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Zolfaghar, un missile qui n’épargne pas les bases US

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Le missile balistique iranien Zolfaghar. (Photo d'archives)

La remarquable capacité balistique de la République islamique d’Iran constitue une importante puissance de dissuasion qui empêche tout pays de la menacer. L’un des missiles qui contribue à cette puissance est Zolfaghar.

Le missile balistique Zolfaghar a été conçu et fabriqué, de A à Z, en Iran, par les experts de l’Organisation des industries de la défense du ministère iranien de la Défense. Zolfaghar a été dévoilé en 2016 et produit en masse, presque tout de suite après.

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Zolfaghar : les caractéristiques techniques

Zolfaghar appartient à la famille des missiles Fateh-110. Étant une version optimisée de Fateh-110, Zolfaghar est un missile de moyenne portée de 10 mètres, ayant une vitesse de 1,5 k/h. L’engin est en mesure d’intercepter et de détruire toute cible étant dans un rayon de 700 kilomètres. Zolfaghar peut porter une tête de 450 kilogrammes et sa marge d’erreur ne passe qu’à 10 mètres.

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Zolfaghar se distingue des autres missiles balistiques par les caractéristiques suivantes : une ogive qui se détache du missile, ce qui lui permet d’avoir une portée plus longue et d’être moins intercepté et du coup moins ciblé par les missiles ennemis, et une propulsion à propergol solide monoétage qui permet au missile d’atteindre une vitesse cinq fois supérieure à la vitesse du son.

Zolfaghar et ses deux opérations antiterroristes

Le Corps des gardiens de la Révolution islamique (CGRI) a employé, à deux reprises, le missile Zolfaghar pour accomplir une mission antiterroriste. Le 18 juin 2017, la Force aérospatiale du CGRI a tiré six missiles Zolfaghar en direction des positions de Daech, à Deir ez-Zor. Lors de cette opération, un centre de commandement du groupe terroriste a été réduit au néant.

Le 22 septembre 2018, des terroristes de Daech ont attaqué une parade des forces armées iraniennes à Ahwaz, tuant et blessant un certain nombre de personnes. Neuf jours après, signe de vengeance, la Force aérospatiale du CGRI a tiré six missiles de type Zolfaghar et Qiam et a fait voler six drones bombardiers Simorq en direction d’une position de commandants de Daech, à l’est de l’Euphrate, à 570 kilomètres de la frontière iranienne.

Zolfaghar pourrait réduire à néant les bases US

Cela fait des années que l’armée américaine a déployé ses troupes en Asie de l’Ouest et y a implanté différentes bases militaires. Puisque les Américains se vantent, de temps à autre, de leurs bases militaires régionales pour menacer l’Iran, celui-ci pourra avoir recours à son Zolfaghar, si nécessaire, afin de prendre pour cible les bases militaires américaines qui se situent dans leur rayon de feu : la base militaire de Cheikh Issa, de Malek Khaled, de Prince Sultan, d’al-Oudeid et de Khalid al-Saber.

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La mise en place des bases militaires permanentes par les États-Unis dans divers pays de la région leur a permis de faire déployer leurs capacités militaires tout près de l’Iran. Toute erreur de calcul de leur part pourrait donc mettre ces bases à la portée des missiles balistiques iraniens.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV