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Pourquoi l’armée nord-coréenne a frappé le bureau du dialogue dans la zone tampon?

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
La tension entre Séoul et Pyongyang est montée d’un cran après la distribution de tracts à la frontière commune. (Image d'illustration)

La guerre des nerfs qui consistait il y a à peine un mois à annoncer à tort et à travers la mort du leader nord-coréen, façon de déstabiliser l'État a fini par pousser la Corée du Nord à procéder à de vastes et rapides réformes au sein de l'armée et à se préparer à une riposte militaire "imprévisible" à tout aventurisme US. Les récents agissements américains, eux, ont fait déborder le vase : ces derniers jours,  des "opérations d'infiltration" ont été tentées à destination de la Corée du Nord, et ce, visiblement, par le biais des "transfuges nord-coréens" que la CIA aurait répartis en "milice" et chargés d'envoyer, d'abord, et depuis le territoire du sud " des ballons chargés de messages menaçants" avant que ces menaces se concrétisent en acte armé. Évidemment, pour Pyongyang, il s'agit d'un acte de guerre surtout que Séoul a repris ses exercices militaires avec les Américains et que le dialogue dans ce contexte ne veut rien dire : les ponts sont coupés, suivant une décision de Pyongyang. 

Puis, larmée nord-coréenne a déclaré dans un communiqué qu'elle était prête à envoyer des troupes dans les zones frontalières avec la Corée du Sud et à répondre militairement à tout acte hostile. Le bureau du dialogue Sud-Nord vient d'ailleurs être pris pour cible d'une explosion et il n'est plus. 

« Les relations entre les deux Corée s’étant détériorées, nos forces militaires surveillent de près la situation actuelle et sont pleinement prêtes à concrétiser toute décision prise par le gouvernement  de mener une action extrafrontalière », a ajouté déclaré le chef d'état-major interarmées de l'armée nord-coréenne.

Dans la foulée, l'armée sud-coréenne a intensifié sa supervision sur les activités militaires de son voisin du nord. Plus tôt, Kim Yo-jong, première vice-directrice du Comité central du Parti et conseillère principale du leader nord-coréen et sa sœur, a critiqué l'attaque généralisée de Séoul contre Pyongyang, menaçant la Corée du Sud de rompre les relations bilatérales. Voilà une chose qui est faite.

Entre-temps, à la veille du deuxième anniversaire de la rencontre controversée entre Kim Jong-un et Donald Trump pour la dénucléarisation de la Corée du Nord et pour mettre fin aux tensions entre Pyongyang et Washington, le ministre nord-coréen des Affaires étrangères Ri Son Gwon a annoncé dans un communiqué que les deux ans de relations diplomatiques et diplomatiques avec les États-Unis sont devenus un "cauchemar horrible" et que "Pyongyang continuera de renforcer sa capacité nucléaire".

C'est un avertissement bien grave alors même que les USA et la Chine passent à la vitesse supérieure dans leur face-à-face. Certains analystes estiment que l'escalade militaire entre les deux Corée n'est pas sans rapport avec les tensions sino-américaines. Mais quoi qu'il en soit, elle peut mener trop loin. Suites à l'escalade des tensions dans la péninsule coréenne, Pyongyang a menacé de mettra fin à l'accord militaire avec la Corée du Sud conclu en 2018 si Séoul n'empêche pas les activités des anti-Pyongyang dans les zones frontalières. Une question qui dépasse évidemment la volonté sud-coréenne, les bases US servant  en Corée du Sud de base arrière à des activités de déstabilisation dans le Nord. 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV