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Zoom Afrique du 23 septembre 2020

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Mali: les Maliens doivent maintenant soutenir Barkhane ?

Regardez et téléchargez cette vidéo sur Urmedium.com

 

L’actualité en Afrique :

  • Le Cameroun devient l’un des quatre fournisseurs africains de gaz naturel à la Turquie 
  • Sénégal : les exportations, la production et les ventes locales de ciment en hausse 
  • Zimbabwe : le gouvernement interdit les activités minières dans les parcs naturels 
  • RDC : un cabinet médical lance une campagne contre l’épilepsie

 

Les analyses de la rédaction :

1. Mali : les Maliens doivent maintenant soutenir Barkhane ?

Au Mali, lors de la célébration de la fête des 60 ans du pays, toujours dans les griffes de l’impérialisme, le colonel Assimi Goïta a appelé ce mardi 22 septembre, la CEDEAO à lever les sanctions, maintenant qu’un président de transition a été nommé. D’ailleurs, selon certains médias, la France aurait salué cette nomination. Le colonel Assimi Goïta appelle aussi ses compatriotes à soutenir les forces étrangères présentes dans le pays, notamment la force française Barkhane et les Casques bleus de l’ONU. Le pays est secoué par une grave crise sociale depuis plusieurs mois. En août, le président malien avait démissionné après un coup d’État militaire. Un compromis qui a l’air d’arranger la France qui joue constamment sur la carte de la sécurité pour obliger le Mali à accepter sa présence. Mais que devient la Russie dans l’histoire ? Et si le Mali se tourne vers la Russie pour assurer sa sécurité et se détacher une bonne fois pour toutes de la France, que deviendraient les forces Barkhane ?

Il est clair que la France sera obligée de laisser sa place à la Russie comme cela a été le cas en Centrafrique. Mais la bande sahélo-sahélienne est quand même d’une importance capitale telle que la France ne saurait la quitter de bon gré. Elle pourrait donc éventuellement se rabattre sur les pays comme le Tchad, le Niger et le Burkina Faso.

Barkhane sera répartie entre le Niger et le Tchad. La situation pourrait devenir particulièrement difficile pour le Burkina Faso qui a toujours refusé une opération de type Barkhane sur son sol.

La France pourrait multiplier de façon intensive les attaques terroristes pour contraindre les dirigeants burkinabè à accepter qu’elle implante son armée au sud du Liptako Gourma. Comme elle le fait avec les autres États africains. Et cela lui donnera la possibilité d’ouvrir d’autres foyers de terroristes contre les pays du littoral.

La solution viendra si les autorités du Burkina Faso décident de fédérer leur politique de défense avec celle du Mali en actualisant le traité de défense avec la Russie signé en 2017.

La situation du Mali n’est donc pas seulement une situation de crise, mais un sujet de géopolitique qui jettera les jalons du 21e siècle.

 

2. Burkina Faso : les coopérations avec la Chine sont satisfaisantes

Le Burkina Faso montre de plus en plus une politique indépendante aussi bien au niveau militaire qu’au niveau de ses coopérations avec l’extérieur.

Le ministre des Affaires étrangères, Alpha Barry a eu une rencontre par visioconférence avec Zhou Liujin vice-président de l'agence chinoise de coopération internationale pour le développement. Cette rencontre de haut niveau a fait le point sur les projets tangibles de développement qu'a apporté la Chine populaire depuis le renouement diplomatique entre la Chine et le Burkina Faso. Les deux vieux amis ont ainsi évalué l'apport des deux pays en termes de projet d'investissement pour mieux projeter les prochaines étapes de la coopération. Alpha Barry, ministre des Affaires étrangères était en bonne place aux côtés de l’ambassadeur de la Chine populaire au Burkina. Bilan de coopération satisfaisant, puisqu’en deux ans seulement, le Burkina a bénéficié d'un don de 100 milliards offerts par la Chine populaire pour la période de 2018-2020.

Au niveau militaire, le Burkina Faso a démontré son efficacité ces derniers temps avec les nombreuses opérations anti-terroristes que le pays a menées. Maintenant, c’est un renforcement des liens avec la Chine qui est en route. Cela dit, il serait tout à fait possible que le Burkina Faso signe des contrats militaires dans un proche avenir.

Le nord du Burkina Faso est toujours enclin à des attaques terroristes en tout genre et toujours par des hommes non-identifiés. En effet, le nord-est, qui est la partie la plus attaquée, fait partie de la zone dite « Liptako-Gouma », que le ministère français des Affaires étrangères est en train de financer. Ce qui serait un prélude à un éventuel démembrement du pays, qui regrouperait une partie du Mali, du Niger et bien sûr le Burkina Faso. Cette zone regroupe encore des groupes de terroristes qui mènent des attaques dans le nord-est du Burkina Faso. La présence française et américaine ne change visiblement rien à cette présence néfaste dans ces pays. C’est pourquoi le gouvernement a décidé de prendre les devants et ne pas laisser l’émergence terroriste prendre le dessus. Les pays du Sahel mènent des combats intensifs afin de sécuriser une fois pour toutes leur pays, qui se retrouve dans cette situation au moment où la France a décidé unilatéralement et sans aucune concertation avec les pays africains, d'attaquer la Libye de Mouammar Khadafi.

Les pays du Sahel ont bien précisé que cette décision était prise que par l’Occident et normalement c’est à eux de réparer cette erreur. Mais aucune réelle réparation n’est faite. Et si la situation reste entre les mains de la France, tout ne ferait que s’empirer. Ce qui fait que les pays du Sahel doivent s’occuper de ce fléau, seuls, sans compter sur une pseudo aide de l’Occident.

 

3. Qu'est ce qu'il y a derrière la tête de Macron quant à la restitution des biens aux pays africains ?

La restitution des biens culturels au Bénin et au Sénégal est prévue pour le 6 octobre. Cela dit, quelques zones d’ombre ont été soulevées par une franco-béninoise historienne de l’art.

La première lecture du projet de loi relatif à la restitution de biens culturels à la République du Bénin et à la République du Sénégal est prévue pour le mardi 6 octobre 2020 à l’Assemblée nationale française. C’est l’un des points inscrits à l’ordre du jour de la session du 6 octobre. Et s’il faut se féliciter de la démarche, plusieurs zones restent néanmoins à éclaircir.

Ce projet de loi qui amorce la matérialisation de l’annonce faite par Emmanuel Macron en 2018, suite au plaidoyer engagé par le président béninois, Patrice Talon fixera les conditions du retour au bercail des 26 objets du patrimoine béninois. Il indiquera également les termes de la restitution formelle d’un sabre au Sénégal.

L’historienne de l’art fait part de quelques questionnements qui montrent une certaine fourberie de la part de Paris. Qui a établi la liste des 26 œuvres ? Le Bénin n’a jamais annexé de liste à sa demande officielle. Macron avait bien précisé que les œuvres restituées seraient choisies en concertation avec les pays concernés, est-ce vraiment le cas ici ?

Si quelqu’un a établi cette liste, côté béninois ou français, peut-on savoir pour quelles raisons certaines œuvres ont été intégrées à la liste et pourquoi d’autres, absolument essentielles au patrimoine dahoméen, ont été exclues ?

Cette loi correspond-elle réellement aux grandes promesses du président français ? Le texte ne parle que de 26 objets béninois et 1 sénégalais, il n’ouvre aucune porte vers d’autres restitutions à d’autres pays du continent. Est-ce bien de cela dont il était question dans le fameux discours de Ouagadougou ? 27 œuvres ! Est-ce vraiment la réalité qui correspond à l’extrait du discours suivant : “Le patrimoine africain doit être mis en valeur à Paris, mais aussi à Dakar, à Lagos, à Cotonou, ce sera une de nos priorités. Je veux que d’ici cinq ans les conditions soient réunies pour des restitutions temporaires ou définitives du patrimoine africain en Afrique”, a ajouté le président français, Emmanuel Macron.

Que se passera-t-il si d’autres pays veulent engager une procédure de restitution ? Faudra-t-il voter une loi par pays ? Une loi par œuvre ?

La restitution est-elle vraiment une priorité ou est-elle une vaine promesse ?

Ces questions semblent montrer un manque réel de volonté de la France de restituer les biens volés et conservés en France pour quelque raison que ce soit. La réalité d’aujourd’hui est que l’Afrique est dans son droit le plus fondamental de détenir ces vestiges qui racontent l’histoire de son passé. Il est donc légitime que le continent récupère ses biens, sans que l’Occident ne tergiverse.

 

4. RDC: la recrudescence des groupes armés dans le pays inquiète Kinshasa

En République démocratique du Congo, la recrudescence des groupes armés devient un fléau que le gouvernement doit absolument gérer. L'inquiétude monte au fur et à mesure que le temps passe. Mais que se passe-t-il réellement ?

Le géopoliticien, Luc Michel va nous dire ce qu'il en pense.

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV