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Caucase-Sud: l’Iran aura-t-il sa zone tampon?

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Photo publiée sur des réseaux sociaux sur l'envoi de renforts militaires vers les frontières du Nord-Ouest iranien.

Les déclarations de hauts commandants de l’armée et du Corps des gardiens de la Révolution islamique montrent que la RII est déterminée à barrer la route à toute menace de guerre liée au conflit du Haut-Karabakh, contre son territoire.

Dans une note publiée ce lundi 2 novembre par le site d’actualité et d’analyse politique Rahborde Moaser (Stratégie Contemporaine en persan), l’expert du Droit international, Javid Montazeran, s’attarde sur ce sujet :

Toujours est-il que les responsables iraniens ont accepté les coûts d’énormes déplacements d’équipements militaires, si bien qu’un grand renfort avec les capacités équivalant quatre divisions militaires a été envoyé aux frontières iraniennes au sud du Caucase, afin de consolider la ceinture de sécurité des frontières du Nord-Ouest iranien. Sur ce fond, il est probable que les forces armées iraniennes se préparent à créer une zone tampon dans la zone controversée de Karabakh.

Une zone tampon créée par l’Iran, sera-t-elle à la fois nécessaire et légitime ?

- L’Iran ne tolère pas la présence de terroristes takfiristes à ses portes et la considère comme une menace sécuritaire et stratégique à son encontre. L’Iran n’acceptera jamais que le Caucase-Sud devienne le refuge éternel des terroristes takfiristes après leur défaite syrienne. Sur ce fond, l’Iran pourra qualifier de « menace » la présence de terroristes tout près de ses frontières nord-ouest, et déclarer d'acte « non amical et contre sa stabilité et sécurité » le déplacement des forces terroristes et des mercenaires étrangers et leurs équipements militaires, vers les frontières communes. L’étape suivante consistera à émettre des avertissements aux parties belligérantes et si nécessaire, « créer, en utilisant des forces militaires », « sa zone tampon » pour empêcher une éventuelle entrée de terroristes takfiristes dans son territoire.

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- La sécurité des zones frontalières, notamment des barrages et d’autres constructions frontalières, compte énormément pour les responsables iraniens qui parlent de « ligne rouge ». L’Iran ne tolérera pas que ses zones frontalières, surtout les ports du nord, soient atteintes si peu que soit à cause du conflit entre deux voisins du nord. L’Iran a déjà dénoncé des « tirs non identifiés contre les zones rurales qui mettent en danger le quotidien des gens », sans oublier la « violation de son espace aérien par des drones étrangers ». Il n’y a nul doute que les cas de transgression des lignes rouges de l'Iran ne pourront pas être répétés.

-  Les alignements militaires des forces qui combattent pour le compte de la République d’Azerbaïdjan, de l’autre côté de l’Araxe, le long et derrière les frontières iraniennes, sont tout à fait illégitimes et représentent une menace pour les garde-frontières et les habitants des zones frontalières iraniennes.

- Lors d’avancements dans la foulée d’affrontements dans la région de Khoda Afarin, les forces militaires qui combattent de l’autre côté de l’Araxe, brandissent le drapeau de la Turquie, outre celui de l’Azerbaïdjan ; ce qui pourrait être vu comme un acte de provocation contre les forces sécuritaires et les garde-frontières de la RII dans la région, où les Iraniens ne reconnaissent naturellement le drapeau d’aucun autre pays que la République d’Azerbaïdjan avec laquelle ils ont une frontière officielle.

- L’envoi sans précédent d’énormes renforts iraniens sous forme d’équipements militaires y compris des voitures blindées, chars et chars de dépannage et systèmes de DCA, dans les zones sous sa souveraineté et limitrophes avec l’Azerbaïdjan et l’Arménie, avec pour objectif de créer une zone tampon, est une mesure légitime voire nécessaire qui ne contredit aucunement les principes du Droit international.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV