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Levée de l’embargo anti-Iran : quel impact sur la guerre israélienne contre la Syrie?

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Le F-16 israélien abattu par la Syrie en 2018/Franceinfo

Depuis quelques heures, les Etats Unis d’Amérique subissent l'une de leur plus humiliants  déculottée face à l'Iran dans cette bataille qui depuis l'élection de Trump est entré dans une nouvelle phase avec en toile de fond une dynamique de résistance renouvelée et étendue non seulement à l'ensemble de la région du Moyen-Orient jusqu'aux Caraïbes.  "Cinq ans après l'adoption du JCPOA - et conformément à la résolution 2231 du Conseil de sécurité des Nations Unies - l'embargo illégal sur les armes contre l'Iran est maintenant terminé. À ce jour, le commerce des armes avec l'Iran n'a plus besoin du consentement préalable du Conseil de sécurité; a  d'ailleurs noté le représentant permanent de l'Iran auprès des Nations Unies. "Les États-Unis ont tenté d'empêcher cela, mais ils ont échoué; Parce que le Conseil de sécurité de l'ONU a rejeté les efforts américains.", a-t-il ajouté le représentant permanent de l'Iran auprès des Nations Unies.

Quelques heures avant la fin du boycott, le porte-parole de la diplomatie iranienne a évoqué en effet que l'Iran produit 90% de ses besoins en armement et donc il ne deviendrait pas "un acheteur d'armes" comme le sont l'Arabie saoudite, les Emirats. Ce qui l'intéresserait surtout serait l'importation de la technologie militaire dont dispose des grands fabriquants que sont la Russie et la Chine voire la Corée du Nord, car l'arme iranienne est propre à sa stratégie de défense qui elle, est domestique pour cause avant et surtout d'indépendance de son action. Les conseillers militaires étrangers, cela fait quarante ans que l'Iran les a mis à la porte. Quant aux exportations iraniennes, on s'en doute, elles se font suivant les priorités de la politique anti-impérialiste de l'Iran. 

Premiere destination des armes iraniennes? Le Venezuela en  a déjà exprimé le souhait, allié de l'Iran et membre à part entière du corridor maritime anti sanction qui relie le golfe Persique aux Caraïbes au grand dame des Etats-Unis et de leurs sanctions. Un Venezuela doté de missiles ou de drones iraniens, ce serait sans doute à craindre par les USA. Mais il existe aussi la Syrie, dont 'indépendance, la souveraineté et l'intégrité territoriale dépend de l'issue de la guerre de la Résistance contre l'axe US/Israël.  En effet, bien avant que l'embargo sur le commerce d'armes avec l'Iran ne soit levée, l'Iran a apporté une substantielle assistance militaire à l'armée syrienne. L'un des plus mémorables épisodes de cette coopération a débouché sur le crash d'un F-16 israélien au dessus de T-4 en février 2018. 

L'examen des différents systèmes de brouillage disponibles sur les F-16 israéliens, notamment le Sufa, montre que pour diverses raisons, cet appareil n'a pas pu empêcher sa détection par le S-200 syrien en février 2018 quand il a été pris pour cible de la DCA syrienne au-dessus de T-4.

Le  F-16 israélien s'est écrasé dans le Golan occupé , samedi 10 février 2018, après avoir essuyé des tirs de la défense anti-aérienne syrienne alors qu'il frappait la base T-4 dans le cadre d'une escadrons de combat composé de plusieurs avions. Les Syriens ont tiré un total de 27 missiles antiaériens, dont 13 en direction des F-16. Un missile S-200 a frappé l'un d'entre eux lequel a réussi à quitter le ciel syrien pour s'écraser au Golan occupé et ses deux pilotes ont été gravement blessés et hospitalisés. L'enquête israélienne sur le crash a donné ceci : « Les systèmes d'alerte du F-16 israélien ont bien fonctionnés et prévenu l’équipage du chasseur en question, mais pour des raisons inconnues (?) l'appareil n'a pas pu réagir correctement et  a été touché », ont rapporté les médias israéliens.

Lire plus: Les batteries de DCA Khordad-3 sur la frontière syro-libanaise (Avia.pro)

 

Le missile S-200 n'est pas conçu pour frapper un chasseur tactique comme le F-16. Alors, comment cet incident s’est-il donc produit ? La main iranienne...  Depuis plusieurs années maintenant, les spécialistes de la base iranienne de défense aérienne de Khatam al-Anbia travaillent pour faire passer les systèmes S-200 de la DCA iranienne de l'ancien mode analogique au mode numérique.

Le meme travail aurait été fait sur le S-200 syrien. L'enquête israélienne poursuit : " Un examen des différents systèmes de brouillage disponibles sur les F-16 israéliens, notamment le Sufa, montre que, pour diverses raisons, cet appareil n'a pas pu dévier et empêcher son interception par le S-200. Le missile S-200 a atteint la cible ou a explosé près d'elle après l’avoir détectée. Le S-200 syrien a donc identifié et verrouillé l'appareil visiblement à l'aide d'un radar ou d'un dispositif annexe puis le S-200 classique n'en pas capable. L'assistance technique russe n'étant pas en jeu, il semblerait que les Iraniens et leurs conseillers militaires y aient joué un rôle. Ce crash a empêché que l'aviation israélienne puisse reprendre ses frappes en Syrie se contentant depuis 2018 de raids aux missiles de croisière. Mais les Iraniens ont continuer leur présence et fini par doter a Syrie de système de missiles antimissiles là encore au détriment de la liberté d'action des avions israéliens".

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SOURCE: FRENCH PRESS TV