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Si jamais une implication israélienne dans l’incendie de Natanz était prouvée...

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
La reproduction graphique du réacteur atomique d'Israël, Dimona, Google Earth

Il y a deux jours, la presse américaine révélait l'existence d'un décret présidentiel selon lequel Trump autorisait la CIA à lancer des cyberattaques contre n'importe quel secteur, y compris des organismes civiles, iraniens, russes et chinois et ce, sans avoir à en demander l'autorisation présidentielle. La presse américaine n'a pas tardé sur cette base à relier les incendies de ces dernières semaines en Iran à la "toute cyber-puissance US" que compléteraient les "talents cybernétiques d'Israël, tous deux engagés dans une cyber guerre contre l'Iran. Mais est-ce le cas?  

 Pour le général de brigade Gholam-Reza Jalali, chef de l'Organisation de défense civile (défense passive) de l'Iran, à part l'incident de Natanz, aucun autre incendie de ces dernières semaines n'est lié à une cyberattaque : "les structures de la défense passive de l’Iran se trouvent dans une situation de sécurité adéquate. Ceci étant, les menaces de l’armée américaine relèvent d'une déclaration de guerre qui devraient être examinées et prises en charge par d’autres couches de la défense iranienne, a déclaré le général. « Les Américains, eux, rangent de telles opérations contre les infrastructures d’un pays dans le cadre des attaques militaires. Ce qui fait que c'est le Conseil suprême de sécurité nationale qui devra décider de la riposte à un tel acte de guerre".

Interrogé sur les soupçons propagés autour des incendies de forêts et de certaines centrales, le général a souligné: « Nos sites vitaux sont protégés par trois couches de sûreté, de sécurité et de défense. La plupart de ces incendies ont eu lieu en passant la couche de sûreté, autrement dit ces incendies ont eu lieu en raison de la négligence des consignes de sûreté ; aucune attaque cybernétique n’a été donc menée. »

Quant à l’incendie dans le site nucléaire de Natanz, il est effectivement de nature différente et l’Organisation de la défense passive a remis les résultats de son enquête au Conseil suprême de sécurité nationale, lequel devrait communiquer ses déductions. Si jamais ces enquêtes prouvent l'implication israélienne, il relèvera donc du droit de la RII de déposer une plainte auprès des organisations internationales contre Israël et les États-Unis, voire de donner une réponse militaire au régime israélien. », a dit le général.

« En effet, vu que l’Iran a signé le Plan global d’action conjoint et que tous ses sites nucléaires sont sous la supervision de l’Agence internationale de l’Energie atomique (AIEA), ils bénéficient d'une immunité sécuritaire. Aucune partie n'a le droit attaquer les installations nucléaires de Natanz, quelle qu'elle en soit la forme: aérienne, cybernétique ou cyber-espionnage. », estime le politologue Hanizadeh,  « Le régime sioniste a l’habitude de semer des soupçons et des ambiguïtés dans son attitude. Certains responsables israéliens prétendent qu’Israël a infiltré les installations de Natanz, mais d'autres réfutent cette allégation. Cela fait partie de la stratégie israélienne: dans de tels cas, le régime sioniste adopte en général une position ambivalente par crainte de la réaction régionale et mondiale et justement de l’Iran. D’une part, ils veulent prétendre qu’Israël est très puissant et capable d’infiltrer les installations nucléaires de l’Iran et de l’autre, ils craignent la réponse cinglante de l’Iran et de l’axe de la Résistance. »

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV