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Missiles antimissiles, navires de guerre US en Méditerranée, terroristes syriens au Niger, Ankara a fini par embraser l'Afrique du Nord

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Le PM libyen, Serraj et le président turc, Erdogan. (Archives)

La Turquie et les Emirats ont enfin réussi leur mission, faire en sorte que les missiles Hawk US arrivent en Méditerranée orientale et ce, sur fond des frappes aériennes de plus en plus intenses aux portes de l'Algérie. L'idée d'une coalition inter-nord-africaine, proposée par l'Algérie et la Tunisie continue à être ignorée. Aux dernières nouvelles, la Turquie vient de débarquer au Niger avec d'importants accords sécuritaires.

A l'ouest de la Libye, la base aérienne d'al-Watiyah a de nouveau fait l’objet de frappes aériennes. « La base aérienne d'al-Watiyah située à l’ouest de la Libye a été bombardée hier soir pour la deuxième fois en un mois par des avions de combat non identifiés », a-t-on appris d’une source militaire déployée sur le terrain.

Des sources militaires libyennes affiliées au maréchal Haftar ont rapporté qu’une base aérienne avait été prise pour cible à l’ouest du pays et que trois fortes explosions avaient suivi, indiquant qu'un dépôt d'armes et de munitions et la salle des opérations du camp militaire avaient été touchés. Le renforcement des défenses aériennes de la base n'a pas empêché une nouvelle attaque, et un dépôt de nouveaux armements récemment importés de la Turquie, ainsi qu'une chambre d'opération qui était opérationnelle il y a deux jours, ont été ciblés.

De nouvelles images satellites de la base aérienne d'al-Watiyah située au nord-ouest de la Libye montrent que de nouvelles batteries de missiles y ont été installées. De plus, on peut y observer des systèmes de guerre électronique turcs, KORAL. 

Plus tôt ce mois-ci, la Turquie a installé un certain nombre de systèmes de défense aérienne sur cette base, mais deux jours après l'installation, les appareils de l’ANLet de ses alliés les ont bombardés. Il semble que l'armée turque ait proposé des solutions pour éviter la reproduction d'un tel scénario.

Le porte-parole de l'Armée nationale libyenne (ANL), le général de division Ahmed al-Mesmari, a déclaré dimanche que son pays cherchait à parvenir à une résolution politique pour la crise actuelle, mais la Turquie et le Qatar ne veulent pas qu'une telle chose se produise.

Al-Mesmari a ajouté dans des déclarations à la presse qu'Ankara avait exploité le cessez-le-feu actuel en envoyant davantage de mercenaires afin de réaliser ses desseins en Libye. Le gouvernement turc utilisait des navires commerciaux pour faire passer des armes en Libye: des chars américains et des systèmes de missiles Hawk. Le porte-parole de l'ANL a affirmé que l'armée nationale libérera le sol libyen de l'occupation turque et des milices affiliées. Un cessez-le-feu en Libye est conditionnel à une sortie complète des éléments turcs de Libye; a-t-il ajouté.

Al-Mesmari avait précédemment dit que la Turquie avait envoyé un navire transportant des chars au gouvernement d'union nationale (GNA) dirigé par Fayez al-Sarraj.

Neuf ans après la chute de Mouammar Kadhafi, la Libye est toujours en proie aux violences et aux conflits, complexifiés par la présence accrue d’acteurs internationaux et la multiplication d’agendas pour ce pays.

Lire aussi: L'OTAN débarque en Méditerranée pour y rester

La Libye est déchirée par un conflit entre deux pouvoirs rivaux: le GNA dont le siège est à Tripoli et les forces de Khalifa Haftar, soutenues par le Parlement de Tobrouk à l’est. Selon le chef de la diplomatie algérienne, Sabri Boukadoum, les acteurs régionaux et internationaux semblent ne s’accorder que sur le maintien de la Libye en situation de chaos et en théâtre de guerres par procuration et de règlement de comptes au détriment du sang des enfants du peuple libyen. La question qui se pose : est-il suffisant d'en faire uniquement le constat? 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV