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La Corée du Nord dévoile son "Monstre": un message au prochain président US

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Nouveau missile de croisière nord-coréen, le 10 octobre 2020. ©AFP

Samedi 10 octobre, la Corée du Nord a surpris le monde entier en dévoilant son nouveau missile de croisière lors du récent défilé militaire de Pyongyang. Le « Monstre » nord-coréen est décrit par les analystes comme un défi sérieux pour la Défense américaine et pour la prochaine administration américaine. Ils ont également averti du test de la nouvelle arme par Pyongyang en 2021.

Les analystes ont rapidement convenu que le missile était le plus grand missile à propulsion liquide au monde et qu'il était probablement conçu pour transporter plusieurs ogives dans le système de ciblage indépendant à grande échelle (Mirvage).

Le missile visait clairement à vaincre le système de défense antimissile américain en Alaska, a déclaré l’expert en non-prolifération nucléaire et géopolitique, Jeffrey Lewis, lié à l'Institut Middlebury d'études internationales à Monterey (MIIS).

Il a ajouté sur Twitter que l'ajout d'une ogive au système de missiles revenait beaucoup moins cher en Corée du Nord que celui d'un intercepteur aux États-Unis

« Si le missile de croisière porte quatre ou cinq ogives, les États-Unis devront dépenser environ 1 milliard de dollars pour 12 à 16 intercepteurs par missile. Par conséquent, je suis convaincu que la Corée du Nord pourra augmenter ses ogives plus tôt que nous ajoutons des intercepteurs », a dit l’expert de l’Institut Middlebury.

L’expert américain a cependant prétendu que le missile était cependant si grand et si lourd qu'il est pratiquement inutilisable. Il a par ailleurs tenté de remettre en cause la capacité de la nouvelle arme de Pyongyang, en affirmant que cela n’aurait pour but d’exagérer la capacité militaire de la Corée du Nord sur fond de menaces qui enverraient le message suivant : « Nous avons maintenant un missile de croisière, doté du système de ciblage indépendant Mirvage. Ayez très peur ! »

Les spécialistes de la Corée du Nord tentent de laisser croire que les engins exposés par Pyongyang lors des défilés ne peuvent être que des maquettes et que rien ne prouve qu'ils fonctionnent.

Samedi, le missile était sur un tracteur-érecteur-lanceur qui comprenait 22 essieux, du jamais vu jusqu'à présent. Ce modèle est bien plus grand que les véhicules à 16 essieux fabriqués en Chine et jusqu'à présent utilisés par le Nord.

La chercheuse au sein de l’organisation Open Nuclear Netword, Melissa Hanham a indiqué : « Cet engin est peut-être plus terrifiant que le missile ». 

Peu de temps avant la cérémonie de son investiture en 2017, le président américain, Donald Trump, avait prétendu dans un tweet que la Corée du Nord ne pourrait jamais fabriquer une arme, capable d’atteindre le territoire américain. Mais il a compris aussitôt son erreur.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV