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La contre-guerre "hybride" du Hezbollah; quand Israël perd des plombs

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Le combattant du Hezbollah visant les positions de l'armée israélienne.(Archives)

Que le monde ne se trompe pas ! Si Israël a baissé son niveau d'alerte sur le front Nord, et ce, en surfant perfidement sur la vague créé par les explosions du 4 août au port de Beyrouth, ce n'est pas parce qu'il croit le Hezbollah "distrait" ou "occupé" à faire face aux "conséquences des explosions du 4 août à Beyrouth". Le plan US/Israël  qui consistait à faire de la double explosion , un tremplin destiné à en accuser le Hezbollah à le désarmer, dans la foulée, fût-ce au prix d'un débarquement des forces navales de l'OTAN au Liban, puis à le liquider tout court, est lamentablement tombé à l'eau, le camp US/OTAN/Israël plus divisé que jamais.

Si Israël a retiré ses forces des frontières libanaises, et laisser le champ totalement libre depuis le 4 août à une riposte de la Résistance que Nasrallah a affirmé ce vendredi être "bien différente" des autres puisque propre à "redéfinir la règle d'engagement", c'est qu'il y a été conduit de force. Times of Israël qui consacre un article entier à ce sujet et qui reconnait l'échec de la guerre dans la guerre puisque "le nombre des frappes anti-Syrie ont été sensiblement réduit ces derniers jours", souligne que les ballons incendiaires de Gaza, ont eu raison de "l'état d'alerte maximal" sur le front Nord et peut-être "à tort"... une synergie parfaitement subtile entre les deux composantes de la Résistance au Nord et au Sud d'Israël, et ce, sur fond d'attaques anti-US croissantes en Irak où opère la Résistance irakienne... Alors le "Fog of War" du Hezbollah est-il en train de pousser l'armée sioniste à de grosses erreurs de calcules propres à rendre infiniment plus mortelle la riposte anti-Israël à venir? 

Toujours est-il que par crainte d’une vengeance du Hezbollah, les sionistes sont devenus fous. Un jour, ils luttent contre des combattants fictifs et l’autre, ils prennent leur propre drone pour une cible ennemie… et tout ceci, sur fond de cette angoisse existentielle qui croit toujours. 

C'est d'ors et déjà la fin du mythe de la dite "armée la plus puissante du Moyen-Orient" : les analystes n'oublient cet terrifiant échec du renseignement de l'armée sioniste, qui en état d'alerte depuis une semaine s'est mis à tirer sur les fantômes et dans une zone libanaise occupée depuis 14 ans! Révélatrice de grosse faille au niveau du commandement de contrôle de l'armée sioniste, cette contre-offensive anti-fantôme à Chebaa a révélé la pression psychologique extrême que subit la soi-disant 1ère armée du Moyen-Orient, et qui est incapable de l'amortir. Le spectre de la riposte du Hezbollah pour le sang de son combattant Kamal Ali Mohsen n’abandonne, même pour un seul instant, les militaires et la hiérarchie politico-militaire d'Israël. 

Le 27 juillet, la cacophonie a été le roi au sein du  QG de l'armée sioniste. Vers l’après-midi, des médias sionistes ont fait part "d’accrochages entre le Hezbollah" et les occupants israéliens aux frontières. Israël a prétendu d'abord "avoir contré un commando de quatre ou cinq personnes" qui envisageaient de s’infiltrer en Galilée pour reprendre la même et la présenter dans une toute autre version en prétendant qu'un missile anti-blindé russe du Hezbollah avait visé un char israélien. Dans aucune des deux versions, les images vidéos n'ont pas appui les mots. 

Ce fut là que le paradoxe des sionistes a commencé. Des sources d’information israéliennes ont parlé tantôt de "la mort des membres du Hezbollah" tantôt de leur supposée "fuite", et tout ceci, en ridiculisant à la fois l'armée sioniste, et son appareil de renseignement, lourdement déployé sur le front sud à coup de caméra, de drone, d'avion de reconnaissance, justement pour éviter ce genre d'infiltration. Tout agissement et en l’occurrence toute prétendue pénétration des membres du Hezbollah aurait donc été filmée mais bas tas! Israël n’a rien divulgué jusqu’à présent à l’appui de ces prétentions. Vint dans les heures suivant ce qui ne devrait pas venir à savoir le démenti du Hezbollah qui a tout basculé : la Résistance libanaise a annoncé qu’elle n’avait mené aucune opération et que tout ces racontars ne sont qu’une simple et pure illusion

Un deuxième événement s’est produit, le 7 août dernier : des sources d’information israéliennes ont prétendu ce jour là que l’armée avait abattu un drone au-dessous de Jabal al-Cheikh alors qu’il se dirigeait depuis le Liban vers le Golan occupé. Monumentale bourde car le drone qu'Israël se félicitait d'avoir abattu, appartenait non pas au Hezbollah mais à Israël-même! Alors des radars de surveillance, le système de C2 sioniste ont-ils été hackés? Le mystère reste entier mais avant qu’ils se rendent compte de cette grosse erreur, des médias israéliens ont tout fait pour agrandir le « succès » de ces mêmes systèmes radars avant de se rendre à l'évidence : un drone israélien avait été abattu par un tir ami. 

Juste avant, les sirènes d’alarmes avaient retenti dans les colonies de peuplement sionistes à la recherche du "drone assaillant". Pas trop glorieux pour un Dôme de fer et ses radars d’alerte précoce annexes qui avec une carrière entachée d'échecs, venaient de commettre encore une monumentale erreur, quitte à faire dire aux colons que Dôme de fer n'est qu'une passoire. Des histoires sur l'échec de cet élément essentiel de la dite DCA multicouche d’Israël sont légion : la presse sioniste évoque d'ailleurs que les radars du Dôme de fer auraient pris, il n'y a pas si longtemps, les tirs d’une mitrailleuse lourde de 12.7 mm pour une "roquette gazaouite"(!), suite à quoi un avertissement d’attaque à la roquette aurait même été lancé. Un autre  contre exploit du Dôme de fer date d’octobre 2019 où la Résistance palestinienne avait tiré deux roquettes d’essai vers la mer. Le Dôme de fer, parfaitement aveugle, a trompé de direction, déclenchant des sirènes d’alarme. 

Mais au chapitre des bourdes liées au Fog of War crée par le Hezbollah, il y en a une qui mérite davantage d'attention : missile israélien tiré contre les israéliens! Et là on va vers le front Sud.  Il y a moins d’une semaine, les affrontements ont éclaté entre les combattants palestiniens de la bande de Gaza et les militaires sionistes. Des centaines de ballons incendiaires sont depuis lancés contre les colonies israéliennes provoquant pas moins de 110 incendies, impossibles à maîtriser. C'est le pendant de cette politique de la terre brûlée que l'entité mène depuis plus de 70 ans contre la Palestine. L'armée sioniste a procédé à un raid aérien à coup d'Apache, mais ses missiles tirés ont visé la colonie d’Eshkol. Évidemment la panne technique a été à l'origine; mais plus d'un observateur y vu quelque chose similaire à ce qui est arrivé au drone israélien, soit l'impact d'une cyberattaque anti-radar. 

Où en est Israël? il est totalement groggy par  « The Fog of war » ; Le vendredi dernier, le secrétaire général du Hezbollah l'a affirmé, cette riposte, il la veut différente ce qui veut dire que le brouillard de la guerre se poursuivra et rendra totalement folle l'armée sioniste. Cela s'appelle la contre guerre -hybride du Hezbollah visant l'ennemi sioniste: faire en sorte que l'armée ennemie perde ses propres capacités, plonge dans la confusion et s'affaiblisse. C'est ce qui arrive à l'armée d'occupation dont les soldats et les officiers, selon Haaretz, ont subit quelques  47 000 séances de psychothérapie, en  2017. Et si le Hezbollah faisait en sorte que l'armée sioniste liquide les sionistes? Et dire que l'Émirati Ben Zayed veut se faire protéger par Israël... 

 

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV