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Après avoir détruit la Syrie, Washington se rend compte qu’il était sur le mauvais chemin

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Les États-Unis avouent avoir échoué en Syrie après dix ans de guerre. (Photo d'archives)

Alors que les États-Unis ont été pendant ces dernières années le principal soutien des groupes terroristes en Syrie pour renverser le gouvernement de Damas, le représentant spécial de la Maison-Blanche pour la Syrie, James Jeffrey, vient de déclarer que Washington ne cherchait pas à renverser le président Bachar al-Assad. Ce changement de position qui est intervenu dix ans après le début de la guerre dans le pays arabe marque l’échec de la politique américaine envers Damas.

Jeffrey qui a participé lundi à une réunion du groupe de réflexion du Moyen-Orient (Middle East Institute) sur la Syrie a déclaré : « Nous ne cherchons pas une victoire écrasante. Nous ne disons pas qu’Assad devrait partir, nous disons que lui ou toute autre personne en charge du pouvoir à Damas devrait changer son comportement. Les États-Unis ne cherchent pas à “changer le régime” en Syrie, c’est le peuple de ce pays qui décide qui dirigera le pays. »

Cet aveu d’échec tardif ne bénéficiera pas au peuple syrien après 10 ans de guerre imposée par les terroristes soutenus par le front arabo-sioniste et la Turquie qui a entraîné la destruction du pays ; mais au moins, cela montre que les politiques inhumaines de Washington en Syrie ont échoué.

Les révélations de l’ancien conseiller à la sécurité nationale américain, John Bolton, dans son livre publié dans les médias internationaux ont mis la lumière sur certaines dimensions des politiques des États-Unis en Syrie. Dans une partie du livre, Bolton prétend que Trump avait appelé à des pourparlers avec le président syrien pour libérer les otages (espions) américains, mais Damas s’était opposé aux pourparlers.

Selon ce que Bolton a écrit dans son livre controversé, « The Room Where It Happened », Mike Pompeo et lui-même pensaient que « le désir constant de Trump sur des otages américains était “déplacé” ».

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Trump a voulu retirer les forces américaines de la Syrie au début de 2019, mais Bolton a essayé de convaincre le président Trump de garder plusieurs centaines de soldats dans le pays pour combattre Assad et ses alliés.

Selon Bolton, la décision de Trump sur le retrait des troupes américaines de Syrie en décembre 2018 a presque provoqué beaucoup de mécontentements. Avec les menaces et les promesses du président turc Recep Tayyip Erdogan, le président américain a été persuadé de quitter la Syrie, ignorant les préoccupations des alliés américains au Moyen-Orient et en Europe.

Bolton considérait l’est de la Syrie comme un levier de pression contre le gouvernement de Bachar al-Assad.

Plusieurs pays ont joué un rôle clé dans la crise syrienne, qui a commencé en mars 2011 et s’est rapidement transformée en une guerre internationale. Les États-Unis en prenant le commandement, la Grande-Bretagne en préparant la guerre, l’Arabie saoudite et le Qatar en fournissant des financements et la Turquie en soutenant directement les terroristes en armes sont responsables de la destruction de la Syrie et de la mort de centaines de milliers de Syriens innocents.

Le principal objectif de la guerre en Syrie a été d’assurer la sécurité du régime israélien et de détruire l’axe de Résistance, dont la Syrie fait partie.

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV