C’est ainsi que prend fin la périlleuse aventure militaropolitique de Jupiter dans ce qu’il a cru être un certain 6 août comme son « protectorat libanais ». L’homme de Paris, Moustapha Adib, ex-ambassadeur du Liban en Allemagne, et désigné Premier ministre après la double explosion du port de Beyrouth en quoi l’Occident avait fondé tout son espoir pour d’abord désarmer le Hezbollah, puis arracher le gaz libanais, tout comme les contrats de reconstruction et tout ceci, sur le dos de la Résistance, de la Chine et de la Russie, a jeté l’éponge ce samedi et sa démission a été acceptée par le président Aoun.
« Je m’excuse de ne pas pouvoir poursuivre la tâche de former le gouvernement », a déclaré Adib lors d’une allocution télévisée, après de longues négociations pour choisir une équipe gouvernementale approuvée par les différentes forces politiques rivales du pays.
Le gouvernement libanais a été poussé à la porte après la double explosion du 4 août, soigneusement planifiés pour accuser le Hezbollah et son arsenal, un plan plan « assassinat Hariri bis » qui a lamentablement échoué, la Résistance libanaise ayant réussi à contrer tout à tour une folle campagne d’accusation et de calomnie nourrie par l’axe US/Israël à son encontre. Venu menacer la Résistance sur les ruines de Beyrouth, Jupiter a été le premier chef d’État à avoir envoyé ses navires de guerre » humanitaires » au large de Beyrouth. Des unités de reconnaissance, d’amphibie, d’intervention rapide... avaient pour tâche de « secourir » les sinistres qui à l’heure qu’ils restent toujours sans abri et en attente de la somme promise par le président Macron.
Il y a quelques jours, une forte explosion a eu lieu au sud du Liban, dernière tentative en date pour diaboliser l’arsenal du Hezbollah, mais là encore le succès n’était pas au rendez-vous.
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Mercredi, une dernière mise en garde de Paris à l’adresse des Libanais s’est plutôt soldée d’un retrait, la France ayant annoncé le départ de son « contingent militaire -humanitaire » avec 750 militaires qui ont pris part à l’encerclement de Beyrouth dès le 5 août, suivant un plan trop bien organisé pour être un simple fruit du hasard.
En effet, ses aides humanitaires c’est le porte-hélicoptères Tonnerre qui les a apportés, accompagné d’une « équipe de 13 plongeurs-démineurs pour établir un état des lieux des fonds du port, des navires endommagés par l’explosion “et ‘effectuer des opérations de génie sous-marin, a détaillé le capitaine de corvette Aymeric’. L’armée de l’Air française a, de son côté, engagé 4 A400M, 1 C-130J, 1 A330 Phénix, 1 A310 et 1 C-160 Transall pour acheminer du fret et du personnel. Mais la partie est bien plus difficile à gagner qu’il n’apparaît. La démission de Adib serait pour certains être prévue dans le plan français qui vise à propulser à la tête du gouvernement Hariri, mais ce n’est pas si sûr. À preuve, l’Élysée a eu vendre son mouvement d’humeur en convoquant l’ambassadeur de l’Iran, allié du Hezbollah au Quai d’Orsay.
Le ministère français des Affaires étrangères a convoqué le jeudi 24 septembre l’ambassadeur de l’Iran en poste à Paris au sujet de ce que la France appelle des "violations graves et constantes des droits de l’homme. » La France avait convoqué jeudi l’ambassadeur d’Iran à Paris en coordination avec le Royaume-Uni et l’Allemagne ». Mouvement d’humeur après s’être heurté à un obstacle de taille, le Hezbollah qui a fait royalement échec au retour du protectorat ?