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Quel impact aura en Libye un rapprochement Algérie/Russie?

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov (à droite) avec son homologue algérien, Sabri Boukadoum, à Moscou, le 22 juillet 2020. ©AFP

L’Algérie et la Russie ont appelé mercredi à la cessation des hostilités en Libye, où les risques d’escalade militaire s’amplifient du fait des ingérences étrangères. Ils ont exhorté les parties belligérantes à revenir à la table des négociations, a rapporté l’agence de presse nationale algérienne (APS).

« La crise en Libye doit être réglée par le dialogue, autour de la table des négociations », a déclaré le chef de la diplomatie algérienne, Sabri Boukadoum, au cours d’une conférence de presse conjointe à Moscou avec son homologue russe Sergueï Lavrov. « Les blindés ne peuvent être la solution en Libye », a-t-il affirmé.

Lire aussi: Libye : un front russo-algérien ?

De son côté, le chef de la diplomatie russe a appelé à « un cessez-le-feu immédiat et à la suspension de tous les combats en Libye », étape indispensable, selon lui, à la relance des travaux de la Commission 5+5 et au lancement d’un dialogue politique inclusif en Libye.

Les appels de l’Algérie et de la Russie interviennent au moment où l’Égypte évoque une possible intervention militaire en Libye après le feu vert donné par son Parlement à l’armée d’agir.

Les deux pays convergent sur la nécessité de mettre en œuvre les conclusions de la conférence de Berlin en dépit du fait qu’ils ne possèdent pas « une feuille de route commune » sur une sortie de crise en Libye. Moscou a loué le rôle primordial de l’Algérie à cette conférence à laquelle a pris part le Président de la République, Abdelmadjid Tebboune.

Sabri Boukadoum qui s’est déplacé à Moscou dans le sillage des efforts diplomatiques menés par la diplomatie algérienne pour empêcher l’embrasement de la Libye, a plaidé pour une solution pacifique, réitérant au cours de ce point de presse que l’Algérie « restait à équidistance vis-à-vis de toutes les parties libyennes ».

Actuellement, elle « s’attelle à éliminer toute cause menant à l’escalade militaire en Libye », a-t-il dit, expliquant que « la démarche de l’Algérie, dès le départ, était de travailler avec les partenaires concernés, en particulier les pays voisins » pour désamorcer cette crise.

« Tout ce qui impacte la Libye, impacte l’Algérie, l’intérêt de tous réside en la paix dans ce pays », a-t-il déclaré.

Lavrov a, de son côté, plaidé pour « un rôle actif » des pays de voisinage (Algérie, Égypte, et Tunisie) dans le règlement de ce conflit, car leur sécurité nationale est liée à la stabilité de la Libye, relevant par ailleurs les concertations entre Alger et Moscou sur le règlement politique des conflits dans la région.

Déplorant les séquelles désastreuses de l’intervention militaire de l’OTAN en Libye en 2011 qui s’est traduite par un afflux de terroristes et d’armes en Afrique, le ministre a regretté que les appels de l’Union africaine au règlement de la crise aient été ignorés.

Neuf ans après la chute de Mouammar Kadhafi, la Libye est toujours en proie aux violences et aux conflits, complexifiés par la présence accrue d’acteurs internationaux et la multiplication d’agendas pour ce pays.

La Libye est déchirée par un conflit entre deux pouvoirs rivaux : le GNA, dont le siège est à Tripoli, et les forces de Khalifa Haftar, soutenus par le parlement de Tobrouk à l’est.

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV