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Zoom Afrique du 4 octobre 2020

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Le chef de l’État malien, Bah N'Daw, recevant le diplomate US Peter Pham.

Regardez et téléchargez cette vidéo sur Urmedium.com

 

L’actualité en Afrique :

  • Sénégal : le travail de Titan des académiciens de la langue wolof
  • Cameroun : l’État envisage d’exempter les entreprises touristiques du paiement de l’impôt sur les sociétés
  • Burkina Faso : Le lycée scientifique de Ouagadougou officiellement ouvert
  • Gabon : le gouvernement supprime l’ANGTI

 

Les analyses de la rédaction :

Mali : les USA sont satisfaits de la tournure de la situation

Au Mali, les États-Unis ont l’air content de la situation. Peter Pham a bel et bien effectué sa visite au Mali, et y a rencontré le nouveau président de transition, Bah N’Daw, et ensuite le nouveau Premier ministre, Moctar Ouane.

Le discours était un peu différent entre les deux rencontres. Lors de la rencontre entre Peter Pham et Bah N’Daw, le discours avait plutôt une forme d’exhortation, à savoir

« Les États-Unis saluent la mise en place d’un gouvernement de transition dirigé par des civils en République du Mali comme un premier pas vers le retour à l’ordre constitutionnel », a déclaré Peter Pham. Les États-Unis encouragent les nouveaux dirigeants du Mali « à organiser des élections démocratiques dans un délai de 18 mois, comme cela a été convenu avec la CEDEAO ». Peter Pham a réitéré son soutien au Mali afin de l’aider à relever les défis auxquels il est confronté. « Un Mali démocratique, prospère et sûr est essentiel pour l’avenir de la région du Sahel », explique-t-il.

Les Américains espèrent aussi que la junte et les autorités de la CEDEAO vont bientôt s’entendre pour la levée à l’amiable des sanctions imposées par le bloc sous-régional au Mali.

Un ton assez étonnant, comme si le nouveau président de transition ne suivait pas les diktats occidentaux contrairement au nouveau Premier ministre. Car avec Moctar Ouane, le nouveau Premier ministre malien, le ton était bien différent et même beaucoup plus cordial.

Les deux personnalités ont échangé sur la situation sociopolitique difficile que vit le Mali à la suite des changements intervenus à la tête de l’État et de l’embargo imposé depuis par la CEDEAO.

Après avoir présenté ses félicitations et ses vœux de succès au Premier ministre, l’émissaire américain a exprimé sa satisfaction pour « la mise en place d’un gouvernement de transition dirigé par un civil ».

Le diplomate a rappelé la longue amitié qui unit les deux pays depuis soixante ans et a réaffirmé la disponibilité de son pays à continuer d’accompagner le Mali pour poursuivre les objectifs communs, notamment la lutte contre le terrorisme et la corruption ainsi que la réforme des processus électoraux. Toutefois, il a mis l’accent sur la nécessité pour le Mali de lutter contre l’impunité, la corruption en prouvant la bonne gouvernance, pour créer les conditions d’une prospérité et d’un bien-être partagés.

Pour sa part, le Premier ministre a remercié le Gouvernement américain pour son soutien humanitaire robuste de 132 millions de dollars au profit des pays du Sahel dont près de 54 millions en faveur du Mali. Il a sollicité l’accompagnement des USA pour mener à bien les réformes politiques et institutionnelles avant de rassurer son hôte sur la volonté du gouvernement de tout mettre en œuvre pour une conduite réussie de la transition.

La visite de l’émissaire américain semblait être décisive pour le Mali. Le ton est donné, vu la satisfaction de l’émissaire US, la CEDEAO devrait lever assez rapidement les sanctions.

Ce que beaucoup d’experts craignaient, c’est que le Mali ne change pas de main.

Vu la haine anti-française qui est en augmentation exponentielle dans le pays, la France n’a d’autre choix que de passer la main aux États-Unis, afin d’assurer la continuité de la politique néocoloniale. Washington veut maintenant reprendre les rênes. Outre la présence militaire française, allemande, britannique, canadienne, estonienne, etc., les États-Unis veulent être les nouveaux arrivants. La politique américaine au Sahel, est de faire un remake du Niger, à savoir, déployer des bases militaires et avoir un certain contrôle dans sur le continent, sans toutefois dépenser grand-chose. En effet, la présence française et aussi européenne peut suffire pour être les bras armés des États-Unis. Car quoi qu’il se passe, la France veut absolument prolonger militairement son séjour au Mali, quitte à passer la main à Washington.

Les Maliens sont certes contre la présence française dans leur pays, mais la MINUSMA est également sévèrement remise en cause. Selon une enquête d’opinion, 78 % des Maliens sont aussi insatisfaits du travail de la MINUSMA. Ni les forces d’occupation françaises ni la MINUSMA n’ont levé le petit doigt pour assurer la sécurité du territoire. C’était tout le contraire !

Cette mise en scène de la lutte contre le terrorisme est certes grotesque, mais elle est aussi dévoilée. D’ailleurs, outre ces statistiques, un candidat à la présidentielle de décembre 2020 au Niger, a aussi ouvertement déclaré que le maintien de Barkhane, c’est faciliter les recrutements pour les terroristes. Pour lui, il est temps de faire monter en puissance les armées du Sahel pour sécuriser la zone, plutôt que de s’en remettre aux occidentaux.

Les langues se dénouent, et plus personne ne craint de dire la vérité en Afrique. Les fourberies multiples de l’Occident sont de plus en plus percées au grand jour, et les populations ne rentrent plus dans les jeux occidentaux. 

 
Centrafrique : nouveau plan onusien pour d’implanter dans le pays ?

En Centrafrique, l’ONU tente de profiter des élections présidentielles pour reprendre une place au sein du pays. 

Après avoir lourdement reculé suite à la réticence de la population et aussi suite au choix qu’a fait le président centrafricain Faustin Archange Touadera, à faire entrer la Russie dans le pays pour des partenariats gagnant-gagnant, l’ONU continue de décrire une situation sécuritaire du pays prétendant que la Centrafrique a absolument besoin d’elle pour rétablir la sécurité sur l’ensemble du territoire. 

Pour Jean-Pierre Lacroix, secrétaire général adjoint aux opérations de maintien de la paix de l’ONU, « l’un des objectifs fondamentaux est le retour de l’État sur tout le territoire ».

C’est exactement le principal objectif du gouvernement de Bangui et de la population. Cette même instance internationale a renouvelé d’un an l’embargo sur les armes envers la Centrafrique, alors que la principale voie de sécurisation est le réarmement des forces armées centrafricaines. 

Cela dit, l’ONU a tout de même un autre objectif, outre le fait de vouloir que le pays n’éclate pas et ne se divise pas. C’est bien le fait de vouloir étendre ses positions au sein du pays. Et pour cause, à travers des ONG, l’instance internationale voudrait placer des antennes de relais dans différents endroits du pays et tout ceci aux frais de la princesse. Une unité mixte d’intervention rapide et de répression des violences à caractère sexuelles a été mise en place en 2017 avec des partenaires internationaux et surtout onusiens, mais sur budget gouvernemental.

Le pire dans tout cela, c’est que c’est cette même instance internationale qui a étouffé les différentes affaires de viols et de violence faite sur des Centrafricaines et des mineurs de l’armée française sur le territoire centrafricain. Aucune des plaintes n’a été suivie. 

Le journal Le Monde a tenté de masquer ces violences sexuelles en accusant les soldats de l’ONU d’origine africaine. Mais la réalité est tout autre. 

Révélées en 2015, les accusations de viols sur mineurs avaient terni la réputation de l’armée française, déployée dans le pays sous l’égide de l’ONU. Les autorités centrafricaines ont déploré, samedi 20 janvier 2018, la décision de la justice française de prononcer un non-lieu dans l’affaire des violences sexuelles commises par des soldats français de l’opération « Sangaris » entre 2013 et 2014 sur des enfants mineurs en Centrafrique. « J’aurais pensé qu’on devrait aller un peu plus loin (…). On parle de cela comme s’il s’agissait de biens matériels, alors que ce sont des enfants centrafricains sur qui ont été commis des abus, a déclaré Ange Maxime Kazagui, ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement à la radio d’État. J’entends que la société civile et des avocats veulent se pourvoir en cassation. J’espère que les choses vont aller un peu plus loin. » Après des accusations de viols d’enfants en Centrafrique visant des militaires français, la justice française a écarté la perspective d’un procès au terme d’une enquête délicate qui laisse des questions en suspens et des parties civiles déçues. Conformément aux réquisitions du parquet de Paris, les juges d’instruction ont rendu mi-janvier un non-lieu dans ce dossier clos sans aucune inculpation, faute de « charges suffisantes » selon l’ordonnance dont les médias mainstream ont eu connaissance.

Ce qui laisse à penser que l’ONU ou encore la France ne s’intéressent guère au sort des Centrafricains. Le but de cette nouvelle manœuvre onusienne et française serait d’installer de nouvelles antennes sur le territoire. D’ailleurs, ce sont les prétendues zones de conflit qui sont visées. Concernant la RCA, la France fonctionne sous l’égide de l’ONU. 

La manœuvre est certes sournoise, mais ce sont malheureusement des pratiques courantes sur le continent africain. Ce qui fait que les Centrafricains ne sont pas dupes. Ce qu’ils veulent, c’est principalement de rester uni à leur gouvernement afin que la paix et la sérénité s’installent une bonne fois pour toutes.

 

Zimbabwe : Mnangagwa poursuit la même lignée que son homologue burundais

Dans la ligne de mire de l’Occident, le Zimbabwe continue de lutter contre les ingérences occidentales.

Depuis le renversement de l’ancien président zimbabwéen, Robert Mugabe, avec le coup de pouce d’entité exogène, le combat contre les ingérences étrangères continue. Le gouvernement zimbabwéen a accusé, ce lundi, certains pays occidentaux de chercher, en collaboration avec des partis d’opposition et des groupes de la société civile, à déstabiliser le pays par des moyens violents. Le ministre d’État à la Sécurité nationale, Owen Ncube, a déclaré aux journalistes que des gouvernements occidentaux travaillaient avec des « éléments incontrôlés » à former des milices violentes et à faire entrer en contrebande des armes dans le pays. « La sécurité et la stabilité du Zimbabwe sont actuellement assiégées par un certain nombre de menaces fomentées par des acteurs intérieurs et extérieurs », a fait remarquer M. Ncube, qui a refusé de répondre aux questions des journalistes à l’issue de cette conférence de presse.

« Nous surveillons les tentatives pour plonger le Zimbabwe dans le chaos. Certains éléments incontrôlés parmi nous conspirent avec des gouvernements occidentaux hostiles pour faire entrer des armes à feu en contrebande et établir de prétendus comités de résistance démocratique qui ne sont que des milices violentes », a-t-il dit.

Les services de sécurité du pays prendront des « mesures concrètes » pour répondre à ces menaces, a annoncé le ministre d’État.

Les actes commis pour semer le chaos comprennent de faux enlèvements et la propagation de mensonges sur les médias sociaux. « En tant que services de sécurité, nous savons et nous sommes conscients qu’ils ne verront jamais rien de ce qui est fait au Zimbabwe d’un bon œil tant que la réforme agraire n’aura pas été abrogée et tant que l’opposition ne sera pas revenue au pouvoir », a-t-il souligné.

Suite au discours incendiaire du président burundais à l’encontre de l’Union européenne, l’effet domino s’est mis en place.

En effet, le Zimbabwe s’est surtout tourné vers la Chine pour mettre en place son processus de développement. Ce qui a eu comme résultat le renouvellement des sanctions. D’ailleurs, à la tribune de l’ONU, le président du Zimbabwe, Emmerson Mnangagwa, a demandé jeudi le soutien de l’ONU pour la levée des sanctions occidentales qui empêche le pays d’atteindre ses objectifs de développement. « Il s’agit d’une violation du droit international qui compromet la capacité du Zimbabwe à mettre en œuvre et à atteindre les objectifs de développement durable, nous appelons donc l’Assemblée générale à se prononcer fermement contre ces sanctions illégales unilatérales », a-t-il ajouté. Le Zimbabwe est sous sanctions occidentales depuis le début des années 2000. L’objectif de l’Occident était de mettre pression sur l’ancien dirigeant, anti-impérialiste, Robert Mugabe. Il avait, en effet, porté le discours anti-impérialiste à l’échelle continentale. Ce qui n’était pas très apprécié du point de vue de l’Occident. Ce qui fait qu’après sa démission, le combat continue aux grandes dames des Occidentaux. Alors, même après l’investiture de son successeur, Mnangagwa, les sanctions n’étaient pas levées, car le nouveau président ne suit toujours pas les diktats occidentaux et s’est plutôt tourné vers la Chine. Ce n’est pas étonnant que le Zimbabwe soit donc dans la ligne de mire des Occidentaux. La politique de sanction occidentale n’a pas eu l’effet désiré, le président Mnangagwa, ne s’est toujours pas pliée au diktat et n’a pas fourni le pays à Washington pour qu’il déploie ses bases militaires, comme il l’a d’ailleurs fait dans les quatre coins du continent africain, notamment au Botswana. Et pour cause, cette région est très convoitée par l’Occident. On a pu le constater avec le Mozambique. Ce qui fait que pour les États-Unis, cette avancée chinoise au Zimbabwe reste intolérable et Washington continue de ne pas laisser la Chine prendre de l’ampleur sur le continent. Cela dit, l’un des spécialistes pour faire passer des armes et financer des groupes armés, c’est Israël. Cela a déjà été vu au Soudan du Sud, et dans beaucoup d’autres endroits. Il faut savoir que le Zimbabwe est un défenseur de la Palestine et qu’avec son acolyte, les États-Unis, Israël tenterait de s’infiltrer au Zimbabwe et pourquoi pas normaliser avec ce pays africain.

Mais dans l’histoire du Zimbabwe, ce genre de procédé ne fonctionne pas pour ce pays d’Afrique australe. Le pays est surtout connu pour être un fervent partisan du droit et s’est toujours battu contre les injustices dues à la politique impérialiste occidentale. Même à l’époque coloniale, le Zimbabwe était déjà très connu pour être une colonie « rebelle ». Ce qui fait que l’Occident ne pourra pas faire plier ce pays, qui s’est toujours battu contre l’impérialisme et le néo-colonialisme.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV