La Corée du Nord a déclaré jeudi que les États-Unis n'étaient pas les mieux placés pour critiquer la Chine ni dans l’affaire de Hong Kong ni pour les questions relatives aux droits de l'homme lorsque Washington, lui-même, menace de "libérer des chiens" pour réprimer les manifestations antiracistes à la maison.
Dans un article publié par l'un des principaux journaux d'État en Corée du Nord, un porte-parole du département des affaires internationales du Parti des travailleurs de Corée (WPK) au pouvoir a critiqué les récentes allégations du secrétaire d'État américain Mike Pompeo.
Le secrétaire d'État Mike Pompeo a prétendu, dimanche 31 mai, que la Chine est devenue "plus agressive" dans ses efforts pour diffuser la désinformation et provoquer des perturbations à travers le monde, de Hong Kong aux États-Unis.
«Il s'agit d'un parti communiste chinois qui se considère comme déterminé à détruire les idées occidentales, les démocraties occidentales et les valeurs occidentales. Cela met les Américains en danger », a-t-il proféré au micro de "Sunday Morning Futures" de Fox News.
« Les allégations de Pompeo sur Hong Kong, Taïwan, les droits de l'homme et les différends commerciaux étaient des "absurdités" qui ont calomnié la direction du Parti communiste chinois (PCC) », a déclaré le porte-parole du WPK. Et de poursuivre : « Pompeo, qui a été profondément absorbé par l'espionnage et le complot contre d'autres pays, est devenu trop ignorant pour discerner où le soleil se lève et où il se couche. »
En allusion aux protestations en cours contre la brutalité policière ce responsable nord-coréen a réaffirmé : « De telles déclarations des dirigeants américains sont un signe de leurs inquiétudes face au déclin des États-Unis…. Les manifestants s’indignent des responsables de la Maison Blanche. C'est la réalité en cours aux États-Unis. Le libéralisme et la démocratie imposent des restrictions aux manifestants et menacent de libérer les chiens pour la répression.»
L'agence de presse sud-coréenne, Yonhap, a déclaré que c'était la première fois que le département des affaires internationales du WPK publiait son propre communiqué depuis que le leader nord-coréen Kim Jong-un avait pris le pouvoir en 2011.
Le président américain, Donald Trump, a encore haussé le ton mercredi 20 mai, sur la gestion du coronavirus par la Chine.
« Un cinglé en Chine vient de publier un communiqué accusant tout le monde à l’exception de la Chine pour le virus qui a tué des centaines de milliers de personnes", a tweeté Donald Trump mercredi matin. « Merci d’expliquer à cet abruti que c’est l’incompétence de la Chine, et rien d’autre, qui a provoqué cette tuerie de masse mondiale », a-t-il ajouté, sans préciser à qui il faisait référence.
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Le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Zhao Lijian a, quant à lui, vivement critiqué l’attitude des États-Unis, accusés de "salir les efforts de la Chine face à l’épidémie".