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Des troupes US fuient al-Tajji en Irak pour se réfugier à Hassaké où les tribus syriennes les attendent avec leurs missiles

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Des militaires américains. ©Flickr/Archives

Ce n'est pas facile d'être un GI's et avoir pour mission de circuler entre la Syrie et l'Irak à bord des convois militaires sans cesse surveillés, souvent visés et plus rarement capables d'en sortir indemne : Depuis l'annonce de la formation de l'armée tribale Deir ez-Zor contre les forces d'occupation US et ce, sur fond de manifs et d'attaques sporadiques anti-américaines et surtout depuis que ce triple tire au missile, toujours non revendiqué, est venu s'abattre sur la plus grande base militaire US au nord de la province, non loin du champ pétro-gazier de Connoco, les Américains ont compris que sur la rive est de l'Euphrate, ils viennent de s'enliser et de la pire des façons.

Car leur présence tout comme celle de cette pseudo force kurde composée d'officiers de renseignement de la CIA, du Mossad et de terroristes déguisés en Kurdes syriens et qu'ils appellent FDS visaient à ce que l’État syrien ne puisse jamais revenir dans l'est du pays. Or c'est tout l'inverse qui vient de se produire: les tribus de Hassaké et de Deir ez-Zor sont sur le point de rallier l'armée syrienne et ses alliés de la Résistance au point de pousser les États-Unis de trafiquer les officiers saoudiens depuis Erbil voisin à Hassaké à bord des convois blindés pour que ces derniers (issus des mêmes tribus que celles de Deir ez-Zor) offrent leur médiation, et sauve la peau aux Américains! Ce n'est pas comme cela qu'une superpuissance se comporte. Loin s'en faut! Sinon comment expliquer ce ridicule recours US aux officiers saoudiens eux-mêmes enlisés jusqu'au coup au Yémen! 

Composée de vingt soldats et dirigée par un officier saoudien répondant au nom de « Saud al-Jaghifi », cette unité militaire saoudienne serait entrée dans le gouvernorat de Hassaké, dans le nord-est de la Syrie, selon un rapport d'Al-Mayadeen daté du jeudi 27 août qui ajoute que l'unité saoudienne en question se trouvait à bord d'un convoi militaire US, le même qui s'est retiré il y a à peine quelques jours et sous pression des missiles de la Résistance irakienne de la base aérienne de Tajji près de Bagdad. Quelle embrouille! Toujours est-il que ces officiers saoudiens, introduits clandestinement en Irak, se seraient dirigés vers la base US à Chaddadi dans la campagne sud de Hassaké avant de demander à rencontrer les chefs des tribus de Deir ez-Zor qui leur ont infligé une non de recevoir catégorique! 

 

Cette claire mise au pas des USA par la résistance tribale à Deir ez-Zor intervient à peine 48 heures après que le président syrien a reçu une lettre du Premier ministre irakien, lettre que certaines disent contenir un aveu d'impuissance et des propositions que Washington aurait à faire à Assad et dont il a fait part à Kazemi lors de son séjour aux USA. En effet, le face-à-face à Deir ez-Zor pourrait cette fois impliquer directement la Russie où elle a perdu un haut officier cette semaine que les sites proches de Daech disent avoir été tués dans un raid aérien, "visiblement" attribué aux Américains. La réaction russe a été immédiate : en outre avoir lancé ses bombardiers à l'assaut des déserts de Homs et de Deir ez-Zor, infestés par les supplétifs daechistes que le Pentagone envoie au centre et à l'est depuis al-Tanf, on a été témoins d'une importante confrontation, Russie/USA à Hassaké avec comme bilan quatre GI's, atteints de "commotion cérébrale". 

Les choses vont donc terriblement mal pour les Américains qui en sont désormais à faire appel aux services de Riyad. Mais en ce faisant que risquent les Saoudiens? 

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« En décembre 2019, les médias locaux et internationaux ont rapporté qu'une délégation d'experts d'Aramco était arrivée en mission officielle au champ pétrolifère d'al-Omar, dans la campagne orientale de Deir ez-Zor. L'agence de presse turque Anadolu, avait rapporté à l'époque que 15 ingénieurs pétroliers égyptiens et saoudiens étaient arrivés à bord des hélicoptères américains au champ pétrolifère d'al-Omar contrôlé par les FDS. L’équipe s’était fixé pour mission de développer et de remettre en état le champ pétrolifère mais aussi de former des travailleurs pour accroître la production de pétrole et tout ceci, en se rendant complice de la plus honteuse casse de ce début de siècle à savoir le détournement du pétrole syrien », estime un expert de la question qui ajoute : « Cette affaire n'a cessé d'attiser les ressentiments des tribus de l'est de l'Euphrate, ressentiments et haine qui ont culminé avec l'entrée en vigueur de la Loi César. Cette loi que les USA ont appliquée pour couper tout lien entre le Liban et la Syrie et que Damas et ses alliés ont contournée mais qui tout compte fait n'a fait qu'écarter l'allié émirati de Washington du marché syrien. Les stratèges de pacotille de Washington commettent la même erreur au sujet des Saoudiens. En les poussant à s'ingérer militairement à Deir ez-Zor et à y contrer une résistance tribale qui s'est jurée de mettre à la porte les USA, les Américains coupent court à toute retrouvaille possible Riyad-Damas ».

Les commentaires précipités des médias saoudiens qui revenant sur l'affaire ne cessent de souligner l'aspect provisoire de la présence des officiers saoudiens à Hassaké ne font que refléter cette inquiétude : « Ils quitteront le pays très rapidement. Ce n'est pas la première fois que des militaires saoudiens sont entrés en Syrie, car ils y étaient auparavant entrés pour communiquer avec certaines tribus arabes du gouvernorat de Hassaké », explique la même source.

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV