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Un vaste incendie à Haïfa quelques jours après la mort de l'ambassadeur chinois à Tel-Aviv

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Les navires chinois dans le port israélien de Haïfa. ©Al-Manar/Archives

Haïfa, port stratégique du nord de l'entité sioniste, qui fera la cible privilégiée des missiles de la Résistance, si un face-à-face venait à avoir lieu, brûle dans des flammes. Occulté par les flots d'informations en provenance des Etats-Unis où Trump semble avoir été totalement débordé par ce qui ressemble de plus en plus à la fin de son règne, un vaste incendie dans la région du Carmel au sud de Haïfa a forcé lundi l'évacuation d'une zone industrielle et la fermeture de plusieurs routes. 

Les Sionistes ont peur surtout pour la raffinerie de gaz naturel PRMS, qui dessert le gaz provenant de la plate-forme Leviathan au large de la côte nord. Certes, le ministère sioniste de l'Énergie s'est voulu rassurant en affirmant que  l'approvisionnement en gaz naturel se poursuivrait normalement, mais vu l'ampleur du feu,  qui a poussé à la fermeture d'un certain nombre de routes et même de voies ferrées, il se peut qu'il ait comme c'est naturel chez les Sioniste, ait menti pour ne pas avoir à s'en expliquer, et reconnaître que le port avec ses réserves d'ammoniac et ses sites industriels est aussi vulnérable que le Dôme de fer.

Mais là n'est pas la question : ce port c'est la Chine qui va s'en occuper d-s 2021 et ce malgré la nette opposition de Washington. La présence des Chinois en Méditerranée orientale - un "éldorado gazier" convoité - surtout dans six ports appartenant aux quatre pays, la Palestine, la Grèce, le Liban et la Syrie qui créeraient une alternative au canal stratégique de Suez, risque de compliquer la capacité de manœuvre des États-Unis et de l’OTAN dans la région.

Israël connaissait bien la musique avant même que le secrétaire d'État américain Mike Pompeo n'atterrisse fin mai à Tel-Aviv et le met en garde, contre la poursuite des coopérations avec la Chine.  Faisant écho à un avertissement des États-Unis il y a deux décennies selon lequel les relations israéliennes avec la Chine mettaient en péril les relations du pays avec les États-Unis, le voyage de Pompeo, visiblement placé sous le signe anti-Résistance, s'est soldé d'ailleurs par un crime, un de plus, celui de l'assassinant de l'ambassadeur chinois à Tel-Aviv qui avait dénoncé quelques heures plus tôt les accusations gratuites de l'Américain. 

Il y a deux décennies, le problème était la vente potentielle à la Chine de systèmes aéroportés d'alerte et de contrôle Phalcon (AWACS). Israël a annulé l'accord après que les États-Unis ont menacé de retirer le soutien américain au régime d’Israël.

En mai , le problème immédiat était une offre chinoise pour la construction de la plus grande usine de dessalement du monde et, à l’horizon, une plus grande bataille américano-chinoise pour une présence dominante dans les ports de la Méditerranée orientale.

L’ambassadeur chinois assassiné, Israël a fait un net recul en attribuant le contrat de l'usine de dessalement de Sorek-2 à une entreprise israélienne.  La Chine devrait reprendre l'année prochaine la gestion du port de Haïfa où elle a déjà construit sa propre jetée et construit un nouveau port à Ashdod. D'où peut-être cet incendie à Haïfa non loin des sites gaziers. 

«Les parallèles entre l'usine de dessalement et le port sont trop proches pour être ignorés des Américains surtout que Ashdod et Haïfa, deux ports occupés ajouteront à ce qui devient un collier de perles chinois en Méditerranée orientale.

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La Chine gère déjà le port grec du Pirée. China Harbor Engineering Company Ltd (CHEC) envisage de moderniser le port maritime profond de Tripoli du Liban pour lui permettre d'accueillir de plus gros navires.

Compagnie Qingdao Haixi Heavy-Duty Machinery Co. a vendu au port de Tripoli deux grues à conteneurs de 28 étages capables de transporter plus de 700 conteneurs par jour, tandis qu'un porte-conteneurs appartenant à la compagnie maritime chinoise COSCO a accosté à Tripoli en décembre 2018. inaugurant une nouvelle route maritime entre la Chine et la Méditerranée.

De grandes entreprises de construction chinoises envisagent également de construire un chemin de fer qui relierait Beyrouth et Tripoli au Liban à Homs et Alep en Syrie. La Chine a en outre suggéré que Tripoli pourrait devenir une zone économique spéciale au sein de l’Initiative Ceinture et Route (BRI) et servir de point de transbordement important entre la République populaire et l’Europe. La BRI est un effort massif d'infrastructure, de télécommunications et d'énergie pour connecter la masse continentale eurasienne à la Chine.

D'ailleurs , l'implication de la Chine dans la reconstruction de la Syrie d'après-guerre lui donne accès aux ports de Lattaquié et de Tartous. Tout ceci effraie les Américains qui y voient les prémices de la fin de leur emprise en Méditerranée. la Chine est présente dans six ports dans quatre pays, la Palestine occupée, la Grèce, le Liban et la Syrie qui créeront une alternative au canal de Suez. Il ne manque que les ports turcs, chypriotes et égyptiens, trois pays sous l'emprise US.  

La Chine ira-t-elle emporter la bataille de Haïfa? L'administration Trump a déjà averti Israël que l'implication chinoise à Haïfa pourrait compromettre l'utilisation continue du port par la Ve flotte américaine à Bahreïn. Au besoin, les USA n'hésiteraient pas à recourir à d'autres méthodes pour bouter la Chine hors du jeu. La question qui se pose est donc la suivante : pourquoi parier sur un cheval perdant? Et si la Chine se cherchait plutôt des alliés sur qui réellement compter en Méditerranée orientale en s'engageant plus à fond en Syrie ( contre la Turquie) et au Liban ? Israël n'en fait pas partie. Et puis au point où en sont les Etats-Unis, qu'est-ce qui les empêcherait de faire partir en fumée, ne serait-ce qu'à coup de missiles de leur Ve flotte Haifa, rien que pour y noyer la Chine...la mort énigmatique de l'ambassadeur chinois  tire la sonnette d'alarme. 

 

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV