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Jask-2 embarqué sur Ghadir : une plongée de toutes les surprises pour les USA et Cie

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Le missile Jask-2 tiré en immersion, lors de la manœuvre Zolfaqar-97/IRNA

Depuis le cirque du 15 septembre où les USA ont tenté de faire croire à une liquidation pure et simple de la cause palestinienne et ce, sur fond d'injection massif des pétrodollars golfiens à Israël en lieu et place de ceux d'une Amérique elle aussi en banqueroute, certaine presse sioniste caresse l'idée de voir d'ici quelques temps, les soi-disant avions furtifs israéliens, les fameux F-35, décoller d'une base aérienne aux Emirats pour aller larguer leurs bombes contre les "sites nucléaires" iraniens. Cette même presse qui ignore sans doute ce les évolutions trop rapides de la région du golfe Persique , croit même que Socotra, île occupé yéménite où les Emirats tentent de faire installer Israël serait cette future base maritime sioniste par où menacer le trafic pétrolier iranien au détroit de Bab el-Mandeb  voire dans le golfe Persique.

L'ambition est claire : cette profondeur stratégique terrestre et aérienne que l'entité israélienne a totalement perdu depuis que l'axe de la Resistance l'a encerclé du nord comme du sud avec un anneau balistique et de précision prêt à s'activer, l'entité sioniste veut se la faire restituer en mer et ce, sur le dos de Bahreïn, des Emirats et sans doute d'Oman. Reste la faisabilité de ce projet. Avec la tenue des exercices militaires Zolfaqar-99 en Iran, quelques-uns des obstacles dressés sur la voie de cette "ambition" se sont fait montrer. "Jask-2" en est un, projet stratégique, parfaitement iranien et rare en termes de portée et de complexité qui fait classer l'Iran parmi les 10 pays du monde qui le maîtrise. il s'agit de doter un sous-marin furtif d'un missile de croisière de type Nasr de façon à ce qu'il soit tiré en immersion sans se faire traquer ni intercepter. Dans la cade d'une confrontation maritime, c'est un facteur qui fera la différence. 

Le sous-marin iranien Ghadir tire un missile de croisière antinavire lors des exercices Zolfaghar-99. ©Farsnews

Comment ça marche? 

Le sous-marin de classe Ghadir est devenu le premier sous-marin léger de production en masse dans le monde, capable de tirer des missiles de croisière antinavires (SLBM, submarine launched balistic missile). La région du golfe Persique, en tant que petit bassin d'eau peu profond, constitue un défi majeur pour la plupart des sous-marins, même les sous-marins à propulsion diesel-électrique ayant des poids ordinaires. En 2018, lors de la livraison de deux sous-marins de classe Ghadir aux forces armées iraniennes, de nouvelles informations ont été divulguées concernant l’installation de nouveaux systèmes de propulsion sur ces sous-marins.

Les moteurs BLDC sont une nouvelle génération de propulseurs développés pour ces sous-marins. Les moteurs DC sans balais (BLDC), appelés moteurs à commutation électronique sont un type de moteur synchrone, c’est-à-dire qu’il tourne à la même vitesse que le système de tensions qui l’alimente. Les moteurs BLDC sont disponibles en type monophasé, biphasé et triphasé.

Ces moteurs sont plus petits que les moteurs électroniques conventionnels; un grand avantage pour un sous-marin, en particulier pour le sous-marin Ghadir. Dans le même temps, ce moteur, avec sa plus petite taille, produit plus d'efficacité et de puissance. En raison de l'absence de balais, il est plus silencieux que les modèles habituels de moteurs électroniques. La RII est le premier pays à avoir déployé de façon opérationnelle ce genre de moteurs sur ses sous-marins à propulsion diesel-électrique.

Le projet de « Jask 2 » peut être considéré comme l'un des projets de missiles les plus importants et les plus stratégiques dans le domaine maritime, car il a donné la possibilité de tirer des missiles de croisière antinavires en direction des vedettes en immersion : une capacité spéciale et unique qui est à la portée de moins de dix pays dans le monde.

Certains modèles actifs de sous-marins de poche (Midget) dans le monde sont tous armés de torpilles et ne sont pas capables de tirer des missiles de croisière antinavires sous la mer.

Dans le projet Jask 2, le missile est placé à l'intérieur d'un couvercle en forme de torpille et tiré des réservoirs standard de 533 mm. Puis, à l'approche de la surface de l'eau, la coque extérieure est détachée et le missile est tiré sur la cible.

Le projet Jask 2 a été développé sur la base du missile de croisière antinavire Nasr-1. Ce petit missile léger a été choisi pour être utilisé dans de petits sous-marins comme ceux de Ghadir.

Avec une longueur de 3,5 m et un diamètre de 28 centimètres, Nasr-1 est un missile antinavire à courte portée ayant une masse de 350 kilogrammes au lancement. Sa vitesse s’élève à presque Mach 1 et sa portée atteint les 35 kilomètres. L’engin est en mesure de causer des explosions fatales dans le corps des navires voulant agresser les eaux territoriales iraniennes. Nasr est capable de percer dans le corps semi-lourd des navires. D’autant plus que sa capacité à être guidé par les systèmes radar et télévisuel assure son interception jusqu’à ce qu’il touche sa cible.

Avec l'installation d'une propulsion moderne et de nouvelles armes, les sous-marins de classe Ghadir attend impatiemment les parties qui se démènent, impuissante, pour échapper leur destin inévitable, la disparition : Israël ne pourrait se donner une profondeur maritime.

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV