attire visiblement les Nord-coréens », avait continué le média russe. 

Ce mardi, un autre média russe revient à la perspective de coopération militaire Iran-Corée du Nord, cette fois en faisant état de deux sous-marins « capables de tirer des missiles balistiques » que les Nord-coréens auraient construits. 

« Les premiers rapports sur les préparatifs de la Corée du Nord pour la construction de sous-marins dotés de missiles balistiques avancés sont apparus en 2016 », dit le média en allusion aux propos de Kim Jong-un prononcé à l'occasion du 75eme anniversaire de l'indépendance : « Nous continuerons à renforcer notre armée, à des fins d'autodéfense et de dissuasion », a lancé à la foule le leader nord-coréen, dans un discours retransmis en différé par la télévision d'État. « Si vous n'avez pas la force, vous devrez essuyer les larmes et le sang qui couleront de vos deux poings serrés », a-t-il ajouté.

Et le média de poursuivre :  « En effet il s'agit d'un projet que l'Iran a concrétisé tout récemment en testant des missiles balistiques antinavires. Y-a-il une connexion? Possible. "Zolfaqar Bassir" est le nom du récent missile balistique antinavire iranien de 700 kilomètres de portée que l'Iran a testé  non loin de ses côtes en août. L'exercice a succédé de peu "Zolfaqar-99" des forces navales iraniennes pendant lequel l'Iran a procédé au tir en immersion d'un missile de croisière antinavire Jask-2 à partir de son sous-marin furtif Ghadir. Tout ceci les Nord Coréens semblent y être intéressés et de plus en plus.

Surtout depuis que l'embargo sur le commerce des armes avec l'Iran a été levé et que les Iraniens commencent à étendre leurs horizons. En août dernier, Pyongyang a effectué cinq essais en plusieurs semaines avec des transporteurs et des missiles balistiques à plus courte portée. Ces missiles ont volé environ 400 km. En tout, il y a eu 13 tests de missiles l’année dernière. Le nouvel ICBM présenté par la Corée du Nord «semble être un dérivé de ce qui a été testé fin 2017, connu sous le nom de Hwason-15, mais il est bien plus gros et clairement plus puissant que n’importe quoi d’autre qui soit dans l’arsenal de la République nord-coréenne. ». 

Il va sans dire que l'Iran pourrait bien être intéressé par la technologique d'ICBM, soit une technologie dont un premier pas a été franchi en avril dernier quand l'Iran a mis en orbite son premier satellite. Tout comme Pyongyang qui apprécie visiblement la technologie iranienne. Outre le projet Jask, les Nord-coréens se montrent intéressés par les récents exercices aériens de l'Iran où les hélicoptères Mi-17 de la Force aérospatiale du Corps des gardiens de la Révolution islamique, équipés de systèmes de vol de nuit et de lance-roquettes, ont mené des opérations d’invasion amphibies des commandos marine. Voici genre de chose qui pourrait intéresser à la marine nord-coréenne.

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV