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Riposte: "Une armée qui se cache alors que les civils se baladent, cela veut dire qu'Israël n'existe plus" (Yediot Aharonot)

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Les commandos du Hezbollah en Galilée, septembre 2019 lors d'une attaque anti-Israël à Avivim. ©Al-Manar

Deux phrases et un Hezbollah qui casse "l'État d'Israël" : depuis que le Nasrallah a mis sur la table la terrifiante équation "sang pour sang", promettant de liquider un soldat israélien en échange de la mort de Kamal Mohsen rien que pour consolider la règle d'engagement et faire comprendre aux Sionistes que leur supposée supériorité aérienne n'est plus payante, l'armée sioniste a disparu , aucun militaire israélien n'osant s'aventurer ni en Galilée, ni au Golan occupé, ne serait-ce que pour feindre assurer une quelconque protection aux colons.

Le spectacle des chars militaires Merkava abandonnés, des bases militaires vidées, des unités d'artillerie en rade ont même poussé des officiers sionistes à en relever le paradoxe :" Des civils qui se baladent tranquillement dans des villes et villages à quelques kilomètres du sud du Liban tandis que nos militaires sont cachés!  Depuis que le front Nord est en état d'alerte pour contrer la riposte du Hezbollah, tué il y a deux mois au sud de Damas, la situation sur les frontières n'est plus tolérable! , dit un officier israélien, également membre de l'état-major que cite le journal Yediot Aharonot.

Cet officier israélien a confié au journal Yediot Aharonot : « Or cette tension est devenue paradoxale. D’une part, les civils israéliens circulent librement dans les rues et de l’autre, les soldats, censés les protéger se cachent de peur d’être pris pour cible par les tireurs d’élite du Hezbollah! Mais ce faisant, cette même armée donne caution de sincérité à Nasrallah. Et comment? Les colons sont sûrs que le Hezbollah ne leur tirerait pas dessus tandis que nos soldats avouent qu'ils ont peur du Hezbollah! "

Et l'article d'ajouter :" " Les colons se demandent à quoi bon une telle armée, une institution coûteuse dont le Dôme de fer n'intercepte pas des roquettes, dont le contingent aérien ne fait que des frappes spectacles et dont la force terrestre se cache quand il y a le danger de guerre. Nasrallah n'a-t-il pas réussi à casser "l'État juif" en en amputant l'armée?! Sans qu'une seule balle soit tirée, sans qu'un seul missile soit lancé, le front Nord reflète l'image la plus tragique de notre puissance militaire en déclin face au Hezbollah". 

La sonnette d'alarme est tirée par Alon Ben David, analyste des affaires militaires à la chaîne 13 de la télévision israélienne qui en rajoute une couche : Les évaluations de l'armée israélienne indiquent que le Hezbollah continue de surveiller les militaires israéliens jour et nuit qui bien qu'ultra équipés, ne font plus confiance ni à leurs drones, ni à leurs appareils de reconnaissance, surtout que deux de leurs drones ont été interceptés ces derniers jours dans le sud du Liban et qu'une caserne de la brigade chargée de la sécurité des régions de l'est de la Galilée a fait l'objet d'une opération d'infiltration.

Cet état de ni "guerre ni paix" sur fond d'une alerte permanente a paralysé nos soldats qui ont peur de se déplacer librement dans la zone frontalière avec le Liban, ce qui a créé une situation absurde, mille fois absurde qui voit les civils se déplacer librement pendant que les soldats se cachent pour ne pas se faire de mal! jusqu'où peut-on aller? Depuis la menace de représailles du Hezbollah, les préparatifs militaires sont ultra déployés dans la zone frontalière avec le Liban, l'armée ayant transféré de nombreuses capacités de tir à la division de Galilée, doublé l'activité de l'armée de l'air et constitué des unités sélectionnées dans des lieux secrets. Mais tout ceci ne rassure pas. 

Et l’officier israélien de poursuivre : «Que va-t-il se passer si le Hezbollah parvient à tuer un soldat israélien et qu'Israël décide d'éviter la réponse?! Cela voudrait dire la "consolidation" de l'équation "sang pour sang" comme le veut Nasrallah, la reconnaissance d'Israël du poids et de la puissance du Hezbollah à titre d'une armée égale à celle d'Israël et tout ceci alors même que Tel-Aviv pris dans le tournant des normalisations affirme pouvoir assurer dans le cadre des accords militaires à signer avec les Arabes du Golfe (persique) leur sécurité face à l'Iran. Or le Hezbollah n'est que l'un des alliés des Iraniens, sans doute le plus puissant mais face à qui notre attitude constitue qu'on le veuille ou pas une marche arrière. 

Sur  le front Nord, on est en pleine impasse : Si un soldat israélien est tué par le Hezbollah, Israël devrait riposter, ne serait-ce que pour ne pas perdre la face, et restituer auprès de l'opinion israélienne, l'aura d'antan de son armée et de justifier les frais d'une institution fondatrice sans quoi Israël n'a pas de sens. Mais la population israélienne suivra-t-elle cette décision, elle qui a plus de confiance en Hezbollah qu'en ses décideurs militaires et politiques?!  Et ce n'est pas tout : Si les snipers du Hezbollah tuent un soldat israélien, ce serait la première fois depuis sa création que l'armée israélienne accepterait de "faire tuer" un de ses soldats pour en sauver les autres : et ce, alors même qu'elle se dit l'armée la plus puissante du Moyen Orient"! 

 

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV