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Hezbollah a vu juste : le virage à l’Est se confirme

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Jean-Yves Le Drian, ministre français des Affaires étrangères, s'adresse aux autorités libanaises, le 23 juillet à Beyrouth. ©Reuters

Contrairement aux attentes des Libanais, Jean-Yves Le Drian, ministre français des Affaires étrangères, n’a proposé aucune initiative concrète qui sorte le Liban de la crise au cours de sa visite de cette semaine à Beyrouth, se contentant d’exprimer ses inquiétudes du fait que la crise libanaise ne devienne incontrôlable.

Sans avoir fixé un objectif qui aboutirait à un résultat concret, la visite du chef de la diplomatie française à Beyrouth visait seulement à demander une explication à la situation critique dans le pays. Et ce alors qu’avant l’arrivée de Le Drian au Liban, les désinformations faisaient courir que Paris s’était tourné vers Beyrouth et avait de nombreux plans pour sauver le Liban. De sorte que même le marché financier libanais avait été affecté par les rumeurs, suscitant de faux espoirs auprès des banques qui croyaient pouvoir surmonter la crise.

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En tout état de cause, ceux qui ont rencontré Le Drian ont constaté que la nouvelle politique de la France à l’égard du Liban, qui a débuté il y a quelques semaines avec Emmanuel Macron, et s’est terminée par la visite du ministre français des Affaires étrangères à Beyrouth, était le signe d’une vision négative mettant fin aux espoirs sur lesquels s’étaient appuyés les Libanais.

À vrai dire, le ministre français n’a porté aucun plan de sauvetage pour le Liban ; au contraire, il s’y est rendu pour avertir les autorités libanaises contre les conséquences de la poursuite de la corruption, de la crise économique et financière et des mesures erronées censées gérer la crise.

Suscitant également la colère d’un nombre de parlementaires libanais, les positions jugées « humiliantes » du ministre français ont donné froid dans le dos des Libanais et montré que les promesses de Paris n’étaient que des paroles en l’air. Basée sur le slogan « Aidez-nous à vous aider » (aidez-nous à établir des réformes), la mission de Le Drian est brusquement passée de « sauvetage » au « reproche ».

Loin d’être anodin comme toute aide de la part de l’Occident, « Aidez-nous à vous aider » qui est une initiative française, pourrait être interprétée de manières différentes. Pour certains experts, cette politique fait partie d’une mobilisation plus large menée par les États-Unis pour faire pression sur le Hezbollah.

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV