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Le jour où Israël a interdit à ses soldats de tirer sur le Hezbollah!

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Les soldats israéliens ne doivent pas tirer sur les combattants du Hezbollah sur le sol libanais. ©Farsnews

Le donquichottesque accrochage lundi dans les fermes de Chebaa de l'armée israélienne contre l'armée israélienne avec en filigrane ce total discrédit infligé aux médias israéliens dont les récits n'ont cessé et ne cessent toujours de se contredire, a débouché sur un ridicule paradoxe : l'armée israélienne interdit à ses effectifs de tirer sur le Hezbollah!

S'ajoute à ce pathétique état dans lequel patauge Israël, le fait qu'à part des drones, des avions et de rares patrouilles militaires, le front nord est vidé d'Israël. Il est donc clair que sans avoir tiré un seul missile, sans même prononcé un seul mot, le sacré Nasrallah a encore remporté une décisive bataille. 

C'est ce que reconnaissent les analystes israéliens, ceux de Yediot Aharonot ou Haaretz qui soulignent le scandaleux échec de l'armée à inverser la donne, à imposer au Hezbollah le quand et le comment de sa riposte et surtout à tenir la petite entité en haleine entre les colons qui courent dans tous les sens au moindre bruit par crainte d'avoir à subir des missiles, un Premier ministre sous pression qui délire et une armée qui interdit à ses soldats de tirer sur l'ennemi.

« Nasrallah joue avec nos, et il joue bien. Et le pire est encore à venir. En Israël c'est le branle bas du combat, au sud du Liban on nous regarde et on sourit », affirme le chroniquer sioniste Yossi Yoshua, analyste militaire pour le journal Yediot Aharonot, qui critique le coup raté de l'armée sioniste lundi, lui reprochant de ne pas avoir publié jusqu'ici la vidéo de la supposée opétation commando du Hezbollah en Galilée, "au moins pour éviter que notre armée soit à ce point ridiculisée" : Comment est-ce possible qu’une personne en voie en plein jour un groupe de trois ou de quatre personnes pour des opérations contre l’armée israélienne qui est en état d’alerte ?  Comment se fait-il que l'armée israélienne n'ait pas pu éliminer les membres de ce groupe? Rien n'a été révélé sur la conférence de presse conjointe de Netanyahu et Gantz, on ne voit pas de vidéo de l'opération? Qu’est-ce qui se passe ici! »

Rai al-Youm va aussi de son commentaire : « Confusion, inquiétude, déclarations contradictoires, médias qui relaient la version israélienne, conférence de presse conjointe de trois minutes de Netanyahu et Benny Gantz au siège du ministère de la Guerre, à Tel-Aviv, et le refus d’autoriser les journalistes de poser leurs questions remettent tous en question la version israélienne de ce qui s'est passé à la frontière avec le Liban. Plus dangereux encore aura été l'ordre de Netanyahu à tous les ministres israéliens de ne pas parler de l'incident qui montrait le point culminant de la crise des Israéliens face au Hezbollah, laquelle crise se traduit par la disparition soudaine de milliers d’Israéliens de la rive d’al-Bassa et la fermeture de plusieurs sites touristiques. Et pire dans tout cela, l'interdiction de tirer sur le Hezbollah avec qui Israël est en guerre. »

Et le journal ne croit pas si bien dire : Depuis la mort en martyr du commandant Ali Kamel Mohsen le 21 juillet, dans une frappe au missile de croisière israélien contre le sud de Damas, laquelle frappe s'est heurtée à une surprise de taille à savoir l'apparition dans le paysage de Défense aérienne syrienne des batteries de missiles iraniens Khordad-3 dont la portée et la résistance aux cyberattaques ont poussé Tel-Aviv à appeler au secours le chef de l'état major US, Milley, jusqu'à ce 29 juillet, Israël a tout perdu : la bataille de l'image et la bataille tout court et ceci, sans que le Hezbollah ait tiré un seul missile, ait envoyé l'unité Ridwan conquérir la Galilée ou ait visé Leviathan ou Haïfa ... Cette DCA made in Iran qui a gagné le ciel syrien et dont les éléments ont aidé le Hezbollah à intercepter et à abattre un drone israélien il y a trois jours, a presque anéanti le dernier pan du mythe de supériorité militaire d’Israël au Moyen-Orient : sa supposée imbattable Armée de l'air.

Pourquoi?

Pour chaque raid israélien à lancer contre le Liban, le Hezbollah pourra répondre par un missile. Ainsi, les 350 raids dont se targue Israël d'avoir menés contre la Syrie dans le cadre de sa guerre anti-Iran et anti-Hezbollah, pourraient être répondu par 350 missiles. Il y aura donc une égalité totale en termes militaires entre missiles plus DCA de la Résistance et l'Armée de l'air sioniste qui perd de facto toute supériorité. A cette différence près que les 80 kilomètres de profondeur stratégique d'Israël (dans le meilleur des cas) ne sauraient résister à autant de frappes. Israël le sait et il en est mort de peur. Entre 21 au 28 juillet, cette peur a fait ceci : Israël s'est excusé auprès du Hezbollah, puis envoie des intermédiaires pour que ces excusés rejetés soient reformulés par un "on ne veut pas de guerre" et à l'heure qu'il est, il interdit à ses soldats de tirer sur la Résistance. 

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV