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Agissements navals et aériens US/OTAN en Méditerranée et dans le golfe Persique... De quoi a peur l'axe US-Otan?

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Le pétrolier iranien Adrian Dariya au port syrien de Tartous, septembre 2019/Image Satellite

Il semblerait qu'il y ait quelque chose de parfaitement loupé dans le scénario de guerre US/Israël/OTAN dont le premier acte a consisté le 4 août à faire sauter le port de Beyrouth, évidemment dans l'objectif de sauver Israël de la riposte du Hezbollah, de provoquer le divorce Aoun-Nasrallah, de créer un vide politique au Liban propre à anéantir par FINUL interposé les arsenaux de la Résistance...

L'entretien Netanyahu-Macron mardi soir en dit long sur les objectifs de ce 1er acte d'un scénario raté, Netanyahu ayant supplié Nasrallah de ne pas "répondre la crise par la crise", ou en d'autres termes de ne pas réduire en cendres Haïfa en représailles à la dévastation de Beyrouth.

Depuis 5 août, soit au lendemain des explosions de Beyrouth, un perfide mouvement naval et aérien parfaitement parallèle a commencé en Méditerranée et dans le golfe Persique, comme si la suite de l'affaire des explosions risquait de mettre en danger les intérêts des "scénaristes". 

Simultanément à l'arrivée du porte-hélicoptères français "Tonnerre" à Beyrouth, la Royal Navy britannique a envoyé une frégate à la Ve flotte US à Bahreïn. Selon Forces.net, la frégate britannique HMS Montrose basée à Plumouth, qui est déployée à long terme dans le golfe Persique dans le cadre d’une "initiative pilote", aux côtés d'un autre bâtiment HMS Argyll, ont tous les deux rejoint la base navale américaine à Bahreïn.

La marine britannique prétend que "ce déploiement permettra une meilleure coordination du suivi des navires lors de leur passage dans le golfe Persique, le détroit d’Hormuz" tout en y ajoutant deux autres points de passage que sont "le détroit de Bab el-Mandeb et les golfes d’Oman et d’Aden". Et comme si cela ne suffisait pas, elle affirme que les "bateaux kamikazes et attaques à la roquette constituent les principales menaces contre les navires de guerre dans la région". Bref, c'est dans un cadre parfaitement guerrier que le HMS Montros arrive à Bahreïn. Presque au même moment, à savoir le 8 aôut, la marine française a annoncé le déploiement du "Tonnerre" à Beyrouth, le prétexte humanitaire obligeant. 

Il s'agit d'un porte-hélicoptères amphibie avec 700 militaires dont 350 soldats du 2e régiment étranger de génie à bord, propre à agir sur très court préavis et en milieu complexe, et doté de capacités de déblaiement, de travaux et d’aide au déploiement. Le "Tonnerre" comprend un détachement de plongeurs démineurs avec des compétences de travaux sous-marins et d’investigation de zones portuaires; des moyens amphibies de débarquement, deux hélicoptères de combat, des capacités de reconnaissance des accès maritimes; un module du 519e régiment du train pour aider au débarquement à Beyrouth et puis la 27e Brigade d’infanterie de montagne de l’armée française, ayant déjà opéré en Afghanistan, à Djibouti, en Côte d’Ivoire et au Kosovo, sans compter la guerre de 33 jours au Liban.

Mais les Allemands et les Britanniques non plus ne sont pas du reste : pour secourir les Libanais HMS Entrerprise de Sa Majesté débarque aussi dans le port libanais conne un autre navire allemand qui vient de quitter la mission FINUL mais qui semble avoir attendu bien son heure non de Chypre pour regagner dès le 6 août la côte libanaise. Tout ceci dessine un cadre propre à un QG de guerre qui compte les principales parties impliquées dans la guerre contre l'Etat syrien et ce, depuis 10 ans.

Qu'est-ce qui inquiète tout ce monde belliciste? La destruction du port de Beyrouth aurait du déboucher sur une rupture entre le Liban d'une part et l'axe de la Résistance de l'autre. Ce scénario vise aussi à ce que le Liban qui regarde de plus en plus vers l'Est sous l'effet de la Résistance s'en détourne définitivement, un Liban qui possède des actifs et des biens immobiliers d'une valeurs de plusieurs billions de dollars et qui est de ce fait une belle proie pour les vautours e la finance mondiale. Or les choses commencent à aller dans le sens inverse.

Le port syrien de Tartous, généré par une société russe a publié un communiqué indiquant qu'elle était prête à gérer le trafic en direction du port de Beyrouth, à accueillir les navires commerciaux et à fournir tous les services portuaires nécessaires de la meilleure façon et dans les meilleurs délais. La société inquiète encore plus quand elle affirme dans son communiqué :

"Le port de Tartous présente de nombreux avantages en termes de proximité géographique puisqu'il relie l'Irak, la Jordanie et le Liban... il y a surtout la capacité du son terminal à conteneurs du port qui est de 12000 EVP (équivalent vingt pieds), parfaitement standard pour le fret maritime". Alors la Syrie et la Russie pleinement débarquée au Liban alors que les USA et Israël ont tout fait puisqu'il soit mis de côté dans le vaste projet du bloc 7 offshore libanais? Quand on sait que la Syrie est aussi prêt à affrêter le port de Lattaquié ou encore Baniyas où l'Iran décharge régulièrement du pétrole au grand mépris des sanctions US, on comprend le mouvement de panique, la visite précipité de Macron, le déploiement parallèlement des navires de guerre...

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV