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E-Press du 4 juin 2020

Trump encerclé par la Chine...

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Au sommaire :

1- La politique chinoise des États-Unis dans l’impasse 

L’initiative soigneusement planifiée de Trump d’accueillir un sommet du G7 à Washington les 25 et 26 juin, apparemment pour préparer l’après-pandémie de Covid-19, a été abandonnée par manque d’enthousiasme des alliés occidentaux des États-Unis. La décision de la chancelière allemande Angela Merkel de ne pas accepter l’invitation de Trump, invoquant, ironiquement, son souci de contenir la pandémie.

Mais la dissidence de Merkel va bien plus loin. Elle a publiquement fait remarquer que, quelle que soit la forme que prendra la réunion du G7, « que ce soit par vidéoconférence ou autrement, je me battrai résolument pour le multilatéralisme. C’est très clair, tant au sein du G7 que du G20 ».

Sentant que son leadership est sérieusement remis en question dans le monde occidental, Trump a rapidement changé de cap pour proposer que le groupe des économies avancées du G7 « dépassé » dans un monde en mutation se transforme en « G10 ou G11 ». Autrement dit, Trump veut un G7 élargi réformé – auquel s’ajouteraient la Russie, l’Inde, l’Australie et la Corée du Sud – pour s’unir contre la Chine.

Cette idée est donquichottesque et va nuire à la diplomatie et au leadership des États-Unis. Les six autres membres du G7 – Royaume-Uni, France, Allemagne, Italie, Canada et Japon – restent sceptiques quant à l’inclusion de la Russie, qui a été désinvitée en 2014 en raison du rattachement de la Crimée au territoire russe.

En outre, l’Europe veut d’abord savoir ce que Trump va faire du leadership américain de l’ordre international libéral de l’après-guerre. Non seulement les autres membres du G7 se sentiront agacés par l’élargissement formel proposé unilatéralement par Trump, mais les Européens sont également déterminés à maintenir la coopération avec la Chine. Le Japon, la Corée du Sud, l’Australie et la Russie ont également intérêt à une intégration économique régionale plus poussée impliquant la Chine.

Le schisme concernant les relations avec la Chine au sein du club occidental a été mis en évidence par Merkel dans ses remarques la semaine dernière, lorsqu’elle a insisté sur le fait que les pays européens ont « un grand intérêt stratégique » à un engagement constructif de la Chine.

Pour dire les choses simplement, l’annonce unilatérale de Trump concernant un élargissement du G7 est perçue en Europe comme une simple continuation des mesures malavisées qu’il a prises au cours des trois dernières années de sa présidence pour saper l’ordre mondial multilatéral fondé sur des règles que les présidents américains des deux partis ont laborieusement mis en place depuis plus de 70 ans.  

Source : reseauinternational.net

2-Le retrait des forces américaines de Grande-Bretagne à cause de Huawei

Quand le Royaume-Uni rétrocéda Hong Kong à la Chine, il fut convenu que, durant 50 ans, l’ancienne colonie britannique disposerait d’une certaine autonomie à l’égard de Pékin ainsi que de garanties sur la liberté d’expression et une justice indépendante, en vertu du principe « un pays, deux systèmes ».

Seulement, en voulant appliquer une loi dite de « sécurité nationale » à Hong Kong, le gouvernement chinois a pris le parti de rompre avec les promesses faites il y a 23 ans. D’où la vive réaction du Royaume-Uni. « Il est encore temps pour la Chine de réfléchir, de s’éloigner du précipice et de respecter l’autonomie de Hong Kong et ses propres obligations ainsi que ses obligations internationales », a ainsi déclaré Dominic Raab, le chef de la diplomatie britannique.

Dans le même temps, le locataire du 10 Downing Street, Boris Johnson, a indiqué qu’il proposerait des passeports ainsi que l’accès à la citoyenneté britannique aux millions de Hongkongais qui en feraient la demande.

« Si la Chine impose sa loi sur la sécurité nationale, le gouvernement britannique modifiera sa législation sur l’immigration et permettra à tout détenteur de ces passeports résidant à Hong Kong de venir au Royaume-Uni pour une période renouvelable de 12 mois et d’obtenir d’autres droits, y compris le droit de travailler, ce qui les mettrait sur la voie de la citoyenneté. […] La Grande-Bretagne n’aurait alors pas d’autre choix que de maintenir ses profonds liens d’histoire et d’amitié avec le peuple de Hong Kong », a fait valoir M. Johnson.

Source : Opex360.com

3- USA : le Canada a toujours peur 

20 secondes. Interrogé mardi sur la situation en cours chez le voisin américain, secoué depuis plus d’une semaine par la mort de George Floyd, Justin Trudeau a gardé un long silence avant de se prononcer. La peur de faire l’objet d’une riposte américaine ? En tout cas, ce long silence a montré les hésitations d’un Canada qui a toujours du mal à s’affirmer face à son voisin du sud. 

Il a ensuite tenu à rappeler que c’est le « moment de rassembler les gens, d’écouter, d’apprendre quelles sont les injustices qui se poursuivent depuis des années voire des décennies malgré des progrès ». Justin Trudeau a d’ailleurs ajouté que son pays avait encore des progrès à faire à de nombreux égards : « Ici au Canada, nous avons aussi de grands défis : nous avons de la discrimination systémique, ce qui veut dire que nos systèmes, nos institutions, les mesures, tout ce qu’on met en place, ne traitent pas de la même façon les Canadiens d’origines diverses que d’autres. »

Cette intervention médiatique intervient dans un contexte où les manifestations et mouvements de contestation embrasent les États-Unis à la suite du décès de George Floyd, un Afro-Américain de 46 ans, qui a perdu la vie lors d’une arrestation violente. 

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV