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Attaque terroriste contre la plus grande raffinerie du Venezuela

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Forte explosion à la raffinerie d'Amuay, située dans l'État vénézuélien de Falcón. ©AP/Archives

Le président vénézuélien, Nicolas Maduro a qualifié hier, l’attaque contre la raffinerie pétrolière de ce pays d’acte terroriste dont il a rendu responsables les « groupes terroristes » liés à l’opposant Juan Guaido.

La déclaration de Maduro qui qualifie l’attaque contre la raffinerie Amuay d’acte terroriste est intervenue mercredi 28 octobre, après que les dirigeants de l’opposition ont révélé qu’une explosion s’était produite dans une raffinerie de l’État de Falcon dans le nord-ouest du Venezuela, affirmant que l’attaque n’a fait aucune victime, d’après l’agence de presse iranienne IRNA.

Lors d’une interview accordée à un média international à Caracas, Maduro a déclaré que la raffinerie Amuay avait été attaquée par une arme puissante de très grande taille et que les terroristes avaient ciblé une tour en acier plus épaisse qu’un char pour déclencher l’explosion.

Il a déclaré que les autorités enquêtaient sur les armes utilisées lors de l’attaque, estimant toutefois qu’un groupe terroriste affilié à Juan Guido était à l’origine de l’attaque.

En janvier 2019, Juan Guido s’est autoproclamé « président » du Venezuela, cherchant ainsi à écarter Maduro du pouvoir.

Réagissant aux déclarations de Maduro au sujet de l’explosion, Juan Guido, chef de l’opposition, a rejeté la responsabilité de l’attaque et s’est remis à accuser le président vénézuélien.

Amuay est la plus grande raffinerie du monde avec une capacité de production de 955 000 barils de pétrole brut par jour, mais qui n’a pas été en mesure d’atteindre cette capacité en raison des problèmes auxquels fait face l’industrie pétrolière du Venezuela.

Pas loin dans le temps, la production de pétrole du Venezuela était de 3,2 millions de barils par jour tandis qu’aujourd’hui elle n’en est qu’à 400 000, selon l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP).

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Les opposants au gouvernement vénézuélien prétendent que la baisse de la production pétrolière est due à un manque d’investissement dans les infrastructures, mais selon Maduro, c’est l’effet des sanctions imposées par les États-Unis qui cherchent à le pousser à démissionner.

La récente attaque contre la raffinerie vénézuélienne intervient alors que l’Iran soutient depuis des mois avec succès, l’industrie pétrolière vénézuélienne afin d’aider cette dernière à surmonter les sanctions US.

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Dans la foulée ce qui attire l’attention, c’est l’ajout du nom du ministre iranien du Pétrole, Bijan Zanganeh, et celui du PDG de la Société nationale iranienne du pétrole, Massoud Karbasian, à la liste des nouvelles sanctions américaines. Réagissant aux sanctions, le ministre iranien du Pétrole a écrit sur Twitter : « Les sanctions américaines contre moi et mes collègues sont une réaction passive à l’échec de la politique de Washington qui avait pour objectif d’“amener à zéro” les exportations de notre pétrole. L’ère de l’unilatéralisme américain dans le monde est révolue. L’industrie pétrolière iranienne ne sera pas épuisée.  De même, je n’ai aucun actif à l’étranger que Washington puisse bloquer ».

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV