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Forte concurrence entre l’Irak et l’Arabie saoudite pour vendre du pétrole à l’Inde

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Le concurrence irako-saoudienne pour la vente de pétrole à l’Inde. ©Farsnews

Selon les chiffres de Kepler, l’Arabie saoudite a exporté en avril dernier 1,084 millions de barils de brut par jour vers l’Inde alors que l’Irak en a exporté pendant la même période 760 000 barils par jour. Le royaume devient ainsi le premier exportateur de pétrole vers l’Inde.  

En mars 1999, l’Irak et l’Arabie saoudite ont exporté respectivement 969 000 et 716 000 barils par jour vers l’Inde.

Thamer Al-Ghadhban, ancien ministre irakien du Pétrole, avait dit en avril dernier que son pays avait du mal à livrer du pétrole à l’Inde en raison du confinement et de la baisse de la demande de la part de New Delhi.

Selon Tom Kenison, analyste pétrolier au Moyen-Orient chez FGE Energy, la société irakienne de commercialisation du pétrole (Sumo) devra proposer des prix plus bas que l’Arabie saoudite pour l’exportation de pétrole léger et lourd de Bassora en juin vers l’Asie.

Les raffineries indiennes pourraient également recevoir entre 50 et 70 % du pétrole qu’elles étaient censées recevoir dans le cadre de leur contrat en juin, ce qui compliquerait la concurrence entre les deux exportateurs du Moyen-Orient.

En concurrence avec Riyad qui a baissé les prix de son pétrole, Sumo a baissé elle aussi son prix de vente officiel du pétrole pour livraison en avril à l’Asie.

L’Arabie saoudite a cherché à dominer le marché indien avec un ensemble d’accords tels qu’un accord préliminaire pour acheter 20 % de part des activités pétrolières et chimiques de Reynolds Industries et construire une raffinerie d’une capacité de 1,2 million de barils par jour en partenariat avec Abu Dhabi National Oil Co (Adnoc).

Par ailleurs, le ministre irakien des Finances, qui s’est rendu à Riyad pour demander une aide financière immédiate aux Saoudiens, a remis une lettre de Mustafa al-Kazemi à Mohammed ben Salmane lors d’une réunion avec les autorités saoudiennes.

Le ministre irakien des Finances, Ali Abdul Amir Al-Alawi, en visite en Arabie saoudite depuis le vendredi 22 mai, a remis aujourd’hui la lettre du nouveau Premier ministre de son pays, Mustafa al-Kazemi, au prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane.

« L’ambassade d’Irak en Arabie saoudite a déclaré dans un communiqué que le ministre irakien des Finances et chef du ministère irakien du Pétrole est arrivé à Riyad en tant qu’envoyé du Premier ministre et a été reçu par le ministre saoudien des Finances, Mohammad Abdullah Al-Jadaan, le ministre du Commerce et de l’investissement, et président du Conseil de coordination, Majid Ben Abdullah al-Qassabi, le président du Conseil général saoudien du commerce extérieur, Abdul Rahman al-Harbi, et l’ambassadeur irakien à Riyad, Qahtan Taha Khalaf », selon Sputnik.

Lors des rencontres entre les deux parties, la lettre de Mustafa al-Kazemi a été remise à Mohammad ben Salmane et la coopération entre les deux pays et ses mécanismes d’activation ont été discutés.

« La partie irakienne a souligné que le gouvernement souhaitait sérieusement développer ses relations avec l’Arabie saoudite. Al-Kazemi souhaite le renforcement rapide des coopérations dans tous les domaines pour garantir les intérêts économiques des deux pays », a annoncé l’ambassade d’Irak à Riyad.

Selon le rapport, les deux parties ont déclaré que l’ouverture du passage frontalier d’Arar entre les deux pays est un facteur clé pour le renforcement de la coopération économique et des investissements.

Avant de rencontrer des autorités saoudiennes, le ministre irakien des Finances et envoyé du Premier ministre irakien avait déclaré que le but de sa visite en Arabie saoudite était de se concentrer sur trois axes pour le développement des relations avec l’Arabie saoudite : 1- un soutien financier immédiat au budget ; 2- encourager les entreprises et les organismes gouvernementaux saoudiens, en particulier dans les secteurs de l’énergie et de l’agriculture, à entrer sur les marchés irakiens par le biais d’investissements ; 3- activer le domaine commercial.

Récemment, lors d’un appel téléphonique avec Al-Kazemi, le prince héritier saoudien l’a félicité pour sa nomination au poste de Premier ministre et le vote de confiance du Parlement pour son cabinet. Il l’a officiellement invité à se rendre en Arabie saoudite.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV