L’Iran réagira d’une manière foudroyante à tout aventurisme militaire des États-Unis, a déclaré l’ambassadeur de la République islamique d’Iran en poste à Moscou.
Kazem Jalali a déclaré, mercredi 13 mai, lors d’un entretien avec l’agence de presse RIA Novosti, que l’Iran réagirait d’une manière foudroyante à tout aventurisme militaire des États-Unis dans la région du golfe Persique.
Interrogé sur une possible confrontation militaire qui pourrait opposer l’Iran aux États-Unis, Kazem Jalali a répondu : « Le fait que Donald Trump a apposé son veto à une résolution du Congrès américain qui prévoyait d’interdire le recours à l’option militaire face à l’Iran peut avoir deux objectifs : premièrement, ce veto pourrait faire partie des querelles partisanes aux États-Unis et s’inscrire dans le cadre des efforts de Donald Trump destinés à remporter les prochaines élections. Deuxièmement, le veto de Trump pourrait mettre en évidence la volonté des États-Unis de s’engager dans une confrontation militaire avec l’Iran ».
Interrogé pour savoir comment l’Iran réagira à une prolongation de l’embargo sur les armements, l’ambassadeur iranien à Moscou a déclaré : « Tout comme le président Hassan Rohani a souligné, dans une lettre à l’adresse des dirigeants des pays signataires de l’accord nucléaire, l’Iran réagira fermement à ce qu’une idée de prolongation de l’embargo soit remise au Conseil se sécurité. Là, il existe diverses options à prendre, mais la République islamique d’Iran est toujours pour une solution pacifique et légale et c’est ce que l’Histoire le montre aussi. Pendant le siècle dernier, l’Iran n’a déclenché aucune guerre et il n’a fait que se défendre ».
Kazem Jalali a ajouté que les Américains voulaient faire prolonger l’embargo sur les armements visant l’Iran via un mécanisme de l’accord nucléaire alors que les États-Unis s’en étaient unilatéralement retirés.
« La violation de l’accord nucléaire et la résolution 2231 du Conseil de sécurité par les États-Unis est à l’origine de beaucoup de problèmes », a déclaré l’ambassadeur de l’Iran à Moscou, ajoutant que les Américains avaient déjà appris avoir commis une grande erreur en se retirant de l’accord nucléaire.