Un journal qatari a rapporté qu’un accord avait été conclu entre les groupes d’opposition kurdes syriens pour déployer 10 000 peshmergas en Syrie et que ces forces avaient été entraînées en Irak par la soi-disant coalition anti-Daech dirigée par les États-Unis.
Le journal The New Arabe, publié à Londres a prétendu que les peshmergas syriens, qui ont été fondés fin 2012, comprenaient des forces kurdes syriennes, des troupes séparées de l’armée syrienne et des soldats kurdes fugitifs. Ces personnes se sont rendues dans la région du Kurdistan irakien et ont été formées dans les bases peshmergas de cette région.
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« Les peshmergas syriens sont sous le commandement des dirigeants de la région du Kurdistan irakien, en particulier du Parti démocratique du Kurdistan », a noté le journal qatari.
« Eu égard aux bonnes relations du Conseil national kurde syrien avec les dirigeants de la région du Kurdistan irakien, ces nouvelles unités de peshmergas rejoindront le Conseil. Tout accord politique entre le Conseil national kurde et le Parti démocratique du Kurdistan irakien inclut le retour de ce peshmerga, car ce conseil ne peut être politiquement efficace sans avoir une branche militaire. Cela a soulevé des inquiétudes au sein du Parti de l’Union démocratique syrienne (PYD) qui veut être le seul acteur dominant dans le nord-est de la Syrie », a-t-il ajouté.
On s’attend à ce que la question de l’arrivée des peshmergas syriens dans le nord-est du pays soit une priorité dans le deuxième cycle des pourparlers intra-kurdes. La première série de pourparlers parrainés par les États-Unis a eu lieu en avril dernier.
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Selon The New Arabe, les peshmergas syriens entretiennent également de bonnes relations avec la coalition américaine qui a souvent aidé à former militairement ces peshmergas.
Dans la foulée, Ibrahim Muslim, analyste politique proche de l’administration autonome kurde en Syrie, a déclaré au journal qatari que le PYD comprend des soldats de différents groupes syriens. Ces forces ont des objectifs nationaux dans le cadre de la géographie de la Syrie et suivent un système national et certains des accords internationaux qu’elles ont signés.
Il a ajouté : « Si le Peshmerga ou toute autre force militaire opère dans le cadre de ces conditions et accords et respecte les droits de l’homme, il sera le bienvenu pour rejoindre et travailler dans le cadre des FDS. L’entrée des forces peshmergas syriennes, si elles font partie des FDS, créera un équilibre de force dans le nord-est du pays, mais sinon, la présence de deux forces militaires sous le commandement de deux directions politiques différentes pourrait ouvrir la voie à des conflits internes ».