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La Turquie remplace MIM-23 Hawk par S-125: le ciel algérien est-il menacé ?

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
La Turquie redéploie des batteries de missiles S-125 à al-Watiya, juste après un raid qui a pulvérisé les batteries américaines Hawk. (Photo via Twitter)

Cette tonitruante frappe qui a pulvérisé les batteries de missiles antimissiles MIM-23 Hawk, livrées par les USA à la Turquie à l'effet, on s'en doute, de faire d'al-Watiya, une base aérienne impénétrable aux Scud-B soviétiques déployés à Syrte et autour de ses gisements du pétrole, lors de la grande bataille que la Turquie et donc l'OTAN livrera sous peu à la Russie et à l'Égypte, ne devra guère être prise à la légère ni par l’Algérie ni par la Tunisie. Surtout si on en croit The Arab Weekly qui croit savoir que ce serait les Rafales français qui en seraient à l'origine.

Mais que ce soit les Rafales français ou les chasseurs MiG-29 russes ou encore les avions égyptiens, cela revient au même, un dangereux palier vient d'être franchi avec en toile de fond les espaces aériens, algérien et tunisien, qui se trouvent désormais exposés. Signe que la tendance va effectivement vers une détérioration, la Turquie qui a perdu lundi, outre ses batteries Hawk, des drones et des mercenaires syriens voire quelques officiers de son armée présents à al-Watiya lors du raid, vient d'annoncer le déploiement du système de missiles S-125 que lui a fourni son co-allié otanien, l'Ukraine. Un système muni de puissants radars qui surveillera bien plus loin que le ciel libyen.

Bref en très peu de temps soit quelques heures après la visite du ministre turc de la Défense et son chef d'état-major en Libye où ces derniers ont officialisé la détention par l'OTAN de la moitié du territoire libyen, la donne a soudainement changé surtout que les sources turques, un peu dépitées par le raid anti al-Watiya, ne cesse de vanter les qualités de S-125, composé de six batteries de missiles, dont l'une, disent ces sources, est destinée à protéger l'espace aérien de la ville de Syrte tandis que cinq autres seront installées dans différents endroits stratégiques de l'ouest de la Libye. Le flanc est algéro-tunisien vient donc être placé sous les radars et la puissance de feu de l'OTAN et si on en croit The Arab Weekly, et sa version Rafale, par un coup français. 

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Mais que se passe-t-il de l'autre flanc Algérie, dit de l'ouest ?

Outre cette base que le Maroc a érigée dans la province de Jérada à un kilomètre de la frontière avec l’Algérie, laquelle base a provoqué la rapide riposte de l'ANP (armée algérienne) qui en a fait autant, El-Espanol vient de révéler que l'US Navy pourrait bien s'installer au Maroc! "Les États-Unis n’ont toujours pas manifesté leur envie de garder la base navale de Rota, en Espagne, pour accueillir leurs navires de guerre stationnés en Méditerranée puisqu'ils pourraient les déménager à Ksar Sghir, au Maroc", dit le journal qui ajoute, " ainsi, le Maroc aurait proposé aux États-Unis d’accueillir une partie de leurs bateaux de guerre stationnés en Méditerranée à la base navale de Ksar Sghir dont la surface a été multipliée par quatre ces derniers temps". 

Les unités antiaériennes et la flotte de guerre otaniennes en Libye feront sans doute un très bon ménage avec l'US Navy basée au Maroc. Surtout que plus sud, soit sur les frontières algériennes avec le Mali et le Niger où des bases US et françaises se multiplient, la Force dite Takuba, composée de 11 pays européens ont conjugué leurs forces pour asseoir leur éternelle présence au sol et dans le ciel sahélien, toujours sous faux prétexte de lutte contre le terrorisme.  

Le président algérien qui affirmait il y a peu sur France 24 être sûr que la Libye serait pire que la Syrie a donc totalement raison. Sauf que ce "pire", l'Algérie devra bien l'éviter en se basant sur du terrain solide : celui que lui offre la France n'en étant pas un, certains analystes prévoient un net rapprochement algérien avec la Russie et l'Égypte dans les semaines à venir. D'autres analystes misent surtout sur les liens que devraient tisser davantage Alger et son armée avec la Syrie.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV