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Le CGRI dote ses hélicoptères de redoutables missiles Sadid et Qaem

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Des missiles Dehlaviyeh installés sur un hélicoptère d'assaut iranien. ©Tasnim News

La base Fath de la force héliportée du Corps des gardiens de la Révolution islamique (CGRI) a accueilli ce lundi 20 juillet des commandants militaires hauts gradés dont notamment le commandant en chef du CGRI, le général Hossein Salami, et le commandant de la force terrestre du CGRI, le général Mohammad Pakpour.

Au cours de cette visite sur la base Fath, le général Salami s’est targué des progrès obtenus par la force héliportée (l’aviation de la force terrestre) du CGRI, rapporte l'agence de presse Sepah News.

La force terrestre du CGRI est une force qui se place avec autorité à la ligne de front des arrangements défensifs face à l’ennemi.

La force héliportée du CGRI représente une capacité pour l’ordre islamique, selon le général Salami et a poursuivi ses paroles en ces termes :

« Nous avons passé 41 ans au collimateur des conspirations mondiales des plus compliquées ; grâce à Dieu et en nous appuyant sur notre idéologie et notre bravoure, nous avons déjoué les complots des ennemis. (…) L’ordre islamique au pouvoir et le CGRI ont une vision perspicace des besoins du pays dans ce domaine. Nous avons donc actualisé nos tactiques de combat, en vue de la défense de la grandeur de l’islam et de l’indépendance du pays. »

Le général Salami s’est voulu rassurant sur le fait que le CGRI continuerait d’avancer vers l’autosuffisance dans le domaine de la construction d’équipements militaires, ainsi que sur le plan de technologie nécessaires afin de parvenir à cet objectif. Il a par la même occasion plaidé pour les travaux de conception et de fabrication des hélicoptères en fonction de différentes opérations qui pourraient leur être confiées, au sein de l’Organisation du CGRI pour les recherches et l’autosuffisance.

L’autre haut gradé iranien à avoir effectué ce lundi une visite sur la base Fath de la force héliportée du CGRI était le général Pakpour.

Le commandant de la force terrestre du Corps des gardiens de la Révolution islamique (CGRI), le général Mohammad Pakpour, a insisté sur l’importance de la force héliportée en tant qu’une force décisive dans les batailles sur le terrain.

Le général Pakpour a également affirmé que la force héliportée du CGRI avait enregistré des progrès fulgurants au cours des trois dernières années.

Il a précisé que « la force héliportée du CGRI a progressé de 70% en termes de progrès quantitatif et qualificatif ». Et d’ajouter : « Nous avons créé des infrastructures de base dans le domaine de l’aviation et des hélicoptères. Nous n’avons plus aucun problème dans les zones d’opération ; nous avons également atteint le niveau d’insuffisance dans le domaine de la construction des pièces détachées. »  

De même, le commandant de la force héliportée du CGRI, le général Mohammad Rahmani, a quant à lui affirmé que le Corps des gardiens de la Révolution islamique avait réussi au cours de ces deux dernières années à équiper ces hélicoptères de missiles avancés.

Au cours de la visite du commandant en chef du CGRI sur la base Fath, plusieurs nouveaux acquis ont été dévoilés.

Le nouveau site de guidage laser pour les hélicoptères Kobra était l’un des acquis dévoilés ce lundi en présence de hauts commandants du CGRI. Ce système de guidage laser s’utilise pour les missiles tirés et guidés à l’aide d’écrans numériques installés à l’intérieur de la cabine.

L’autre acquis dévoilé lors de cette cérémonie concerne l’installation de nouveaux équipements militaires sur les hélicoptères. Il s’agit des roquettes S-24 installées sur les hélicoptères Mi-171. Auparavant, ce type de missiles avait été installé seulement sur les avions de chasse.

Une roquette S-24 installée sur l'hélicoptère Mi-171. ©Fars News

Pourquoi armer les hélicoptères ?

Un hélicoptère armé est capable de passer du stade défensif au stade offensif et de bénéficier des armements qu’il porte afin d’assurer sa survie dans diverses conditions.

La roquette et la mitrailleuse sont des armes efficaces à avoir été installées au cours de ces dernières années sur les hélicoptères 212 et 214 des forces armées iraniennes.

Dans ce droit fil, le missile Dehlaviyeh et les lance-roquettes à 19 tubes ont été montés sur les hélicoptères 214 de la force héliportée de l’armée ; mais le comble de ces travaux d’optimisation concerne les hélicoptères équipés de missiles anti-blindés qui disent le dernier mot dans les combats contre les cibles terrestres.

Il faudrait également ajouter que le missile Dehlaviyeh, avec une portée d’environ 5,5 km et un pouvoir de pénétration de 1000 à 1200 mm, est l’un des missiles anti-blindés les plus performants. De récentes opérations menées par l’axe de la Résistance ont prouvé de la meilleure manière leur puissance et performance.

La gamme de missiles Sadid, avec un poids et une précision adéquats, est aussi un choix convenable pour armer les hélicoptères de transport.

La bombe guidée au tir aérien iranienne Sadid. ©Mashregh News 

Le cas le plus récent dans ce domaine concerne l’installation du nouveau missile iranien Qaem-114 sur les hélicoptères 214 de la force héliportée du CGRI ; et il s’agit là d’un missile dans la fabrication duquel les experts iraniens se seraient inspirés par le fameux missile Hellfire, ce qui laisse estimer un poids d’environ 50 km et une portée d’environ 8 km pour le missile Qaem.

Quatre missiles de ce type ont jusqu’ici été incorporés aux hélicoptères 214 qui, en comparaison avec le missile Dehlaviyeh, offrent une portée « stand-off » 46% plus grande aux appareils sur lesquels ils sont installés, ce qui assure une importante performance opérationnelle sur les champs de bataille.

Le richissime savoir-faire et les précieuses expériences dont peuvent se targuer les spécialistes iraniens de fabrication de missiles laissent imaginer une tête offensive ayant une capacité de pénétration en deux étapes, capable de pénétrer à l’intérieur de sa cible blindée de 1000 mm au moins.

Le système de guidage du missile Qaem n’a pas été révélé ; vu les méthodes habituellement utilisées dans la famille de bombes au tir aérien, l’on pourrait deviner que ce missile utilise une tête chercheuse optique. Cependant, il n’est pas exclu que les ingénieurs de l’industrie militaire iraniens équipent les missiles Qaem de future génération, de système de guidage laser en utilisant l’expérience des missiles au tir aérien Bina-1 et Bina-2.

Le missile Qaem-114 pourra certes être installé dans un proche avenir sur les hélicoptères d’assaut Kobra ainsi que sur les drones d’assaut étant capables de supporter son poids, ce qui renforcera considérablement les capacités opérationnelles des unités aériennes de la RII face aux divers types d’équipements militaires des ennemis.

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV