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L’actualité en Afrique :
Les analyses de la rédaction :
1. L’étau se resserre autour du président ivoirien Alassane Ouattara
Lâché par la France, il semblerait que l’Occident tente de lui tendre un piège.
La Cour africaine des droits de l’homme et des peuples a désavoué la Côte d’Ivoire en lui ordonnant une seconde fois de permettre à l’ex-président ivoirien, Laurent Gbagbo de participer à la présidentielle du 31 octobre.
Alors que l’Occident était plutôt contre Laurent Gbagbo au point de l’arrêter et de l’emprisonner à la CPI, elle demande maintenant, à travers la voie de la Cour africaine des droits de l’homme, de le laisser participer à la présidentielle. Quel est le but de cette manœuvre si ce n’est que de mettre la pression sur le président Alassane Ouattara et de le pousser à faire une faute.
Pour l’instant, il n’est pas dans l’intérêt d’Alassane Ouattara de se mettre à dos les partis d’opposition afin de provoquer une déstabilisation, et peut-être même provoquer une guerre civile dans le pays. Ce qui donnerait un prétexte, notamment à la France d’intervenir militairement et exactement comme ce qui s’est passé en 2011 pour Laurent Gbagbo. Seulement maintenant, la donne est peut-être un peu différente. Étant donné que la France perd de plus en plus pied dans ses pré-carrés en Afrique au profit des États-Unis, il se pourrait que cette manœuvre soit destinée à ouvrir une porte pour que Washington entre militairement en Côte d’Ivoire. C’est ce qu’elle tend à faire au Cameroun en tout cas. Mais dans un premier temps, Alassane Ouattara ne peut que se baser sur l’union inter-ivoirienne, c’est pourquoi il tente certaines manœuvres, comme celle qui consistait à libérer Simone Gbagbo pour apaiser les tensions. Actuellement, il a permis la libération des proches de l’opposant Guillaume Soro, histoire de calmer un peu les tensions qui naissent au sein du pays. Cela dit, les proches ont été libérés sous certaines conditions, comme le fait de ne pas participer à des meetings politiques. Donc c’est une libération sous condition, donc pas encore un apaisement complet de la situation. Mais le lâchage de la France se fait de plus en plus ressentir, même dans les débats télévisés français, le parti de Ouattara n’a plus le monopole de la parole, et c’est même le contraire qui se produit, le parti est limite dénigré.
Ce qui fait que la seule carte à jouer de Ouattara serait de miser sur les Ivoiriens au niveau interne du pays.
Cela dit, c’est la population qui choisit son destin, et les techniques de manipulation de masse ont de plus en plus de mal à fonctionner en Côte d’Ivoire, mais surtout en Afrique.
2. Mali : sanctionner un pays déjà sous sanction depuis plus de 60 ans ; les menaces de la CEDEAO n’ont aucun sens
Au Mali, la situation reste inchangée. Malgré la nomination d’un nouveau président de transition, la CEDEAO n’a finalement pas levé les sanctions et impose maintenant un Premier ministre civil.
Cela dit, ce concept de sanction n’a finalement aucun sens. Un pays qui se fait piller ses propres richesses par les multinationales occidentales, un pays qui ne peut attirer des investisseurs à volonté gagnant-gagnant, un pays qui ne peut se développer, car il est pris dans le tourbillon des violences que lui imposent les plans occidentaux et qui se fait priver de sa souveraineté, est déjà fortement exposé à des sanctions. Ce qui donne l’impression que la volonté de la CEDEAO, qui reste un organe pro-occidental, ne pourrait peut-être pas aggraver la situation tant que cela est avec le levier de pression habituelle à l’occidentale, à savoir le fameux « coup des sanctions ».
Ce qui donne l’impression qu’elle a d’autres projets concernant le Mali. Beaucoup se demandent notamment, quel est le rôle de la CEDEAO exactement ou pourquoi elle prétend vouloir défendre les populations de l’Afrique de l’Ouest alors qu’elle a adopté une politique de deux poids deux mesures. La plupart du temps, lorsqu’il s’agit de plan imposé par l’Occident, la CEDEAO ne dit rien, et maintenant elle menace le peuple malien qui, comme rappel, est déjà sous le coup indirect de sanctions imposées par la France depuis déjà des décennies. Le but à l’air maintenant de discréditer entièrement l’armée malienne aux yeux de la Communauté internationale, mais surtout, de redorer le blason de la France aux yeux des Maliens.
En effet, le sentiment anti-Français dépasse tout. La ministre française des Armées, Florence Parly, a tout de même réussi à dire qu’il n’y avait pas de sentiment anti-France au Mali. Ce qui a provoqué de nouveau l’ire des Maliens. Ce qui montre en effet, que la France entend planifier une toute autre stratégie surtout pour garder Barkhane ainsi que toutes les bases au Mali. Contrairement à ce que les médias font croire, c’est une énorme infrastructure militaire qui est en place au Mali, au point de parler vraiment d’une occupation militaire du Mali. Actuellement, la crainte fondée des Maliens, c’était que les différents groupes terroristes qui sont à la solde des puissances occidentales commencent leur offensive contre la population. Des attentats ont effectivement eu lieu, mais comme toujours aucune intervention de Barkhane ni de la MINUSMA dont la présence est terriblement contestée aussi par les Maliens. Ces entités occidentales ne sont pas là pour protéger les Maliens et encore moins pour sécuriser le pays. La présence militaire française est réellement là pour occuper le Mali et rien d’autre. Ce qui fait que tant que cette présence française n’est pas remise réellement en question, aucune action ne sera possible envers la population malienne. Les Maliens ont la volonté de reprendre le destin du pays en main et de préserver la souveraineté et l’intégrité du pays. Et rien ne pourra les empêcher d’arriver à leur fin.
3. Sénégal : les USA veulent saper le corridor de la Résistance ?
Au Sénégal, les États-Unis cherchent-ils à saper le rapprochement avec l’axe oriental ? On se rappelle fort bien que l’Iran et le Venezuela ont réussi ensemble et avec l’aide de la Chine a créer, en mai, un corridor maritime anti sanctions US lequel corridor a rallié les Amis africains de la Résistance. Parmi eux, le Sénégal et le Gabon entre autres. Et bien ce corridor, auquel on sait la Chine a rallié, fait peur et suscité des réactions non pas d’ordre économique, mais plutôt militaire. Enfin des gesticulations, car voyez-vous c’est culotté que de contourner les sanctions US sous les yeux de l’Africom qui croit avoir totalement le contrôle de tout en Afrique de l’Ouest et suivant cette croyance particulièrement malsaine qui dit que le Blanc est le meilleur !
Depuis que certains pays africains ont rejoint, parfois indirectement, le corridor anti sanctions comme le Sénégal et aussi le Gabon, les États-Unis cherchent maintenant à trouver un moyen de saper ce corridor. Et pour cause, un exercice maritime a eu lieu impliquant l’USS Hershel Woody Williams, un destroyer. Les médias dominants disent que le patrouilleur sénégalais Kedougou y a été aussi de la partie histoire d’y imprimer une couleur sénégalaise. Pour reprendre les termes étonnant du capitaine du navire américain : « C’était un honneur et un plaisir de travailler aux côtés du patrouilleur de la marine sénégalaise OPV Kedougou et de son équipage, » a déclaré le capitaine David L. Gray, commandant du Hershel « Woody » Williams, équipage bleu.
Étonnant puisqu’en général ce n’est pas le Blanc qui remercie le Noir, mais l’inverse ! Alors que s’est-il passé pour que le capitaine daigne adresser ses remerciements aux Sénégalais ? Les liens entre le Sénégal et l’Iran inquiètent, effraient même. Et l’ouverture de ce corridor anti sanctions US risque de basculer largement le jeu en Atlantique. Ce corridor consiste à relier l’Iran et le Venezuela, qui sont tous deux enclins à des sanctions placées unilatéralement par l’administration US. Aujourd’hui même la Syrie annonce vouloir le rejoindre ce qui veut dire qu’outre le golfe Persique, il se pourrait qu’il y ait un autre front anti US en Méditerranée avec la participation des Africains.
Ces pays, comme le Sénégal, contribuent à ce que ces sanctions normalement illégales aux yeux de la Communauté internationale soient contournées et que les pays, comme le Venezuela, ne tombent pas aux mains des Occidentaux. Ces pays africains montrent à leur tour leur indépendance réelle et c’est à eux de choisir avec qui les pays d’Afrique nouent des liens avec qui commercer. C’est si différent de la logique colonialiste à laquelle l’Amérique et l’Europe croient avoir habitué les Africains. Mais il y a plus : ces exercices maritimes ont aussi un objectif militaire, menacer et intimider le pays hôte. En effet, cela permet aux USA de montrer sa présence dans la zone et donc de faire venir des marines alliées sous prétexte de piraterie et autres. D’ailleurs, c’était en 2018 que le Cap-Vert qui se trouve à tout hasard dans ce corridor anti sanctions avait ratifié les accords de sécurité avec les États-Unis. Il aura fallu un an au Cap-Vert pour enfin voir la concrétisation de l’Accord sur le statut des forces (ASF) signé avec les États-Unis depuis le 25 septembre 2017. Cette ratification a eu lieu dans un contexte bien précis. Washington avait décidé de sortir du PGAC et de se mettre volontairement en conflit avec l’Iran. Ce qui fait qu’en ratifiant ces accords avec le Cap-Vert, les États-Unis seraient sur le chemin de la voie maritime reliant l’Afrique à l’Amérique du Sud. Mais les choses commencent déjà à changer. Avant que l’axe de la Résistance n’arrive aux Caraïbes, le Venezuela n’aurait jamais pensé qu’il serait possible de dire non « militairement à l’Amérique. À l’heure qu’il est Caracas compte s’offrir l’assistance militaire iranienne pour faire respecter sa souveraineté. Dakar pourrait être le prochain candidat.
4. L’Afrique et les réseaux sociaux laveurs de cerveau
La guerre des réseaux sociaux est une nouvelle guerre mise en place en Afrique.
Les fakenews, sous le nom de la liberté d’expression partiale, leur utilisation est plutôt d’influencer l’opinion des populations africaines. En effet, depuis que l’Afrique exprime son sentiment de haine à l’encontre du néo-colonialisme, l’Occident a décidé d’utiliser un autre procédé pour atteindre ses objectifs et de changer l’opinion publique. Les médias mainstreams, avait déjà cette fonction, mais leur image se ternit de plus en plus, au fur et à mesure que l’accès à internet augmente. Les personnalités africaines qui sont sous les diktats occidentales ont aussi recours aux réseaux sociaux et aux fausses informations. Cela permet de garder une division au sein de la population. Et c’est exactement cette division qui augmente la portée des auditeurs et qui permet d’endormir la population pendant que des plans se mettent en place sans que le peuple soit réellement au courant de ce qui se passe. C’est la même technique qui est utilisée en Europe. La désinformation bat son plein et permet de court-circuiter les pensées. Dans le cas de l’Afrique, la situation est plus sensible. Car outre le sentiment de haine à l’encontre de la politique néocoloniale, c’est la présence occidentale qui dérange les populations africaines. La fonction réelle des organes internationaux est largement remise en question et plus personne n’a plus aucune confiance envers ces organes mis en place par l’Occident pour donner un semblant de sentiment aux Africains, qu’ils auraient eux-mêmes mis en place. Le cas de Kadhafi est plus que révélateur. Il était l’un des leaders qui étaient capables de réellement réunir les pays d’Afrique et de créer une nouvelle monnaie propre au continent et par après, le continent aurait placé ses propres conditions quant aux partenariats internationaux. Le cas du président centrafricain est aussi révélateur, le fait qu’il tourne le dos à la France a provoqué une avalanche d’articles et de fausses informations à son encontre pour faire croire à la population centrafricaine que la présence française est indispensable à l’évolution du pays et que le président serait limite un dictateur. Le Burundi aussi sous Nkurunziza, était très virulent quant à la politique néocoloniale, au point de ne l’accepter sous aucun prétexte. L’actuel président burundais a aussi affirmé que l’UE avait largement contribué à l’organisation du coup d’État de 2015. Ce qui a valu de nombreux articles dans les médias mainstream et sur les réseaux sociaux comme quoi ce pays serait sous le diktat d’un dictateur qui ne respecterait aucunement les droits de l’Homme.
Le fait d’utiliser les réseaux sociaux deviendrait un levier de pression contre les différents dirigeants africains, pour le cas où il ne suivrait pas les diktats imposés par l’Occident. Le groupe Facebook, spécialiste dans la partialité de la liberté d’expression et dans la propagation de la désinformation, a décidé d’ouvrir son second bureau au Nigéria, après l’Afrique du Sud. En effet, le groupe Facebook ambitionne surtout de pénétrer dans les pays ou internet est encore faible. Le but de Facebook est de rendre les contenus diffusés consultables plus rapidement, sans coupure ni latence. Ce qui fait que le groupe n’est plus resté au stade de réseau social, mais qu'il s’est transformé en grand propriétaire d’infrastructures internet.
Certes, le marché d’internet en Afrique est intéressant pour ces multinationales, mais c’est surtout le côté propagandiste qui reste intéressant. Sinon, pourquoi installer toute une série de lois limitant la liberté d’expression si le but était simplement d’offrir une tribune à chaque personne dans le monde ? Les lois instaurées dépendent aussi des relations des pays cibles avec la politique du monde occidental. Ce qui fait que cette nouvelle arme de guerre commence à s’étendre telle une toile d’araignée, et devient un nouveau moyen de manipulation des masses en Afrique. Mais il semblerait que cela soit trop tard. Les langues se dénouent de plus en plus et les populations africaines ont réellement un but en commun, c’est la libération du continent africain des griffes de l’impérialisme.