Le Gobal Fire Powar 2020 classifie l'armée iranienne 14e sur 138 armées du monde, bien loin devant toutes les armées du Moyen-Orient. Cette classification faite par une instance militaire occidentale est un aveu d'échec puisque cette armée l'Iran l'a conçue de ses propres mains, en période d'intense sanction.
Alors que le secrétaire d’État américain, Mike Pompeo, se prépare pour sa visite à Londres où il doit s’entretenir de la résolution américaine portant sur le prolongement de l’embargo sur les armes contre l’Iran, The National britannique a fait part des divergences au sein du camp occidental sur ce sujet.
« Mike Pompeo, qui mène une offensive diplomatique pour une prolongation de l'embargo sur Téhéran, arrivera à Londres pour rencontrer des responsables britanniques avant de se rendre à Copenhague mercredi. Le département d'État américain a déclaré qu'il rencontrerait le Premier ministre Boris Johnson et le ministre britannique des Affaires étrangères Dominic Raab pour discuter des priorités mondiales.
Les États-Unis envisagent un probable échec au Conseil de sécurité de l'ONU pour reconduire les sanctions vu les désaccords de la Chine et de la Russie.
En 2018, les États-Unis se sont retirés de l'accord qui levait les sanctions économiques contre l'Iran en échange d'une promesse de renoncer à son programme nucléaire.
L'extension de l'embargo tuerait l'accord de 2015 et la Grande-Bretagne et ses alliés européens ont juré d'essayer de le maintenir, malgré la pression des États-Unis.
En juin, la Grande-Bretagne, la France et l'Allemagne se sont engagées à soutenir le régime de non-prolifération nucléaire, « garantissant que l'Iran ne développe jamais une arme nucléaire ». Ils ont déclaré que l'accord sur le nucléaire « joue un rôle clé à cet égard ».
Les États-Unis ont insisté sur le fait que la levée de l'embargo représentait une menace claire », a écrit The National.
Les divergences de vue s’apparaissent, peu à peu, parmi les Occidentaux et surtout les signataires de l’accord nucléaire avec l’Iran. Récemment, le chef de la politique étrangère de l'UE, Josep Borrell, a condamné les sanctions américaines contre l'Iran, Cuba, la Cour pénale internationale et plus récemment les projets Nord Stream 2 ainsi que Turkey-Stream, affirmant que l'UE s'oppose à la politique américaine de faire appliquer ses mesures contre les entreprises et les particuliers européens dans le monde.
Le représentant de la Russie auprès des Nations-unies Vasily Nebenzya a déclaré jeudi dernier que les États-Unis n’arriveraient jamais à reconduire l’embargo sur les armes contre l’Iran : « Cette résolution n’a pas d’avenir. Moscou avait dit à Washington qu’aucune chance n’existait pour son adoption. Une telle résolution mettra un terme pour toujours à l’accord nucléaire et l’Iran ne l’accepterait jamais et il a raison. »
L’embargo sur les armes contre l’Iran expirera, le 18 octobre mais le gouvernement américain de Donald Trump fait tour pour le prolonger. Une résolution a été déjà rédigée et remise au Conseil de sécurité ; résolution pour être adoptée, a besoin d’au moins 9 voix positives. Elle propose l’interdiction de la vente ou le transfert d’armes ou des matériaux concernés à l’Iran sinon avec l’aval d’une commission du Conseil de sécurité. Elle demande aussi à ces pays (de Conseil de sécurité) d’inspecter tout convoi sur leur territoire qu’ils soupçonnent contenir d’armes ou matériaux interdits appartenant à l’Iran. Ce qui doit aussi être effectué pour les bateaux et navires qui circulent dans les eaux libres. Il y a quelques temps, les diplomates occidentaux ont dit à Foreign Policy que cette résolution n’avait aucune chance pour être ratifiée, même sans un veto russe ou chinois. C'est dire que le jeu de Pompeo est perdu d'avance...