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Scénario US/Israël raté : et si la Russie et la Chine ouvraient leur secret "satellite" à l'Etat libanais?

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Le port de Haïfa. (Photo d'archives)

Est-ce le second acte du scénario concocté dans les officines US/ Israël dont le premier acte a tourné court? L'assassinat d'un soldat libanais samedi soir à Beyrouth par une foule d'émeutiers, qu'exhortaient l'ambassade US et les courants pro occidentaux libanais à descendre dans la rue, à saccager les bâtiments publics, les ministères, le Parlement comme autant de symbole de l'Etat uni libanais, ne visait effectivement qu'à "casser l'union sacrée née le 4 août sur les ruines de Beyrouth". Pourquoi? Parce qu'il y a quelque chose qui ne va pas. Cette histoire d'un "dépôt 12", bourré de nitrate d'ammonium qui se serait auto-explosé est à dormir debout, rien qu'au vu du "champignon atomique" que la seconde explosion a provoqué, laissant dans sa foulée un cratère de 300 m de diamètre et de 43 m de profondeur.

Les experts ne peuvent se garder de comparer cette puissance explosive à "la charge emportée par un vecteur qui ne peut être conventionnelle" mais qui "pourrait bien être une charge tactique". Pour pouvoir provoquer un tremblement de terre de 3.5 sur l'échelle de Richter, ressenti à la fois à Chypre et en Syrie, il fallait une puissance comprise entre 1.8 et 2.4 kilotonnes (kt), indiquent ces experts. Ces donnés sortis d'une enquête préliminaire, le président Aoun en a parlé pour la première fois le vendredi 6 août quand il a mis en avant l’hypothèse du missile, alors que les autorités libanaises se contentaient jusqu’ici à évoquer la thèse de l’accident survenu suite à une longue série de défaillances et de négligences.

Alors contre qui peut être pointé le doigt accusateur d'un Liban meurtri? Evidemment qu’Israël, totalement paralysé depuis le 20 juillet à l'idée d'avoir à subir la riposte du Hezbollah à la mort de son combattant au sud de Damas, y serait d'une manière ou d'une impliqué. Sinon qui d'autre? D'où cette panique généralisée qui s'est emparée soudain du camp pro-US et pro-Israël au Liban et qui vise à créer le chaos pour que la "donne" change avant que le commanditaire, le vrai, du tragédie de Beyrouth ne soit identifié.

D'ailleurs, au stade où elle en est, l'enquête en cours aurait même établi que le Rhosus, bateau saisis en 2013 au port de Tripoli alors qu'il transportait 2750 tonnes de nitrate d'ammonium, n’aurait jamais dû s’arrêter à Beyrouth. Ce navire battant pavillon moldave devait rallier le Mozambique depuis la Géorgie. Mais il l'a fait. Pourquoi? En 2013, la cargaison aurait dû débarquer en Syrie, "grâce à une coordination avec le courant du Futur présidé par Saad Hariri et le courant salafiste libanais qui contrôlait le nord du Liban, cette cargaison aurait dû arriver aux groupes terroristes présents en Syrie. C'est pourquoi les "mains invisibles" ont décidé que l'embarcation quitte Tripoli pour Beyrouth. Or l'intelligence et le tact stratégique du Hezbollah et son offensive visant à libérer à temps la région d’al-Qusayr dans la province syrienne de Homs, à ainsi barrer la route depuis le nord de la Syrie vers le Liban, ont fait capoter le transfert de cette cargaison. Et ce fut là que les mains invisibles auraient décidé de ce que le bateau gagne Beyrouth.

Mais si les rues de la capitale dévastée du Liban s'est embrasée samedi soir au cri de "mort à Aoun", "Diyab démission", "Parlement à battre", "France, rétablis ton protectorat", il existe aussi une autre raison encore plus terrifiantes pour un axe US-Israël(OTAN qui tire les ficelles du chaos : Vendredi, le président Aoun, a révélé avoir demandé personnellement à son homologue français, Emmanuel Macron, lors de la visite de ce dernier à Beyrouth, des "images satellites" afin que le Liban puisse "déterminer s’il y avait des avions dans l’espace aérien" ou "des missiles avant, pendant et après les deux explosions dévastatrices de Beyrouth". Puis il s’est adressé à ces concitoyens pour souligner sa disponibilité à "demander la même chose à d’autres pays" si ces images ne sont pas disponibles chez les Français. Cela veut dire très clairement que le Liban s'apprête à se tourner vers la Russie dont les bases radars sont super actives en Méditerranée ou encore vers la Chine ou même l'Iran dont le satellite Nour-1 vient de faire sa première épreuve des faits, lors d'un vaste exercice militaire.

Mais que risque-t-il le camp US-Israël si la Russie, la Chine et l'Iran s'impliquent dans l'enquête? Il risque de voir le jeu s'inverser: alors qu'il cherchait à accuser le Hezbollah d'avoir provoqué sinon facilité les explosions, ce serait eux qui serait pointé de doigt comme étant le coupable de la troisième plus forte explosion mortelle de l'Histoire avec en toile de fond l'obligation morale, légale de lever l’embargo. Et ce n'est pas tout: car le Liban aura alors le droit officiel et légal à la riposte. Au Liban, des voix s'élèvent d'ores et déjà pour réclamer un virage rapide et sans attente vers l'Est. Certains estiment même que si Beyrouth a été dévastée c'est pour éviter que la Chine, la Russie et l'Iran ne l'atteignent jamais.

Ces émeutiers qui ont donc pris d'assaut sciemment ou consciemment les ministères de l'Énergie et des Affaires étrangères, à Beyrouth, ont agi dans le cadre d'un scénario US-Israël à moitié raté. Les commentaires font remarquer d'ailleurs que l'allusion faite par le secrétaire général du Hezbollah, Sayyed Hassan Nasrallah à Haïfa" dans son discours de condoléance vendredi, Haïfa que le Hezbollah "connaît dans ses moindres détails et même plus que Beyrouth", n'est pas anodine. En Israël, on a encore plus peur qu'avant l'attaque de Beyrouth. la presse sioniste dit même l'alerte nucléaire aurait été déclenché à Haïfa... depuis vendredi le 6 aôut.

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV