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Négociations gazières ou comment la Résistance bouscule en Méditerranée les ambitions gazières des US

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Des missiles antinavire du Hezbollah libanais. ©Harbi Press

Que la presse pro Occident au Liban et dans la région ne se réjouisse pas trop du début des "négociations" gazières Entité sioniste/Liban, négociations qui n'en sont vraiment pas une dans la mesure où il n'existe aucun dialogue direct, ni reconnaissance mutuelle, cela veut dire que le coup de pub électoraliste que l'Américain Schenker a voulu jouer en ces temps trop difficiles pour le président-candidat malheureux qu'est  Trump est presque quasi totalement tombé à l'eau.

Aussi bien les Etats-Unis qu'Israël savent pertinemment que Leviathan, soit ce gisement offshore que l'entité sioniste occupe et en détourne le gaz  n'est pas à l'abri des capacités militaires du Hezbollah. Ces négociations gazières qui se dérouleront d'ailleurs en présence des généraux de l'armée libanaise, ce qui reste bien significatif, ne pourraient d'ailleurs faire la part de choses entre les frontières maritimes d'une part et celles sur les frontières terrestres de l'autre. le tracé maritime ne saura se faire sans que les terres libanaises occupés par l'entité sioniste ne puissent être libérées et c'est ceci qui fait des négociations à venir une lame à double tranchante. Surtout que pour toute démarcation, la participation de la Syrie, à titre de voisin et son role dans la cartographie des fermes de Chebaa est plus que nécessaire ce qui fera alourdir le poids de la Résistance dans les négociations à venir.  Aussi Schenker a totalement tort s'il croit que ces pourparlers indirects gaziers sauraient conduire automatiquement à des pourparlers politiques. 

Bassam Abou Sharif, analyste palestinien revient d'ailleurs sur ce piège qui comme tant d’autres tendu par la Résistance à l'axe US/Israël, risque de l'engloutir à jamais : 

« La grande question qui me vient à l'esprit est de savoir pourquoi les Israéliens persistent à parler et écrire sur les progrès de la puissance des missiles du Hezbollah. A vrai dire ils savent rien des réelles capacités balistiques du Hezbollah et c'est cela qui les a poussé, en ces temps de changement de la géopolitique gazière en Méditerranée, à jeter du leste et à quémander des négociations sur le tracé des frontières maritimes et tout ceci, sous l'apparence d'une campagne de pression économique anti-Liban. A L'AG de l'ONU, Israël a encore une fois prouvé son ignorance en la matière. Il est surprenant que les services d’espionnage israéliens aient présenté à Netanyahu le site d'élimination des déchets de fer comme une usine du Hezbollah et que ce dernier ait pris le risque de se ridiculiser aux yeux du monde!

Au fait, les Sionistes ne disposent d'aucune information précise sur la quantité, la qualité ni l'emplacement des armes et des missiles stockés par l'unité de missiles du Hezbollah libanais. Ce qui n'est pas le cas du Hezbollah dont la sphère du renseignement  s’étendrait de Washington à Tel-Aviv. Après l'échec de la France au Liban, dans la foulée des explosions du 4 août à impose un plan soft power désarmer le Hezbollah, l'axe US/Israël tente sa chance via le dossier du tracé maritime. Mais c'est là encore un piège à double sens. Car l'Etat libanais n'accepterait jamais cette démarcation maritime que son volet terrestre. Mais il y a plus, en faisant miroiter les gisements à découvrir au bloc 9, c'est le consortium européen Italie/France/Russie que le Liban et la Résistance placent de facto devant l'axe US/Israël. 

Bassam Abou Sharif d'ajouter :" En dépit des apparence, le blocage est si total que l’ambassadeur des États-Unis à Beyrouth, Dorothy Shea, n'a fait depuis deux mois que de tenter de relier l’exploitation du gaz en Méditerranée au système bancaire ; Les évolutions en cours sont loin de marquer une victoire des Américains surtout que le Hezbollah semble être déjà entrée dans un circuit de contournement des sanctions US qui va jusuq'au Venezuela. Il y a peu, la Syrie a appelé les pays "de l'Amérique latine à créer une coalition anti sanction et on croit comprendre que cet appel fait écho aux efforts en cours du Hezbollah.

La pression est énorme sur les USA qui voient leurs sanctions ridiculisés et brisées non seulement par l'Iran et la Syrie et le Venezuela mais aussi par le Hezbollah, soit une coalition qui ne dit pas son mot. Aux USA, il y a des parties qui commencent à utiliser une nouvelle expression : « les banques favorables au Hezbollah ». Selon le quotidien libanais Al-Ahkbar (proche de la Résistance) les États-Unis, totalement désarmés face à la Résistance en sont à explorer la possibilité de fermer toutes les banques au Sud-Liban, de négocier avec le Hezbollah une quote-part sur les revenus des hydrocarbures en Méditerranée,! Le piège est total .. 

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV