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La mise en garde de Pyongyang aux États-Unis

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Lancement de missiles dans le cadre d'un essai militaire en Corée du Nord. ©AFP/Archives

La Corée du Nord a encore une fois mis en garde les États-Unis, exhortant ces derniers à s'abstenir de s’ingérer dans les affaires intercoréennes si le pays souhaite la bonne tenue de la présidentielle américaine en novembre.

Dans une interview accordée ce jeudi 11 juin à l’agence de presse officielle KCNA, Kwon Jong-un, directeur général du département des affaires américaines du ministère nord-coréen des Affaires étrangères, a déclaré que les États-Unis feraient mieux de s’occuper de leurs affaires intérieures surtout au moment où la situation politique dans ce pays est plus critique que jamais, s’ils ne veulent pas vivre le pire.

Et lui d’ajouter : « Si les États-Unis ne veulent pas faire face à de mauvaises choses insupportables, il vaut mieux qu’ils pensent à leurs propres affaires intérieures. Ce serait bien, non seulement pour les intérêts américains, mais aussi pour la facilité de la tenue de la prochaine élection présidentielle ».

Selon l’agence de presse Yonhap, le responsable nord-coréen n'a pas précisé quelles mesures effrayantes pourraient être prises contre les États-Unis; mais cela pourrait être un avertissement à l’adresse de Trump lui signalant qu’avant l'élection présidentielle de novembre, il pourrait perdre tout ce qu'il avait annoncé comme un contrôle sur la situation de la péninsule coréenne.

Plus tôt, le ministère nord-coréen des Affaires étrangères avait averti dans un communiqué que les États-Unis n'avaient pas le droit d’interférer dans les relations entre les deux Corées.

Il convient de noter que le Département d'État américain avait publié une déclaration qualifiant de « décevante et malheureuse » la rupture des liens directs entre la Corée du Nord et son voisin du Sud.

L’avertissement nord-coréen survient alors que l’armée sud-coréenne annonce un essai du système de missile qui s’est déroulé ce jeudi 11 juin au milieu des tensions croissantes entre Pyongyang et Séoul sur les questions bilatérales entre les deux Corées.

L'armée sud-coréenne a annoncé un exercice de tir à une échelle réduite et des essais d'un nouveau système de missiles sur la côte est du pays.

Selon l’agence sud-coréenne Yonhap, la tenue de cet exercice par l'armée sud-coréenne intervient alors que l'armée nord-coréenne avait récemment menacé de traiter son voisin du sud comme un ennemi.

L'exercice était prévu il y a environ un mois, mais a été reporté en raison des conditions météorologiques défavorables, pour avoir lieu aujourd’hui en dépit du fait que certains analystes estimaient que les responsables de Séoul l'annuleraient pour éviter d’irriter Pyongyang.

L'exercice biennal a été mené par les forces terrestres et navales de l'armée sud-coréenne, au cours desquels divers équipements militaires, dont un nouveau système de missiles, ont été testés.

Dans le même temps, le ministère sud-coréen de la Défense a déclaré dans un communiqué que son exercice militaire conjoint avec les États-Unis n'avait rien à voir avec les efforts visant à intégrer les systèmes de défense antimissile de Séoul à Washington.

Cité par Yonhap, le ministre sud-coréen de la Défense, Jeong Kyeong-doo, a révélé hier que les deux pays avaient mené un exercice de missile au premier semestre de cette année avec pour objectif de tester des réponses conjointes des deux pays aux menaces de missiles de la Corée du Nord.

La Corée du Nord a averti ces derniers jours son voisin du sud qu'elle fermerait son bureau de liaison avec Séoul, si ce dernier n'empêchait pas la distribution de tracts contre Pyongyang aux postes frontaliers.

La sœur du dirigeant nord-coréenne Kim Jong-un a déclaré que son pays mettrait fin à l’accord militaire signé lors de la visite de M. Moon à Pyongyang en 2018, si Séoul retarde l’empêchement des activités militaires anti-Pyongyang.

La Corée du Sud a récemment annoncé le déploiement des boucliers anti-missiles THAAD fabriqués aux États-Unis sur une base aérienne de son pays, malgré les préoccupations de son voisin du nord.

Un responsable militaire sud-coréen a déclaré que les missiles avaient remplacé les modèles précédents. Le ministère sud-coréen de la Défense a également déclaré qu'à l’instar du déploiement des nouveaux systèmes antimissiles THAAD, les États-Unis ont envoyé de nouveaux générateurs et équipements de collecte de données à la base aérienne sud-coréenne.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV