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Démarcation des frontières: négociations indirectes entre le Liban et Israël

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Des patrouilles de la FINUL à Naqoura au Liban-Sud, le 2 octobre 2020. ©AFP

Des sources proches de la présidence libanaise ont souligné que « le but des pourparlers indirects avec Tel-Aviv censés démarquer les lignes frontalières est de récupérer les droits du pays, et non de s’orienter vers un compromis avec le régime sioniste ».

Dans une interview accordée à la chaîne Al-Mayadeen, des sources du bureau de la présidence libanaise ont annoncé ce samedi 10 octobre la position du Liban envers les négociations indirectes avec Israël. L’armée libanaise a pour sa part annoncé les détails de ces pourparlers.

Bien que le Liban et le régime sioniste soient toujours en guerre, le président du Parlement libanais Nabih Berri a annoncé le 10 octobre qu’un accord indirect avait été conclu avec la médiation de Washington sur les pourparlers de démarcation entre le Liban et Tel-Aviv.

Selon le rapport, les sources ont déclaré : « Le but des négociations indirectes pour tracer les frontières... est de réclamer nos droits, non de normaliser les relations. »

Cela intervient après que certaines sources d’information ont prétendu que le début des pourparlers ouvrirait la voie à la normalisation des relations du Liban avec le régime sioniste et que le Liban rejoindrait ainsi les rangs des pays ayant fait le compromis avec Israël.

Les sources ont en outre souligné que lors de ces négociations, les autorités libanaises devraient être autant que possible au niveau de la « délégation israélienne », sans que cela signifie la normalisation des relations ou la reconnaissance de l’autre partie.

Auparavant, le journal libanais Al-Akhbar avait rapporté que la délégation libanaise serait composée d’officiers et d’experts du droit international et des frontières, présidée par un général de brigade de l’armée, et que la première réunion devait avoir lieu mi-octobre en présence de David Shanker, l’émissaire des États-Unis.

Les sources ont également indiqué que les pourparlers seraient conformes aux dispositions de l’accord-cadre et du protocole d’accord conclu en avril 1996. Elles ont réitéré que la délégation libanaise présente dans ces négociations a une mission technique et non politique.

Réagissant aux pourparlers indirects entre Beyrouth et Tel-Aviv, la faction parlementaire affiliée au Hezbollah libanais a également déclaré que la démarcation de la frontière maritime du Liban avec Israël était sans rapport avec le processus de compromis.

Al-Mayadeen a aussi signalé que le commandement de l’armée libanaise avait expliqué les instructions nécessaires à l’équipe de négociateurs, conformément à l’ordre du président Michel Aoun.

L’armée libanaise a précisé que les ordres étaient basés sur la ligne frontalière qui partait du point terrestre de Ras al-Naqoura (sud-ouest) et se prolongeait le long de la ligne médiane par voie maritime. L’armée a noté que la démarcation des frontières ne comprenait pas les îles côtières liées à la Palestine occupée.

La démarcation des frontières sera basée sur une enquête menée par le commandement de l’armée libanaise, qui est conforme au droit international.

Le Liban et Israël ont une frontière terrestre de 79 km et, après s’être retiré du Liban en 2000, le régime sioniste a occupé les fermes de Chebaa et les hauteurs de Kfarchouba ainsi que la partie libanaise du village de Ghajar. La frontière maritime entre les deux côtés a toujours été contestée en raison de l’existence de ressources pétrolières et gazières, et le régime sioniste a jusqu’à présent empêché le Liban d’exploiter ces ressources.

La superficie pétrolière totale des eaux libanaises est d’environ 22 000 kilomètres carrés et la zone sur laquelle il y a un différend avec le régime sioniste est de 854 kilomètres carrés. Cette zone contestée est divisée en 10 zones ou blocs, dont le bloc pétrolier numéro 9.

Par ailleurs, alors que les manifestations et les marches se poursuivent contre l’implantation de colonies, les confiscations de terres, les plans d’annexion et la normalisation des relations avec le régime sioniste, la possibilité d’une intifada palestinienne en Cisjordanie est devenue la source de préoccupation des sionistes.

Dans une interview avec le journal Yediot Aharonot, Dror Shalom, chef du département d’enquête du Service de renseignement militaire sioniste (Aman), a souligné que l’effondrement de l’Autorité palestinienne et l’Iran sont les deux principales menaces auxquelles Israël est confronté.

Il a ajouté qu’il s’agissait d’un avertissement stratégique ; la jeune génération en Cisjordanie cherche un moyen de sortir de l’épidémie de Coronavirus et de la crise économique, et il y a une possibilité de troubles et d’intifada en Cisjordanie.

Le responsable israélien a indiqué que malgré la signature des accords de normalisation avec les Émirats arabes unis et Bahreïn, la cause palestinienne est une « bombe à retardement ».

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV