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Aïn al-Asad et ses Patriot survivront-t-ils à une cyberattaque d'envergure?

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Les Hachd al-Chaabi mènent une cyberguerre contre Daech en Irak. (Photo d'illustration)

Le front anti-US en Irak connaît de très rapides évolutions : ainsi, après avoir fait des principales artères d’approvisionnement des convois militaires US, puis des bases, voire de l'Ambassade américaine transformée en un véritable QG militaire depuis un an, une cible favorite, la Résistance irakienne s'en est prise à la CIA et au MI6. Il y a une semaine, les véhicules avec à leur bord des officiers des services secrets US ont été ciblés juste à l’entrée de la base militaire américaine Victory à l'aéroport de Bagdad.

Ce fut un gros avertissement pour que les USA comprennent qu'outre le Pentagone, l'une des deux ailes de leurs complots en Irak, leur renseignement aussi, qui est l'autre aile, se trouve dans le viseur. Surtout que les informations font état de vastes opérations d'espionnage dans le secteur du pétrole où l'Amérique cherche coûte que coûte à contrer la Chine ou encore la Russie.

Un membre de la commission parlementaire de l'énergie, le député Mahmoud Al-Zagrawi, a confirmé lundi que les entreprises américaines opérant en Irak travaillent pour les intérêts de leurs pays respectifs. « Certaines de ces sociétés américaines présentes en Irak mènent des activités de renseignement et sont impliquées dans divers dossiers. Ces entreprises américaines et autres sociétés affiliées à des pays voisins n'ont jusqu'à présent rien réalisé pour l'Irak dans les secteurs économique, pétrolier et d’autres secteurs vitaux », a précisé ce député irakien avant d'ajouter : « les entreprises américaines opérant en Irak travaillent pour leurs pays respectifs et n'ont pas de réels succès sur le terrain, bien qu'elles travaillent depuis des années et que des milliards de dinars aient été alloués pour financer leurs projets, mais il n'y a rien de réel ou d'accompli pour le moment. « Certaines de ces sociétés mènent des activités de renseignement et sont impliquées dans divers dossiers et tout ceci dans l'objectif de bloquer le système et d'empêcher l'État irakien d'agir indépendamment", a-t-il dit en allusion à peine voilée au pourquoi des attaques visant des agents de la CIA ces derniers jours. 

Signe des temps, les députés exigent de plus en plus une ouverture sur les sociétés chinoises et russes. Mais en Irak, les Américains n'en sont pas à une surprise près. Ce mercredi, la Résistance irakienne a joué une nouvelle méga-carte, ce qui devrait réellement faire peur aux troupes US dont tout appareil "irakien" se trouve vulnérable à l'attaque électronique. Les Hachd al-Chaabi (Unités de mobilisation populaire) ont fait part pour la première fois de la cyberguerre "contre le groupe terroriste Daech", supplétif des Américains. Sadeq al-Husseini, porte-parole des Hachd al-Chaabi pour la province de Diyala a révélé pour la première fois dans un entretien avec le site d’information Almaalomah que les combattants des Hachd avaient lancé une cyberguerre pour réduire les capacités médiatiques et propagandistes de Daech. Notre combat contre Daech ne s’est pas limité à une bataille avec des armes. On étend nos capacités et entre droit dans la cyberguerre », a-t-il souligné.Les provinces de Diyala, Kirkouk, Ninive, Salaheddine et al-Anbar comptent parmi les foyers d’agissements de Daech en Irak où les terroristes bénéficient de l'appui large de la CIA et d'autres services secrets occidentaux. Désormais, ces supplétifs devront compter avec la cyber-puissance de la Résistance. Les Hachd al-Chaabi et l’armée irakienne ont effectué, au cours de ces quatre derniers mois, plus de 100 opérations militaires contre les terroristes. 

 

 

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV