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L’actualité en Afrique :
Les analyses de la rédaction :
1- Éthiopie : le coup de maître d’Abiy Ahmed à Washington
Décidément, Abiy Ahmed déçoit : depuis qu’il s’est rapproché substantiellement de la Chine lui demandant aide et assistance, dans le cadre de la lutte contre le Covid-19, tout en refusant une médiation américaine dans le dossier hautement stratégique du barrage du Nil, le prix Nobel de paix inquiète.
Vendredi des accrochages meurtriers ont eu lieu sur les frontières avec le Soudan ; les Américains et leur appareil de lobby et de pression, n’ont pas tardé à réagir, Amnesty accuse l’Éthiopie de crimes et des violations de droits de l’homme, dans cette région frontalière contre les groupes indépendantistes que les Américains et leurs alliés soutiennent et financent à l’effet de démembrer l’Éthiopie.
« Le premier accrochage aurait eu lieu jeudi matin autour d’un point d’eau, sur la rivière Atbara qui traverse la frontière entre l’Éthiopie et le Soudan. Un détachement d’une milice éthiopienne Amhara serait rentré en contact avec des soldats de l’armée soudanaise sur le territoire soudanais, selon le communiqué diffusé à la télévision jeudi soir à Khartoum », écrit RFI à ce sujet.
Dans le même temps, ce sont encore les Américains qui provoquent la junte militaire au pouvoir au Soudan d’en découdre avec l’état éthiopien.
Au fait, ce Premier ministre musulman que les Américains croyaient pouvoir imposer au peuple éthiopien dans le strict objectif de faire imploser le pays a commis un autre faux pas là aussi terriblement inquiétant pour les Américains.
Le 4 mai dernier, un soi-disant avion humanitaire visiblement bourré d’armes et de munitions a été pris pour cible des missiles éthiopiens alors qu’il volait trop bas reliant le Kenya à la Somalie.
À quoi riment ces événements ? Alors que les USA croyaient pouvoir compter désormais l’Éthiopie dans leur camp, et fidéliser par son biais le « trublion » l’Érythrée, la chine les ont doublée, ce qui a d’ailleurs provoqué une colère noire à Washington qui vient de couper toute son aide à l’OMS, dont le président est un éthiopien pro-chinois.
Ahmed a réussi à faire la paix avec l’Érythrée tout en refusant de marcher sur les pas des Américains en cherchant à pacifier les tribus. « Les initiatives des nouveaux présidents éthiopien et angolais, Abiy Ahmed et Joao Lourenço, sont également accueillies avec optimisme par l’étude », annonçait en février dernier Le Point. Mais que s’est-il passé pour qu’à peine 3 mois après, la presse mainstream qualifie la présidence d’Abiy Ahmed, d’une année meurtrière ?
Tout porte à dire qu’Abiy Ahmed n’a pas marché sur les pas des Américains et a mis à l’eau tout leur plan dans l’Afrique de l’Est
2- Colère de Bouma fait des émules en Afrique
L’occident n’est toujours pas décomplexé après le coup royal infligé par le général Déby à sa dynamique de guerre en Afrique de l’Ouest et le séisme qu’il a provoqué au G5 Sahel en retirant ses troupes.
Boko Haram en est désormais à menacer directement le président tchadien !
S’adressant en haoussa à Idriss Déby Itno, le chef de Boko Haram, Abubakar Shekau met en garde le président tchadien, l’estimant incapable de « combattre ceux qui ont choisi de se battre pour le jihad ». « Il fanfaronne », commentera auprès de JA un haut responsable à N’Djamena.
Au même moment, l’armée tchadienne lançait une offensive de grande envergure sur le nord du lac Tchad. Objectif : anéantir les jihadistes et laver l’affront de l’attaque du 23 mars à Bohoma, dans laquelle au moins 98 soldats tchadiens ont été tués. Martial, Idriss Déby Itno a endossé ses habits de chef de guerre.
Depuis cette opération tchadienne, les armées ouest-africaines même celles du Nigeria ont repris l’espoir et se sont ressaisies.
Un total de 599 militants de Boko Haram et membres d’autres gangs criminels ont été tués dans le nord du Nigeria au cours de diverses opérations qui ont eu lieu ce mois-ci, a annoncé jeudi l’armée nigériane.
À ceci s’ajoutent les avancées considérables de l’armée nigérienne, malienne et burkinabé, mais également la coordination des armées burkinabé et ivoirienne dans la lutte contre le terrorisme.
Que l’Occident le veuille ou pas, les armées africaines avancent, récoltent les victoires et n’ont guère besoin de Barkhane… Non seulement au Sahel, mais aussi en Afrique de l’Ouest, Barkhane devrait plier bagage…
3- Allègement des conditions de liberté de Gbagbo et Blé Goud
L’ancien président de la Côte d’Ivoire et son ex-ministre de la Jeunesse sont désormais libres de leurs mouvements. La décision a été prise, ce jeudi, par la Cour pénale internationale, en attendant leur procès en appel pour crimes contre l’humanité.
Le point avec Luc Michel, géopoliticien.
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