Le Venezuela a-t-il l'intention de se procurer des missiles iraniens? L'alliance irano-vénézuélienne qui a bel et bien brisé les sanctions US visant les deux pays, et amoindri le poids du dollar en redynamisant l'échange par troc, fait peur. D’où les récents propos tenus par la Colombie, État mercenaire et arrière-cours des opérations militaires anti-Venezuela... Le ministre vénézuélien des Affaires étrangères Jorge Arreaza a rejeté l'intention de Caracas de doter le pays de missiles tactiques iraniens. Ceci étant la crainte est bien là.
Le président colombien Ivan Duque a déclaré jeudi que l'administration du président vénézuélien Nicolas Maduro cherchait à se procurer des missiles iraniens à moyenne et longue portée, capables de viser le territoire américain, et fournissait à des groupes rebelles colombiens des armes fabriquées par la Russie et la Biélorussie.
« Des informations provenant d'organismes internationaux du renseignement travaillant avec nous avancent que Nicolas Maduro serait intéressé par l'acquisition de quelques missiles de moyenne et longue portée en provenance d'Iran », a déclaré Duque lors d'un événement virtuel.
Selon le président colombien, les missiles ne sont pas encore arrivés au Venezuela, mais des contacts sont en cours.
Le ministre vénézuélien des Affaires étrangères, Jorge Arreaza, a accusé Duque de recourir à la «fiction» pour détourner l’opinion publique de ce qui se passe en Colombie, où « les massacres, la violence déchaînée et le trafic de drogue incontrôlable ne s’arrêtent pas ».
« En plus de la gestion catastrophique et impopulaire de Duque, celui-ci n'a pas hésité a emprisonner l'ancien président Álvaro Uribe pour seul motif qu'il soit un paramilitaire. La fiction de Duque n'est là que pour distraire l’opinion publique », a déclaré Arreaza sur Twitter.
Proche allié des États-Unis, le gouvernement colombien poursuit la politique d'intensification de la pression américaine sur le gouvernement Maduro au Venezuela.
La Colombie, avec les États-Unis et plusieurs autres pays, reconnaît Juan Guido, chef de l'opposition vénézuélienne, comme le président autoproclamé du Venezuela.
Les récentes accusations du président colombien ont coïncidé avec la demande, hier jeudi, du gouvernement américain au Conseil de sécurité de rétablir les sanctions de l’ONU contre l'Iran en ayant recours au mécanisme surnommé « Snapback ».