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L'USS Puller peut aller se balader : l'Iran sort ses missiles de croisière à longue portée et son inouïe DCA "navale"!

Une réplique de navire US abattu le 18 juin 2020, lors d'un exercice naval de la marine iranienne/(illustration)

Le vendredi 19 juin, à peine quelques heures après un vaste exercice naval des forces de la marine de l'armée iranienne, lequel exercice a pour la première fois impliqué les unités balistiques mer-mer et côte-mer iranien sur fond d'essai de nouveau type de missile de croisière et ce, dans une vaste zone située au confluent du nord de l'océan Indien et de la mer d'Oman, le commandant en chef du CentCom, le général McKenzie a dit ceci en substance : "Je crois que l'Iran veut mettre les Etats-Unis à la porte du Moyen-Orient"!

Ce constat, cela fait des mois que le général américain l'a fait sans pour autant oser l'avouer. Mais ce vendredi il était grand temps de passer aux aveux. Le 19 juin 2020, soit à la veille du premier anniversaire de la destruction d'un Global Hawk MQ-4C US dans le ciel du Hormozgan, la marine iranienne a pris pour cible de ses missiles de croisière de longue portée Ghadir et Nasr de nouvelle génération, la réplique d'un navire US, fabriqué il y a peu à Bandar Abbas. D'ailleurs l'apparition de cette maquette n'était guère passé inaperçu par l'AP et autres médias mainstream qui, renvoyant à un exercice similaire du CGRI en 2015, avaient qualifié cette réplique de signe avant coureur "de nouvelles opérations iraniennes" dans le golfe Persique. Mais l'AP ne croyait pas si bien : en effet par l'étendu de son champ d'action allant au-delà du golfe Persique c'est à dire dans l'océan Indien où les USA possèdent leur méga base navale Diego Garcia, l'Iran a bien surpris. 

Le site militaire russe Avia.pro revient sur cet exercice et fait des constats intéressant: 

« Un missile iranien modernisé a détruit une réplique de navire US dans les eaux du golfe d'Oman, laissant un énorme trou dans sa coque. L'engin, un missile de croisière, volant à très basse altitude, a atteint sa cible avec une précision de 1,5 mètre, ce qui indique que l'Iran, malgré diverses sanctions et la politique de pression maximale américain a connu un progrès bien significatif dans le développement et la modernisation de son secteur balistique. En effet, l'armée iranienne a réussi à atteindre des cibles, y compris celles situées dans l'océan Indien, tandis que les capacités de ses missiles ont nettement amélioré - sa portée maximale pour détruire une cible maritime ayant atteint 300 kilomètres. Ceci permet à l'Iran de faire couler facilement des bâtiments US ou encore d'autres navires susceptibles d'entrer en conflit avec l'armée iranienne. Au fait, il  convient de préciser que le missile iranien a littéralement fait exploser le navire, et même dans le cas d'un navire de guerre ultra-protégé, ce genre d'explosion laissera de graves séquelles, dit le site, citant l'expert militaire Yuri Lyamin. 

Mais ce n'est pas tout : cet exercice naval qui de l'aveu du commandant en chef de la marine iranien, le contre-amiral Khanzadi, a été "un défi dans la mesure où il s'est agi d'une action synergique impliquant à la fois les unités sub-surface et les unités côtières", a vu émerger une autre nouveauté militaire : Pour la première fois, l'Iran a réussi à faire monter à bord de l'un de ses destroyers impliqués dans l'exercice, Siyavosh, la batterie de missile anti-missile Khordad-3, alias "tueur de Global Hawk". Une force de frappe navale renouvelée donc qui se combine à une force de DCA navale, elle aussi, destinée à repousser les frappes aériennes ou au drone de l'ennemi en cas de combat maritime: car ce 20 juin 2019 quand Khordad-3 a pulvérisé MQ-4C Global Hawk US dans le ciel iranien, on ne lui connaissait pas une version navale. Voilà que cette version vient de voir le jour. Ceci veut dire que le CGRI s'apprête à équiper toutes ses embarcations y compris ses redoutables vedettes rapides de missiles anti missiles Sayyad, d'une portée de 75 à 100 kilomètres, avec le radar Bachir qui va avec, ce qui est loin d'être une bonne nouvelle pour les forces ennemies. Car ce radar "naval" aura la capacité d'interception dans de très hautes fréquences et ce en milieu agité de la mer, signe que les électroniciens iraniens ont considérablement avancé en termes de combat naval. Puis ces missiles antimissiles de 100 kilomètres de portées tirés depuis Khordad-3, un dispositif somme toute de petite dimension, sauront bien protéger les vedettes rapides du CGRI que l'US Navy veut chasser à coup de ses hélicoptères Apache.

Mais the last but not the least : un destroyer ou vedette rapide doté de Khordad 3, cela signifie que les forces navales iraniennes sauront étendre leur champ d'action pour se distancer de 80 à 110 kilomètres des côtes iraniennes et passer à l'acte contre les ennemis au sud du golfe Persique. Surtout que Khordad-3 emploie des missiles anti missile de moyenne et de longue portée Sayyad 2 et 3..... Le vendredi 19 juin, le général McKenzie avait aussi ajouté une autre remarque à son discours de "désescalade" : « Ni les USA ni l'Arabie saoudite ne veulent entrer en guerre contre l'Iran...». C'est trop pour un général US qui démentait la semaine dernière Pompeo en affirmant que la politique de pression maximale anti-Iran n'avait pas de "volet militaire"...

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SOURCE: FRENCH PRESS TV