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Miracle, James Jeffery dit qu'il pourrait envisager une Syrie avec Assad!

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Le président syrien, Bachar Assad. (Archives)

On se rappelle fort bien l'antienne américaine que James Jeffery et ses paires ne cessaient il y a encore peur de répéter ad nauseam comme quoi Assad devra partir. On se rappelle aussi que ce même James Jeffery a juré devant un Think Tank US de faire de la Syrie, un "bourbier" pour la Russie puisque celle-ci, devra quitter le Moyen-Orient! On se souvient aussi de l'intense campagne menée contre Assad et ses alliés iranien et russe que la propagande Yankée cherchent à donner comme "divisés", " brouillés", voire "divorcés", pour laisser entendre que "Bachar ne survivra pas".

Mais voila que dans ce contexte, ce même Jeffery sort soudain de sa rhétorique habituelle pour affirmer que "la Syrie future pourrait ne pas se passer d'Assad". Quelle mouche a piqué Jeffery?

La victoire militaire quasi acquise en Syrie soldée par une accalmie relative sur l'ensemble du territoire commence à attirer les investisseurs : les Iraniens, les Russies et les Chinois se bousculent au portillon même si les médias officiels n'en parlent. Et les Américains? rien! la fameuse loi César que Trump a fait voter et signé  en 2019 dans le stricte objectif de rendre impossible la reconstruction de la Syrie, semble se retourner contre Washington, privant les Américains du marché syrien. Car si elle préconise des sanctions contre Damas ou des entreprises collaborant avec celui-ci, donc l’Iran et la Russie, cette loi qui entre en vigueur mi juin, chasserait aussi les sociétés US de Syrie.  

Selon le journal syrien The Syria Times, les responsables de l'administration américaine ont fini par reconnaître que les mesures économiques coercitives unilatérales imposées à la Syrie avaient pour objectif de mettre en péril les moyens de subsistance du peuple syrien et de faire pression sur lui.

James Jeffery,  a même admis, dimanche 7 juin, que "les prix élevés des besoins essentiels des citoyens syrien" et "le faible taux de change de la lire en Syrie" sont "dus aux mesures américaines" qui violent non seulement les droits humains les plus élémentaires mais encore le droit international tout court : « L'effondrement de la monnaie syrienne est dû à nos procédures », dit l'intéressé. Et pourtant ce bombage de torse a quelque chose d'un aveu d'impuissance quand Jeffery dit que les mesures illégales de la Maison Blanche visaient à parvenir à un « processus politique ». Militairement défaits, économiquement désarmés même si ils sont allés même jusqu'à tenter de couper les liens économiques entre le Liban et la Syrie, les USA frappent à la porte d'Assad. 

Car ce serait terriblement décevant de voir les Chinois, les Russes, les Iraniens et autres nations qui se font peu parler d'elles investir dans le secteur de gaz, de mines, de pétrole syrien, tandis que le président US, comme l'a reconnu The International Business Times est réduit comme un truand de donner l'ordre d'incendier les champs agricoles en Syrie et cela, aux côtés du pillage systématique du pétrole syrien par FDS ou Daech interposés.  

Il est vrai que la « loi César » que Trump a signée était censée compenser les échecs militaires des États-Unis et leurs alliés face à l’armée syrienne et ses alliés. Échoué dans son projet de « renversement d’Assad », qui ne fait plus parler de lui, Washington espérait vainement entraver au moins le processus de la reconstruction de la Syrie. Avec un Jeffery qui gratte à la porte de la Syrie, rien ne dit que le coup de César puisse apporter à l'Amérique ce que  la guerre n'a pas pu lui apporter. 

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV