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A quoi rime le silence des officiels US/Israël et l'effervescence de la presse pro sioniste?

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Un effectif du Corps des gardiens de la Révolution islamique, lors d'une parade militaire. ©Tasnim

Avouons que c'est contradictoire : comment se fait-il qu'un Israël qui laisse entendre être capable d'envoyer un F16 ou un F22 ou encore un F-35 (c'est au choix selon la version média mensonge qu'on choierait, NDLR) bombarder en plein jour Natanz et son réacteur nucléaire et de le faire si subtilement qu'il n'y ait aucune fuite nucléaire, a si peur de quelques images satellites d’Israël que les Américains ont décidé de publier avec une résolution supplémentaire et au mépris des accords déjà passés avec Tel-Aviv?

Apès tout, à lire la "presse dominante", ce bout de territoire occupé qui patauge dans des crises à multiples dimensions (politique, sanitaire, économique, militaire et sociale..) et qui vit sous perfusion, serait si "puissant" qu'il aurait pu provoquer sur quelques 1. 68 millions de kilomètres carrés qu'est le territoire iranien, "plusieurs incendies en moins de 15 jours". Et bien si Israël a si peur de la décision des Etats-Unis de "permettre aux fournisseurs d’images satellite américains de vendre des clichés beaucoup plus précis d’Israël", c'est qu'il est ce que Benny Gantz a tenté de faire comprendre au monde entier l'autre jour, sans que celui-ci veuille lui accorder l'attention qu'il mérite. Interrogé sur l’origine de l'incident de Natanz, le ministre de la Guerre sioniste a dit : "Il ne faut pas mettre sur le dos d’Israël tout ce qui se passe en Iran...", ce qui revient à reconnaître que vu l'état lamentable dans lequel se trouve l'entité sioniste, la crainte qu'elle a, à tout moment, de voir s'ouvrir un triple front de la Résistance contre Tel-Aviv (centre, sud, nord), il lui est impossible de s'engager dans un conflit direct avec l'Iran voire même de se payer le luxe de simplement provoquer les Iraniens.

Car entrer dans la "zone interdite" et franchir les lignes rouges de la RII, cela signifie un "changement radical des règles d'engagement", et un tel changement, Israël devrait le revendiquer haut et fort, sans crainte ni sourciller, ce qui n'est visiblement pas le cas dans l'affaire de Natanz. Pour avoir été bâti sur le sang et la guerre, Israël est bien conscient de ses limites et de son extrême vulnérabilité face à une riposte iranienne qu'il a tout intérêt à éviter, même si la tentation d'obtenir "un succès gratuit" à travers cet incident est bien grande à Tel-Aviv. Mais ceci mène à un autre constat : Même si Israël serait impliqué, le serait-il sans le feu vert américain? Il est clair que sans la permission des États-Unis, le régime israélien ne pourrait même pas penser à agresser une zone et un secteur aussi sensible qu'est un réacteur nucléaire iranien, voire à chercher à changer la règle d'engagement face à l'Iran et à la Résistance. 

Alors Israël, une simple couverture pour masquer le rôle américain dans cette affaire? 

Plus de cinq jours après l’incident de Natanz, l'enquête iranienne suit son cours et le refus d'Israël à le revendiquer tout comme l'obstination des médias atlantistes à hyperboliser les capacités réelles d’Israël et le présenter comme étant capable de pénétrer au cœur de la RI à lui asséner des coups, nous pousse sur cette piste.

Vu la situation intérieure, leur statut international et les élections présidentielles qui s'approchent, les États-Unis ne pourraient leur permettre un nouveau face à face avec l'Iran et ce, à peine quelque mois après la frappe iranienne contre Aïn al-Asad, un tournant qui depuis n'a cessé de pousser l’Amérique sur le chemin des défaites irréversibles. D'où ce silence total américain sur cet événement et cette obstination médiatique à se servir d’Israël de paravent. La tactique est peut-être momentanément porteuse mais pas éternellement surtout qu'elle a en soit un humiliant aveu d'impuissance qui dit que la "puissance US" se cache derrière son poulain d'Israël pour éviter des contre-coups iraniens, un Iran qui n'hésite plus à pourchasser les USA jusqu'au golfe de Mexique! C'est reconnaître que Natanz n'est pas une victoire mais une royale déculottée pour les USA...  

Car si l'enquête iranienne confirme de quelque manière que ce soit l'implication israélienne, l’Amérique, étant sa tireuse de ficelle, ses troupes, ses bases et ses intérêts, ne saurait rester à l'abri. Cela signifierait pour l'Iran un "changement radical des règles du jeu", lequel changement mériterait une riposte à sa hauteur, infiniment plus cinglante que la frappe aux missiles balistiques du 8 janvier contre Aïn al-Asad et son cortège de 150 soldats US morts que le Pentagone a déguisés en "commotionnés cérébraux". Quant à Israël, mêmes certains israéliens en conviennent, il a l'intérêt à se faire petit et à ne pas trop jouer les Rambos, car cela lui coûterait trop cher et ce serait fatal.

En Iran, tout est prêt pour un méga face-à-face. 

 

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV